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Ligue 1 Uber Eats 17 août 2019, 12:00

FC Metz, nouvelles et vielles connaissances

FC Metz, nouvelles et vielles connaissances
Avant la confrontation de ce samedi 20h entre le FC Metz et l'AS Monaco, nous avons fait le point sur l'effectif messin et sur les connexions d'hier et d'aujourd'hui entre les deux formations.

De retour en Ligue 1 cette saison après avoir été champion de Ligue 2 en 2018-2019, le FC Metz est habitué ces dernières années à faire l’ascenseur. En effet, depuis l’exercice 2011-2012, le club lorrain comptabilise quatre accessions et trois relégations ! Dans l’idée de briser cette spirale, le FC Metz s’est montré très actif sur le marché des transferts cet été afin de constituer un effectif armé pour le maintien dans l’élite. Les Messins ont enregistré les arrivées de Manuel Cabit (Ajaccio), Fabien Centonze (Lens), Habib Maïga (Saint-Etienne), Sami Lahssaini (Seraing), Victorien Angban (Chelsea), Adama Traoré (Orléans), Thierry Ambroise, prêté par Manchester City, sans oublier Kevin N’Doram, prêté par l’AS Monaco. Ce dernier, qui porte un autre maillot que celui de l’AS Monaco pour la toute première fois de sa vie, ne sera pas aligné ce soir.

Le duel (reporté) des Adama Traoré

Lors de cette rencontre, on aurait pu assister à la première confrontation entre les deux Adama Traoré de la Ligue 1. Tous deux sont Maliens, nés à Bamako (Mali) en juin 1995, mais n’ont aucun de lien de parenté. Si leur parcours paraissent similaires jusque-là, les deux Traoré n’ont pas connu la même trajectoire au cours de leurs carrières. Le Monégasque a débuté à l’Académie JMG Bamako, tandis que le Messin a joué au CO Bamako. Si leurs chemins se sont éloignés au fil des années, les deux hommes se sont retrouvés en sélection malienne, notamment lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Il faudra encore un peu attendre pour les retrouvailles en Ligue 1 étant donné que le Messin n’a pas été retenu dans le groupe qui affrontera l’AS Monaco ce soir.

Adama Traoré face à la Sampdoria lors de la Philipp Plein Cup.

L’émergence d’Adebayor

Depuis les années 50, de nombreux joueurs ont porté les maillots des deux clubs. Parmi les plus illustres d’entre-eux il y a le Togolais, Emmanuel Adebayor, arrivé en Moselle en 2001, où il s’est révélé en L1, avant de rejoindre l’AS Monaco en 2003. Le Togolais de 35 ans a vécu du banc de touche l’épopée de 2003-2004 avec les Rouge et Blanc, barré par Fernando Morientes et Dado Prso. Auteur de 18 buts en 71 matchs lors des deux saisons suivantes, il rejoint Arsenal et Arsène Wenger en 2006 pour devenir l’un des meilleurs attaquants de Premier League.

Emanuel ADEBAYOR contre Aleksandar BRANEKOV – Monaco / Sofia – UEFA

Les 3 Mousquetaires

Si Emmanuel Adebayor n’a pas eu le bonheur de remporter un trophée avec l’AS Monaco, d’autres ont comme lui été révélés au FC Metz avant de briller sur le Rocher. Luc Sonor, Jean-Philippe Rohr et Patrick Battiston ont connu cette trajectoire. Les trois joueurs ont notamment été champions de France avec l’AS Monaco en 1988. Luc Sonor a joué 144 matchs avec les Messins et remporté la Coupe de France en 1984 face à l’AS Monaco. Le Guadeloupéen a passé sept saisons en Moselle avant de rejoindre le Rocher en 1986. Avec l’AS Monaco, le défenseur a par la suite disputé 315 matchs. Outre le titre de 1988, il était aussi de l’épopée de la Coupe de France en 1991. Luc Sonor est le 8e joueur le plus capé de l’histoire des Rouge et Blanc devant Michel Hidalgo.
Jean-Philippe Rohr aussi était de cette « malheureuse » finale de 1984. Né et formé à Metz, le milieu de terrain y a joué jusqu’en 1985 avant de continuer sa carrière sur la Côte d’Azur, à Nice (1985-1986 et 1988-1991) et sur le Rocher de 1986 à 1988.
Patrick Battiston, né en Moselle, a naturellement joué pour les Grenats entre 1973 et 1980, avant de s’engager avec les plus grosses écuries du championnat, Saint-Etienne (1980-1983), Bordeaux (1983-1987 et 1989-1991) et donc l’AS Monaco durant deux saisons de 1987 à 1989. Héros malheureux de la demi-finale France – RFA lors de la Coupe du Monde 1982, il demeure l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire du championnat de France.

L’équipe de l’AS Monaco en 1988, Luc Sonor en bas à gauche, Jean-Philippe Rohr à moitié debout et Patrick Battiston en haut à droite.

Hess le pionnier

N’oublions surtout pas André Hess dans ce petit inventaire ! Né à Montigny-lès-Metz, lui aussi a débuté au sein du club lorrain de 1953 à 1959,  avant d’effectuer quatre saisons aussi prolifiques en buts qu’en trophées avec l’AS Monaco entre 1959 et 1963. Le redoutable attaquant a disputé 176 matchs avec le FC Metz (41 buts) et 111 matchs avec notre club (27 buts). Pionnier de la Coupe de France 1960 et du titre de 1961, il faisait aussi partie de l’équipe qui a remporté un historique doublé en 1963. Décédé au coeur des années 2000, il a laissé son empreinte dans l’histoire des deux clubs.

André Hess (à gauche) avec Michel Hidalgo avant la finale de la Coupe de France 1960.

Enfin, citons Dominique Bijotat, joueur emblématique de l’AS Monaco, où il a été formé avant de porter le maillot rouge et blanc à  224 reprises, le temps de remporter le titre de champion de France en 1982 et la Coupe de France en 1985. Une fois sa carrière terminé, Dominique Bijotat s’est reconverti comme entraîneur. Un temps responsable de la formation à l’AS Monaco, il a également dirigé le FC Metz de 2010 à 2012. Un FC Metz où Tony Kurbos est une légende, lui qui faisait partie de l’équipe tombeuse du FC Barcelone en 1984. Auteur 113 maths avec les Grenats entre 1982 et 1985, avant d’inscrire avec Nice l’un des plus jolis buts de l’histoire de la Ligue 1, il fut un éphémère attaquant de l’AS Monaco en 1989, avec seulement 14 matchs au compteur.

Rise. Risk. Repeat.