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Academy 10 mars 2020, 10:10

Loïc Mayoute : "Les rendre fiers"

Loïc Mayoute : "Les rendre fiers"
Faites connaissance avec le jeune guadeloupéen, Loïc Mayoute, milieu de terrain U19 de l'AS Monaco.

Quand as-tu fait tes premiers pas dans le foot ?
J’ai démarré à l’âge de six ans lorsque mes parents m’ont inscrit dans le club de ma ville, la MJC des Abymes, en Guadeloupe. À cette époque, nous ne pensions pas vraiment à la compétition ni aux centres de formation. On jouait surtout pour s’amuser. Je suis ensuite parti au CREPS d’Antille-Guyane, toujours aux Abymes. Je jouais en parallèle avec la sélection guadeloupéenne en jeunes. À mes quinze ans, l’AS Monaco m’a convié à une semaine de tests et j’ai été retenu.

Comment s’est passée ton arrivée ici ?
J’ai le sentiment de m’être très vite intégré. J’ai eu la chance de ne pas trop souffrir de l’éloignement car je rentrais à chaque période de vacances scolaires. Trois ou quatre fois par an, ma famille arrivait à me rendre visite en Principauté. J’avais un peu de retard sur le terrain, notamment sur le plan tactique, mais mes éducateurs m’ont très vite mis au diapason.

 

Ton équipe est au cœur d’une grosse saison : vous êtes leaders et invaincus en championnat et toujours en lice en Gambardella (quart de finale à Dijon). Quels sont vos objectifs pour les prochains mois ?
Nous voulons ne perdre aucun match et conserver notre invincibilité. Cette équipe a tout pour finir première de notre poule et enchaîner avec les play-off. Notre force se situe dans l’état d’esprit. Il y a une ambiance incroyable dans cet effectif, c’est une bande de potes qui s’amusent ensemble. Je pense que l’on a le groupe pour aller très loin en championnat comme en coupe.

 

 

À propos de la Gambardella, tu t’es illustré dans le dernier match face à Sochaux en inscrivant ton premier but au club sur l’ouverture du score. Comment as-tu vécu ce moment ?
C’était forcément spécial car la rencontre avait lieu sur la pelouse du stade Louis-II, comme les professionnels. La veille de ce match, Thiago Hora-Ribeiro m’avait dit que l’on se qualifierait et que je marquerais. Quand j’ai vu ma frappe aller dans le but, j’ai immédiatement pensé à lui. Désormais, j’espère en marquer beaucoup d’autres.

L’AS Monaco est connue pour avoir eu beaucoup de joueurs antillais dans son histoire. Cela t’inspire-t-il pour ta carrière future ?
Absolument, Thomas Lemar est d’ailleurs originaire de Baie-Mahault, ma ville natale en Guadeloupe. Il a été champion de France avec Monaco, a gagné la coupe du monde, il joue aujourd’hui à l’Atlético Madrid. C’est une trajectoire qui fait rêver. Je suis aussi très admiratif de joueurs comme Thierry Henry ou Lilian Thuram, tous deux formés ici, à l’AS Monaco. En plus d’avoir des racines en commun, je m’inspire beaucoup de leur caractère. Ils ont une mentalité de champion, de compétiteur. J’ai discuté plusieurs fois avec Lilian Thuram, ici ou en Guadeloupe, et il m’a beaucoup appris.

 

Il y a également un fort vivier de supporters de l’AS Monaco aux Antilles. Est-ce que l’on suit ta progression là-bas ?
Oui, je sais que l’on suit mes performances. Quand un jeune sportif démarre une carrière, qu’il soit Guadeloupéen, Martiniquais, Guyanais ou d’un autre territoire, tout le monde est très attentif à son éclosion. En plus, la Guadeloupe est une petite île où tout le monde se connaît. On demande régulièrement de mes nouvelles et on m’encourage. J’espère les rendre fiers.

Rise. Risk. Repeat.