Mounir Obbadi : "Un autre monde"

Le milieu de terrain international marocain entre en mode compétition à quelques jours du premier match de championnat à Bordeaux samedi soir à 21h00.
Mounir, la préparation touche à sa fin. Comment s'est-elle passée pour toi ?
J'ai fait une bonne préparation, tout s'est bien passé sur les plans individuel et collectif. On a bien travaillé tous ensemble, dans un très bon état d'esprit. Les nouveaux joueurs se sont très bien intégrés, nous formons un bon groupe avec une très bonne mentalité. Nous avons fait trois gros stages à l'étranger, c'est parfois un peu long, mais ça fait partie du métier. La préparation c'est l'un des moments les plus importants de la saison, c'est un travail primordial pour être performant et régulier jusqu'à la fin du championnat.
Quel regard portes-tu sur les six matchs de préparation effectués ?
C'était très enrichissant de découvrir d'autres cultures du football, d'autres philosophies de jeu. Nous sommes montés en puissance petit à petit. Défaites ou victoires, les résultats ne veulent pas dire grand chose même si c'est toujours bien de gagner en amical pour la confiance. Dans trois semaines plus personne ne pensera à ces matchs. Le but c'est d'être prêt pour le début de championnat. On a essayé de travailler nos automatismes avec les nouveaux, au départ ce n'est jamais facile de faire le lien, mais chacun y met du sien pour que tout se mette en place le plus rapidement possible.
A Leicester, Pescara et face à Tottenham, tu as été aligné dans un milieu à trois avec Jérémy Toulalan et Joao Moutinho, quelles ont été tes sensations et comment perçois-tu la confiance qui t'es accordée par Claudio Ranieri ?
Depuis mon arrivée au club en janvier, le coach m'a donné sa confiance et j'essaie de la lui rendre, de me battre à tous les entraînements et d'être performant pendant les matchs pour gagner ma place dans l'équipe. Il y a une grosse concurrence à l'AS Monaco FC, moi j'ai toujours envie de progresser, même à trente ans. Etre dans le groupe n'est pas une fin en soi, je veux donner le meilleur de moi-même, pour moi comme pour l'équipe. Quand on joue avec de grands joueurs autour de soi, on progresse encore plus vite. Bien entendu les sensations sont excellentes. Jérémy comme Joao ont beaucoup de vécu et donc une grosse expérience. Ce sont des internationaux, ils ont joué la Ligue des Champions, je ne peux que progresser avec de tels joueurs. Je pense aussi à Delvin Ndinga avec qui je m'entends très bien et qui est un très bon milieu de terrain. Sans oublier que dans ce secteur il y a aussi Jakob Poulsen et le jeune Jessy Pi. Il faut se battre chaque jour pour mériter sa place.
Un mot sur Radamel Falcao dont tu connaissais le talent, mais dont tu as aussi découvert l'énorme combativité durant ce mois de préparation...
On sait que Falcao est un très grand buteur, on l'appelle pas "El Tigre" pour rien. Il se bat sur tous les ballons, c'est un combattant, on peut aller à la guerre avec lui. Il se bagarre sur tous les duels, il va au charbon comme on dit. C'est très plaisant d'avoir un attaquant comme ça. Malgré son statut, il n'a pas peur du combat, c'est très important pour le collectif. S'il donne ce tempo, on ne peut que se bagarrer comme lui pour lui donner un maximum de bons ballons.
Terminons cet entretien en se projetant vers le premier match de championnat à Bordeaux samedi prochain. Comment l'appréhendes-tu ?
Nous sommes très excités de reprendre la compétition. Nous sommes impatients, maintenant on sait que cela va être un match très difficile à Bordeaux. C'est une belle équipe qui a déjà un match officiel dans les jambes. Samedi dernier ils auraient pu battre Paris lors du Trophée des Champions, on sent qu'il y a de la qualité. Je pense que cela sera un combat assez rude, une rencontre très disputée comme c'est souvent le cas en début de saison. Les matchs amicaux c'est du passé, il y a des points en jeu, avec le coup d'envoi du championnat on entre dans un autre monde.