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Réactions 21 décembre 2025, 18:43

Sébastien Pocognoli : "Je suis très content de cette qualification"

Sébastien Pocognoli : "Je suis très content de cette qualification"
Forcément satisfait de la qualification obtenue par l’AS Monaco sur la pelouse d’Auxerre (1-2), malgré de nombreuses occasions manquées, le technicien rouge et blanc a livré son analyse après la rencontre.

Elle est là, même si elle aurait pu être plus facile à obtenir. Au terme d’un match serré qui aurait pourtant pu tourner largement à leur avant, les Monégasques ont fini par remporter leur 32e de finale de Coupe de France face à l’AJ Auxerre (1-2). Une victoire étriquée mais une qualification arrachée, que le coach Sébastien Pocognoli a pris le temps d’analyser en conférence de presse. Extraits 🎙️

Bonsoir coach. On imagine que cette qualification est un soulagement…

Je ne dirais pas soulagé, car cela voudrait qu’il y avait une certaine pression, mais plutôt très content. Maintenant, dans cette victoire qui est méritée, je pense que nous nous sommes rendus la tâche difficile, car nous avons eu énormément d’occasions pour faire le break ! Et on sait bien que dans les matchs de Coupe, même en général à l’extérieur, quand on ne marque pas, on s’expose. C’est ce qui s’est passé en première mi-temps, où il aurait dû y avoir 2-0 voire plus.

Nous avions deux solutions, soit remplacer poste pour poste, soit ajouter une supériorité quelque part sur le terrain, donc j’ai décidé de la mettre plus haut. Cela a bien fonctionné dès le début du match, avec beaucoup d’occasions, même si nous étions plus exposés en transition.
Sébastien PocognoliSur le système de jeu

En seconde période, nous pouvons de nouveau faire le break après le 2-1, ce qui fait qu’on subit une pression à la fin qui n’était pas nécessaire. Le point noir est forcément la blessure de Takumi Minamino, même si nous sommes heureux de nous qualifier aussi pour lui ! C’est un peu le fil rouge de cette année malheureusement. Maintenant nous allons attendre les résultats du soir.

Quelle était l’idée de ce système en losange avec deux attaquants ?

Pour moi, Mika (Biereth) est plus à l’aise dans un schéma à deux devant, c’est une certitude. L’idée de la composition était ambitieuse et audacieuse, et je pense que c’était le bon moment de le faire avec la suspension de Jordan (Teze) et l’absence de Lamine (Camara). Nous avions deux solutions, soit remplacer poste pour poste, soit ajouter une supériorité quelque part sur le terrain, donc j’ai décidé de la mettre plus haut. Cela a bien fonctionné dès le début du match, avec beaucoup d’occasions, même si nous étions plus exposés en transition. Mais nous avons suffisamment bien géré ces situations.

On vous imagine satisfait de voir Mika se relancer avec ce doublé…

Je n’ai jamais douté de lui, très honnêtement. On a essayé beaucoup d’approches pour le relancer, que ce soit dans le style de jeu ou même dans le travail au quotidien. Il a connu une période de moins bien dans sa jeune carrière, mais ça peut arriver, surtout après six premiers mois exceptionnels. Il y a parfois des moments où il faut digérer ces moments d’euphorie. J’espère que le fait de jouer à deux attaquants peut l’aider à revenir, en tout cas on a eu des bonnes réponses aujourd’hui. Cela va nous apporter davantage de solutions pour le futur.

Êtes-vous contents du visage montré par vos joueurs ?

J’échange quotidiennement avec chacun d’eux. Je suis très heureux de la prestation de Mika aujourd’hui, comme de beaucoup de performances individuelles. Du retour de Chris’ (Mawissa) par exemple, de l’entrée de Kassoum (Ouattara), du réveil de Mamadou (Coulibaly) qui était un peu dans le dur, et même de la montée de Stanis (Idumbo). Et globalement je suis très fier des joueurs que j’ai à disposition. Je reste persuadé que si nous n’avons pas de blessés, nous avons un groupe très compétitif pour avoir de l’ambition ! J’espère donc que pour la deuxième partie de saison, nous aurons toutes nos forces vives à disposition.

J’ai en effet pu montrer que je pouvais être ouvert au fait de m’adapter à la situation. Avant l’Union Saint-Gilloise, je jouais plutôt avec une défense à quatre, puis je suis passé à la défense à trois, que j’ai modulé à l’infini pour aller chercher le titre. Et quand je suis arrivé à Monaco, j’ai voulu continuer dans un système que je connaissais bien et par rapport aussi aux forces en présence.
Sébastien PocognoliSur son adaptation

Ce 4-4-2 losange pourra-t-il perdurer après la CAN avec le retour de Lamine Camara ?

(Sourire) C’est malheureusement impossible de se projeter, notamment avec les blessures qui s’accumulent de semaine en semaine. Denis Zakaria sera pour sa part suspendu contre l’Olympique Lyonnais, donc ça aussi c’est une composante à prendre en compte. Il est donc difficile pour moi de me prononcer sur l’avenir, même si encore une fois on a eu des bonnes réponses dans ce système de jeu, comme le 4-3-3 et l’animation à trois devant avec deux numéros 10. Ça nous donne une opportunité d’élargir les possibilités, mais cela dépend malheureusement des éléments à disposition.

Vous avez en tout cas montré une capacité d’adaptation depuis votre arrivée…

J’ai en effet pu montrer que je pouvais être ouvert au fait de m’adapter à la situation. Avant l’Union Saint-Gilloise, je jouais plutôt avec une défense à quatre, puis je suis passé à la défense à trois, que j’ai modulé à l’infini pour aller chercher le titre. Et quand je suis arrivé à Monaco, j’ai voulu continuer dans un système que je connaissais bien et par rapport aussi aux forces en présence. Cela a très bien marché au début, puis il y a eu un coup d’arrêt contre les équipes qui jouent en miroir (dans le même système, ndlr) contre nous. Aujourd’hui, nous avions décidé de passer à quatre dans l’animation, avec un plan de jeu très clair, donc ça veut dire que je sais trouver des solutions avec les joueurs que j’ai sous la main. J’aimerais avoir plus de régularité dans le onze de base, mais encore une fois on essaye toujours de trouver la meilleure recette.

Pourquoi ne pas avoir tenté plus tôt l’association à deux devant ?

Parce que je pense qu’il nous manquait beaucoup d’éléments pour tenter cela. Ce système est aussi dépendant des présences dans le milieu de terrain, et contre Lens par exemple, il avait été une nouvelle fois remodelé. Donc c’est toute une dynamique qui pour moi fait qu’une animation doit être mise en place. Aujourd’hui, cela a bien fonctionné ! On pourrait me demander pourquoi ne pas avoir opté pour celle-ci face à Paris ou contre Marseille, mais je le répète cela dépend des joueurs à disposition. Et puis c’est aussi au vu des absences du côté de l’AJ Auxerre qu’on a voulu tenter quelque chose de plus offensif.