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Histoire 15 mai 2020, 11:30

Coupe de France 1960 : La consécration

Coupe de France 1960 : La consécration
Notre série rétro touche à sa fin… C’est une fois de plus à Colombes que l’AS Monaco affronte l’AS Saint-Etienne pour la finale de la Coupe de France 1959/1960.

Il y a quelques semaines, les Rouge et Blanc effaçaient la majestueuse équipe de Reims à l’occasion des demi-finales. Pour l’ultime match de la compétition, l’AS Monaco se retrouve face à l’ASSE de René Vernier. L’effectif des Verts est charismatique. Robert Herbin et René Domingo y sont en tête d’affiche et occupent une place de rêve dans le coeur des Stéphanois en étant les deux joueurs les plus capés du club (492 et 533 apparitions).
Face à eux, Lucien Leduc et son célèbre capitaine Michel Hidalgo. L’entraineur a d’ailleurs déjà soulevé le trophée en tant que joueur avec le RC Paris en 1949.
Retour à Colombes, donc, pour la grande finale de cette 43e édition de la Coupe de France !

La finale est lancée

Mr Lequesne siffle le coup d’envoi de la rencontre. Face à près de 40 000 spectateurs, les deux effectifs s’observent. Il ne faut attendre que 5 minutes pour qu’une contre attaque asémiste se mette en place. Carlier est lancé en profondeur sur le flanc gauche, il centre au point de penalty pour Serge Roy qui ouvre la marque. 1-0 pour l’AS Monaco.
Les Verts monopolisent la balle dans les minutes qui suivent… jusqu’à l’égalisation. Peu avant la pause, Ferrier lance Manuel Balboa, qui glisse le ballon rond dans la surface pour Liron. L’avant-centre trompe Henri Alberto. Un partout au tableau des scores. C’est la pause au Stade Yves-du-Manoir.
La seconde période démarre avec moins d’intensité que la première. Les 22 joueurs tentent désespérément de trouver les failles de l’adversaire. Les attaques asémistes sont massives, mais ce sont bien les Stéphanois qui contrôlent le jeu. À la 86e minute, le Rhodanien, Domingo obtient un coup franc. Il décide de le frapper directement et fait prendre l’avantage à son équipe ! 2-1 pour l’ASSE.

Les supporters retiennent leur souffle

La partie touche à sa fin… Les Verts pensent déjà à la victoire. L’arbitre accorde alors un coup franc aux joueurs du Rocher. Kaelbel le tire, mais celui-ci doit être rejoué. Biancheri se charge de le frapper. Et but ! Le Marseillais, qui jouera plus de 260 matches et deviendra directeur sportif du club, égalise pour l’AS Monaco juste avant la fin du temps réglementaire. Le match est relancé.
Quelques minutes plus tard, l’arbitre donne place aux prolongations. La fatigue se fait nettement ressentir sur les visages stéphanois, alors que François Ludvikowski, surnommé “Ludo”, trompe la vigilance du portier adverse sur un lob et inscrit le 5e but de la rencontre. Les joueurs du Rocher prennent l’avantage dans la partie (3-2, 103e). Les Asémistes sont sur un petit nuage… Mais Serge Roy ne veut pas en rester là. 114e minute de jeu, les Rouge et Blanc obtiennent un corner. Abbes est déterminé à boxer le ballon mais Roy est déjà en l’air… Il prend le cuir de la tête et inscrit un but somptueux ! Fin du match, 4-2 pour l’AS Monaco. C’est le premier trophée du club depuis sa création en 1924, 12 ans après son admission chez les pros !

Et la suite ?

La brillante équipe de l’AS Monaco finira au pied du podium du Championnat de France, tandis que l’ASSE terminera 12e.
La saison suivante, les joueurs du Rocher quitteront leur habit rayé pour porter l’emblématique maillot à diagonale imaginé par la princesse Grace Kelly. Ils remporteront d’ailleurs leur premier titre de Ligue 1 sous cette nouvelle tenue. En 1963, le doublé Coupe de France – Ligue 1 sera même réalisé sous Lucien Leduc.
Le défenseur droit, “Ludo” deviendra le 7e joueur le plus capé du club (319 matches), Michel Hidalgo le 9e (304) et Cossou, le 2e meilleur buteur (114 réalisations).
Biancheri et Roy, qui avaient tous deux marqués lors de la première rencontre face à Annecy, récidiveront donc en finale et finiront meilleurs buteurs de la compétition.
Les Stéphanois atteindront quant à eux leur apogée quelques années plus tard, avec huit titres de Ligue 1 en seulement 13 saisons (1967-1981).

Rise. Risk. Repeat.