Fermer
Coupe de France 19 décembre 2025, 16:41

Sébastien Pocognoli : "Être à notre meilleur niveau pour passer"

Sébastien Pocognoli : "Être à notre meilleur niveau pour passer"
Désireux de bien terminer l’année 2025 en réussissant l’entrée en lice de l’AS Monaco en Coupe de France, le technicien rouge et blanc s’est exprimé à 48h du 32e de finale face à l’AJ Auxerre (dimanche, 14h45).

Finir sur une bonne note. Alors que la première partie de saison est sur le point de se refermer avec la trêve hivernale, le club de la Principauté fait face à un dernier défi en 32e de finale de Coupe de France. C’est donc avant d’affronter Auxerre ce dimanche au stade de l’Abbé-Deschamps (coup d’envoi 14h45), que Sébastien Pocognoli a évoqué l’enjeu de cette rencontre en conférence de presse. Extraits 🎙️

Sur l’état d’esprit de l’équipe

Comme je l’avais dit en conférence de presse après Marseille, la clé sera de gérer la déception de cette défaite après un bon match et quelques situations qui peuvent amener un supplément de frustration. En tout cas, les joueurs ont bien réagi et se sont bien entraînés. Notre prestation était intéressante, donc ça donne quand même de l’énergie malgré le résultat. J’ai senti un groupe encore plus soudé cette semaine, et j’ai un bon sentiment sur l’état d’esprit pour aller affronter Auxerre en Coupe.

La différence de préparation

Ce sont deux dynamiques totalement différentes entre le championnat et la Coupe, même s’il y a une consistance à avoir dans chacune des compétitions. Mais forcément c’est un match à élimination directe, donc l’approche mentale est différente, comme en Coupe du Monde par exemple, où tout se joue sur 10 matchs. Il y a donc un nombre limité de rencontres où il faudra être à son meilleur niveau et faire le maximum pour passer des tours les uns après les autres.

Son rapport à la Coupe

J’ai la chance d’avoir pu gagner cette compétition à deux reprises en tant que joueur (vainqueur de la Coupe de Belgique en 2011 et 2018 avec le Standard de Liège, ndlr), mais aussi un championnat, donc je connais le chemin pour arriver au succès dans différentes compétitions. J’ai d’ailleurs pu le transmettre la saison passée à l’Union Saint-Gilloise ! En tout cas, les années où mon équipe a bâclé la Coupe en tant que joueur, c’est souvent quand il n’y avait pas une attention particulière par rapport à ce qui avait été mis en place par le club ou le staff.

On crée beaucoup d'occasions, même si on ne marque pas assez, et on est parfois trop souples défensivement même si on a conservé plusieurs clean sheets depuis mon arrivée. La question est : "Pourquoi sait-on le faire, mais pas tout le temps ?". Je pense que c'est lié à la régularité dans le onze de base et dans les disponibilités. Mais si l’effectif est au complet, on a ce qu’il faut pour faire quelque chose.
Sébastien PocognoliSur le manque de régularité

A l’inverse, les deux fois où on l’a gagné, c’était plus ou moins après un début de saison raté, où la Coupe était donc l’accès le plus rapide à l’Europe. Et à chaque fois, cela avait lancé une dynamique en championnat, puisqu’on avait terminé vice-champion à un point du titre les deux fois, en ayant démarré la Coupe à la 6 ou 7e place en championnat. Cela veut dire qu’elle peut nous permettre de lancer une certaine dynamique, et nous donner une perspective par rapport à nos ambitions.

L’effectif à disposition

On a quelques absents, Vanderson est blessé, il a eu un problème musculaire au niveau du quadriceps après Marseille. On doit encore voir quelle est l’étendue de sa blessure, mais il ne sera probablement pas là dimanche. Paul (Pogba) et Ansu (Fati) seront également absents, ainsi que Philipp (Köhn), qui a un petit problème au niveau du genou. Ce n’est pas très grave, mais il n’a pas pu s’entraîner cette semaine. Eric (Dier) est lui resté en salle car il a repris les entraînements collectifs depuis 10 jours et a eu une très grosse charge hier, mais tout va bien.

Le bilan depuis son arrivée

Sur le bilan comptable, il y a évidemment à redire. Mais ce que je peux dire c’est qu’on travaille fort au quotidien pour faire changer ces résultats, et il y a un état d’esprit qui commence à s’imprégner dans le bâtiment. Puis je trouve que quand le groupe a été au complet ces dernières semaines, il y a eu de bonnes prestations. Quand on aura trouvé un peu de stabilité par rapport aux indisponibilités des joueurs, je pense que l’état d’esprit sera le même que celui qu’on a vu contre le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille et Galatasaray en deuxième mi-temps.

On a évidemment envie de faire mieux au niveau des résultats, mais je pense que la saison est encore longue et beaucoup de choses vont évoluer positivement. On crée beaucoup d’occasions, même si on ne marque pas assez, et on est parfois trop souples défensivement même si on a conservé plusieurs clean sheets depuis mon arrivée. La question est : « Pourquoi sait-on le faire, mais pas tout le temps ? ». Je pense que c’est lié à la régularité dans le onze de base et dans les disponibilités. Mais si l’effectif est au complet, on a ce qu’il faut pour faire quelque chose.

Il y a des absents chez eux, mais aussi de notre côté. Ils ont fait de bonnes performances sur les derniers matchs et ils ont des qualités malgré les absences, d’autant que certains joueurs voudront certainement se montrer. Il faudra être à notre meilleur niveau, d’autant qu’il y aura également une ambiance un peu différente au stade, étant donné que c’est un match de Coupe de France.
Sébastien PocognoliA propos de l'AJ Auxerre

A propos de l’AJ Auxerre

C’est un contexte de Coupe qui nous attend, avec une rencontre de 90 minutes sans possibilité de prolongations. Il y a des absents chez eux, mais aussi de notre côté. Ils ont fait de bonnes performances sur les derniers matchs et ils ont des qualités malgré les absences, d’autant que certains joueurs voudront certainement se montrer. Il faudra être à notre meilleur niveau, d’autant qu’il y aura également une ambiance un peu différente au stade, étant donné que c’est un match de Coupe de France. Il faudra jouer avec nos qualités, vouloir être dominant et essayer de passer au prochain tour, car comme je l’ai dit à mes joueurs, j’ai de grandes ambitions dans cette compétition et je veux aller le plus loin possible.

Sur le potentiel de Stanis Idumbo

C’est un jeune joueur, donc il peut encore progresser et il doit le faire. Il a eu du temps de jeu avec moi, c’est un des premiers qui est entré sur le terrain quand je suis arrivé à Monaco, donc cela veut dire que la confiance est là. On espère qu’il va continuer à progresser cette année, car on n’a pas vu toutes ses qualités pour le moment. J’ai bon espoir de faire ressortir le maximum de ce qui a été vu pour le faire venir ici. Je le connais bien en tant que belge, j’ai suivi son parcours à Séville et à l’Ajax, et je sais qu’il a d’énormes qualités. Il doit progresser et mettre de la rigueur au quotidien, et c’est mon rôle de lui apporter ça, et dans ce sens je vois du mieux à l’entraînement. Ce qui se passe le week-end, on le voit à l’entraînement, donc on essaye de mettre en place des choses pour lui, d’autant qu’il y a beaucoup d’attentes.

On a encore du temps pour voir ses qualités en tout cas. Les joueurs qui jouent dans cette position (sur l’aile, ndlr) dans le football moderne doivent travailler dans les deux secteurs, offensivement comme défensivement. Il n’y a aucune équipe de très haut niveau dans laquelle les joueurs de côté ne travaillent pas sur le plan défensif. Il vient d’une formation à l’Ajax où le beau football, un football ouvert, est mis en place. Donc peut-être qu’il lui manquait ce bagage défensif qu’il a dû apprendre à Séville où l’équipe subissait davantage. Cela veut dire qu’il sait le faire ! Il doit donc maintenant le faire de manière constante. Le package attaque-défense vient avec la confiance, qui découle elle-même des minutes de jeu, et pour cela il faut mettre un processus en place qui va faire qu’il rentrera dans cette dynamique.

J’aime travailler avec les jeunes joueurs, je prends l’exemple de Noah Sadiki qui est maintenant à Sunderland et qui réalise une saison fantastique ! On a travaillé avec lui la saison dernière à l’Union en mettant cette rigueur en place au quotidien à l’entraînement, pour qu’il n’y ait pas de choc dans son passage en Premier League et avoir une adaptation encore plus rapide.
Sébastien PocognoliSur sa volonté de faire progresser les jeunes

Sa relation avec Maghnes Akliouche

Je compte sur tout le monde, pas seulement sur Maghnes, mais sur tous les joueurs qui constituent ce groupe, et je pense qu’ils ressentent le fait que chacun a droit au chapitre s’il le mérite au quotidien. Concernant Maghnes, je suis là pour le faire progresser, et il y a encore beaucoup de points sur lesquels il peut le faire. J’aimerais pouvoir travailler avec lui encore longtemps, mais en tout cas j’ai cette approche avec chaque joueur dans la progression individuelle, notamment avec les jeunes. Avec cette notion importante, que s’il veut atteindre des prestations de haut niveau tous les week-ends, il doit faire encore plus chaque jour à l’entraînement pour qu’il n’y ait pas de gap trop important avec une étape future, et peut-être que dans quelques années il se rappellera de nos discussions.

J’aime travailler avec les jeunes joueurs encore une fois, je prends l’exemple de Noah Sadiki qui est maintenant à Sunderland et qui réalise une saison fantastique ! On a travaillé avec lui la saison dernière à l’Union en mettant cette rigueur en place au quotidien à l’entraînement, pour qu’il n’y ait pas de choc dans son passage en Premier League et avoir une adaptation encore plus rapide.