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U19 28 mai 2022, 19:02

Frédéric Barilaro : "Être respectueux, bienveillant et à l'écoute"

Frédéric Barilaro : "Être respectueux, bienveillant et à l'écoute"
Les U19 affronteront le PSG ce dimanche à 15h en demi-finale du championnat de France. Frédéric Barilaro, le chef d'orchestre de la jeunesse monégasque, nous avait consacré quelques minutes avant de lancer sa séance d'entraînement à Saint-Jean. Décryptage d'une saison de haut niveau.

Félicitations Frédéric pour cette qualification en demi-finale du championnat de France. Comment abordez-vous cette affiche de prestige contre le PSG programmé ce dimanche ?

Le PSG sera un adversaire coriace avec de très fortes individualités. Il faut garder l’état d’esprit qui nous anime depuis quelques mois, en travaillant au quotidien à l’entraînement et dans nos Nous sommes satisfaits d’avoir été champion à deux journées de la fin, c’est bien et c’est top de jouer une phase finale pour les jeunes, ce sont des matchs à enjeux. Ne pas oublier que nous travaillons au quotidien pour former de jeunes footballeurs, mais on forme surtout des compétiteurs. Ce groupe à ça en lui, ils contestent tout, le moindre petit jeu entraine duels et compétitivité… c’est une qualité.

La première place du groupe D assurée acquise à deux journées de la fin du championnat et un quart de finale maitrisé face à la JA Drancy (4-0), quel regard portes-tu sur ces derniers mois de compétition ?

On a eu une première partie de saison compliquée, avec un groupe très jeune. On a perdu deux fois face à des concurrents directs, à Saint-Etienne (0-2) et à Montpellier (0-1), mais il y a tout de même eu certains matchs intéressants, avec du contenu. C’est à partir du mois de janvier que j’ai senti une progression. On voulait de l’intensité dans le jeu, jouer vers l’avant le plus souvent possible, être présents dans les transitions… et ça, on commence à bien le faire. On a gagné de gros matchs à domicile en battant notamment Montpellier 4-0.

En 2020 déjà, ton groupe était invincible, avant l’arrêt total des compétitions dû à la crise sanitaire. Quelles sont les différences entre les deux groupes que tu as dirigés ?

En 2020, on était invaincus effectivement quand tout s’est arrêté au mois de mars : premiers en championnat et qualifiés pour les quarts de finale de la coupe Gambardella (À voir : « Academy Project » ci-dessous). Le groupe était plus vieux, plus mature avec beaucoup de deuxièmes années, c’était différent. Cette saison le groupe est beaucoup plus jeune, par conséquent plus immature. Ce n’est pas un groupe facile à gérer au quotidien, c’est un groupe qui est déterminé, qui a envie, qui a du caractère. Il y a beaucoup de personnalités et de la qualité aussi. Ce groupe vit… et ça se ressent pendant les matchs. Ça n’échappera à personne mais un groupe se crée avec les résultats.

Vous avez été éliminés par l’OL aux penaltys en coupe Gambardella en février malgré une prestation de qualité au Louis-II. Comment avez-vous utilisé cette élimination pour faire progresser le groupe ?

On s’est appuyé effectivement sur ce match, surtout la deuxième mi-temps, car le contenu était intéressant. L’envie d’aller haut, de presser haut, de récupérer le ballon haut, de mettre beaucoup d’intensité. On a tiré profit de ces principes pour gagner des points importants en championnat.

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Tu as formé des générations et des générations de footballeurs depuis maintenant plusieurs décennies, quels sont les conseils précieux que vous tentez de transmettre au quotidien à l’actuelle génération ?

Il ne faut pas brûler les étapes. Les jeunes sont souvent trop impatients et veulent signer un contrat pro tout de suite… Aujourd’hui, avec le joueur, il faut convaincre l’entourage, les parents. Il y a de plus en plus de monde qui gravite autour des jeunes et ça brouille le message que l’on transmet au quotidien. Le référent, ça doit rester le formateur. Il doit y avoir du respect et savoir recentrer les débats. Il faut que les jeunes se posent les bonnes questions, qu’ils s’interrogent sur leur performance et qu’ils arrêtent de se comparer constamment aux autres. J’aimerais qu’ils aient tous la bonne attitude, car c’est le plus important. Si tu veux progresser et avancer dans le monde du football, il faut avoir la bonne attitude dans les séances d’entraînement, au quotidien. Être bienveillant, être respectueux, être à l’écoute… Ce sont ces joueurs-là qui réussissent aujourd‘hui.

 

Rise. Risk. Repeat.