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Histoire 15 mars 2020, 12:00

Coupe de France 1980 : Un 16e en deux temps

Coupe de France 1980 : Un 16e en deux temps
Il y a 40 ans, l’AS Monaco venait à bout de Martigues, alors pensionnaire de division 2, à l’issue de deux rencontres particulièrement prolifiques.

Petite particularité de cette édition, et des dix qui suivront (jusqu’en 1989), les parties se jouaient sur une phase allée, puis retour, des 16e jusqu’à la finale.
Après s’être défaits de Béziers en 32e (3-1), les Rouge et Blanc se déplaçaient au Stade Francis-Turcan, à Martigues, pour cette 63e édition de Coupe de France. Le 8 mars, Gérard Banide, alors entraineur de l’AS Monaco depuis le début de la saison, alignait un “onze” quasiment identique à celui du tour précédent.

Albert Emon, décisif

À la 18e minute de jeu, Albert Emon ouvrait le score en s’imposant encore une fois comme l’homme capable de faire la différence en début de rencontre. Originaire d’un petit village voisin de Martigues, séparé par l’étang de Berre, il avait rejoint l’AS Monaco une saison auparavant.
À la mi-temps, 1-0 au tableau d’affichage, mais une envie grandissante des asémistes d’élargir la marque. Au retour des vestiaires, les Rouge et Blanc mettaient la pression sur la défense de Martigues, de plus en plus désemparée. C’est alors qu’Alain Couriol élargissait le score à la 61e minute. Le marseillais Frédéric Kassoyan décidait de prendre ses responsabilités en offrant à Martigues le but de l’honneur à la 75e minute. Albert Emon, toujours lui, venait finalement ternir les espoirs des Martégaux en inscrivant le but du 3-1 (86e).

Une remontée digne de ce nom

Le 15 mars 1980, les Rouge et Blanc recevaient Martigues dans l’ancien Stade Louis-II à l’occasion du match retour.
Jacques Sucré, entraineur de Martigues depuis 1967, décidait alors d’effectuer des changements tactiques dans son effectif. Fernand Armenante, ami d’enfance d’Albert Emon, et Albert Domenech, frère cadet de l’ancien sélectionneur de l’Équipe de France, restaient quant à eux, piliers de la défense.
Ce jour-là, Albert Émon se faisait discret tandis que ses coéquipiers brillaient tout au long de la rencontre. Roger Milla, préféré à Delio Onnis au match retour, débloquait la rencontre à la 13e minute de jeu. À l’instar de la première partie, Frédéric Kassoyan redonnait confiance aux siens à la 30e minute (1-1). Quelques instants plus tard, Michel Rouquette, Rouge et Blanc de 1974 à 1978 (114 matchs et 21 buts), faisait passer le score à 2-1. Mi-temps sur le Rocher !
Les Martégaux, voyant les prolongations à leur portée, succombaient finalement au festival Rouge et Blanc en deuxième période. Couriol (71e), Noguès (79e), Couriol une seconde fois (85e), et pour terminer Milla (89e), encore. En l’espace de quelques minutes, les asémistes se montraient intraitable avec le portier aixois, Yves Ricard.

Score final 5-2 et une qualification pour les 8e de finale de Coupe de France pour l’AS Monaco.

Rise. Risk. Repeat.