Lukáš Hradecký : "Très fier de faire partie de ce projet désormais"
Il a connu une fin de semaine dernière intense. Officiellement monégasque vendredi en début de soirée, Lukáš Hradecký était déjà sur le pont quelques minutes plus tard lors du duel face à l’Inter Milan au Stade Louis-II. Une enceinte que le portier finlandais va retrouver de nouveau ce samedi face au Havre (samedi, 19h). Mais avant cette première journée de Ligue 1, il a été présenté à la presse, ce jeudi, aux côtés de Thiago Scuro, Directeur Général du Club, et d’Adi Hütter. Extraits. 🎙️
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Lukas Hradecký est Monégasque !La raison de sa venue à Monaco
(En Français) Bonjour, je m’appelle Lukáš, je suis content d’être ici, je suis un gardien de but (il sourit). Pourquoi Monaco ? Thiago Scuro et Carlos Aviña m’ont présenté le projet du Club puis Adi Hütter m’a appelé. J’ai été convaincu et j’ai fait le choix de venir à l’AS Monaco. Je trouve qu’il y a un bon mix de joueurs expérimentés et de jeunes talents, comme à Leverkusen il y a deux ans lorsque nous avons connu une saison pleine de succès. Je suis très fier de faire partie de ce projet désormais et j’espère que je pourrai contribuer à cette réussite.
Quelques extraits de la conférence de presse du jour en présence de Lukáš Hradecký, Thiago Scuro et du Coach Adi Hütter 👀🎙️
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— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) August 14, 2025
L’apport de son expérience
Je connais mes qualités et j’espère pouvoir les apporter ici pour aider l’équipe. Je ferai de mon mieux avec mon expérience et ma sérénité afin que mes partenaires autour le soient aussi. Bien sûr que je ne suis pas parfait, personne ne l’est dans le football, mais je ferai du mieux que je peux.
La saison des « Invincibles » avec Leverkusen
Comme je l’ai dit, nous avons connu une période pleine de succès avec Leverkusen, c’était une saison historique pour le Club (en 2023-2024, ndlr). J’en suis heureux et fier car cela paraissait impossible de finir invaincu toute une saison. Il s’agissait d’être en bonne santé, d’avoir un environnement propice pour gagner des matchs et continuer à avancer, quels que soient les adversaires.
Nous étions très forts dans ce domaine, nous ne regardions pas en arrière, nous étions toujours concentrés sur le prochain match. C’est ce que nous devons faire pour être compétitifs au plus haut niveau. Ici, je vois une équipe très talentueuse. On ne sait jamais ce qu’il va se passer dans le foot mais il y a toujours la possibilité de réaliser quelque chose de grand.
Le fait de ne pas avoir joué la Ligue Europa cette saison
Je voulais jouer ces matchs, mais ce n’était pas ma décision. Que ce soit avec Monaco, Leverkusen ou avec la sélection finlandaise, tout repose sur l’équipe. Si le coach décide de quelque chose, tu dois le respecter. Pour un gardien, le physique n’est pas le plus important, au contraire de la concentration mentale. Peut-être que de ne pas avoir participé aux matchs européens m’a aidé lors des rencontres suivantes mais je suis toujours prêt lorsque le coach a besoin de moi. Je me sens bien, j’ai été chanceux au niveau des blessures. C’est un fait, j’ai 35 ans, mais en réalité j’ai l’impression d’en avoir seulement 30 (sourire) !
A propos de la Finlande
La Finlande n’est pas un grand pays de football, même si nous avons davantage de supporters pour l’équipe nationale. Un autre joueur finlandais évolue au Paris FC (Tuomas Ollila), nous sommes donc désormais deux à évoluer en Ligue 1. Je dois apprendre les caractéristiques du football français, le style de jeu des attaquants… Je suis impatient de démarrer ce nouveau challenge et j’espère que je ne serai pas le dernier joueur finlandais à jouer ici. Pour cela, j’aurai besoin de faire du bon travail.
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Ses caractéristiques
C’est une bonne question (rires). Grâce à mon expérience, je sais que tu ne peux pas toujours prendre la bonne décision à 100%, mais il faut que celle-ci serve à faciliter la vie de mes défenseurs de façon à ce qu’ils aient confiance en moi. Bien sûr, arrêter des frappes est une part importante de mon rôle. Je ne pense pas que j’ai beaucoup de faiblesses, je suis bon dans de nombreux domaines. J’aime distribuer pour que le jeu reparte de derrière, ce qui est le style demandé par le coach.
Sa connaissance du Club
J’ai joué avec Kevin Volland au Bayer Leverkusen, j’ai donc pu parler avec lui. Je sais qu’Alexander Nübel, que j’ai eu l’occasion d’affronter face à Stuttgart, a évolué ici. Dans l’effectif, le coach, Denis Zakaria et Breel Embolo sont également passés par la Bundesliga. Je n’ai pas eu besoin d’être convaincu pour venir ici, car comme Thiago Scuro l’a dit, c’était mon choix puisque l’AS Monaco est une opportunité fantastique. Je suis déjà venu plusieurs fois à Monaco, c’est un lieu magnifique mais je viens pour jouer au football.
Le barrage de Ligue Europa en 2023
L’équipe a pas mal changé depuis et je suis désolé pour ça même si ça avait été bien pour nous (rires). J’avais déjà vu qu’il y avait du niveau dans l’équipe, bien qu’elle ait beaucoup changé depuis. J’ai pu mieux faire la connaissance de mes coéquipiers cette semaine et comme je l’ai dit, il y a beaucoup de talents. Les nouveaux venus viennent avec de l’expérience et je suis certain que l’on va faire quelque chose de bien, si ce n’est génial. Je connais le Stade Louis-II depuis ce match de 2023, j’attends donc cette saison avec impatience.
L’évolution de son jeu
Il y a encore 30 ou 35 ans, tu pouvais prendre le ballon à la main lorsqu’il y avait une passe en retrait (sourire). Je pense que le plus important est de s’adapter et de ne pas rester sur ses convictions, que ce soit dans la vie ou dans le foot. Tu dois être ouvert à d’autres idées, d’autres méthodes d’entraînement. J’ai travaillé pendant sept ans avec le même coach des gardiens au Bayer Leverkusen, il va falloir que je me réadapte comme j’ai été capable de le faire en Allemagne après mon long passage au Danemark mais j’ai toujours l’envie d’apprendre quelque chose de nouveau.
Sur la Ligue 1
J’ai essayé de regarder le match du PSG en Supercoupe d’Europe face à Tottenham. Avec Leverkusen, nous avons joué face à Brest la saison dernière et Nice également auparavant. J’ai besoin d’en apprendre davantage sur la manière dont jouent les clubs français. Aujourd’hui, nous avons eu un meeting pour évoquer la rencontre de ce week-end face au Havre. Je ne sais pas qui est le diffuseur du championnat mais j’aurai besoin de prendre un abonnement pour pouvoir visionner des matchs chez moi (sourire).
Comme je l’ai dit, j’essaye d’apprendre le Français ! Je ne sais pas combien de mois ça prendra mais j’ai une application sur mon téléphone pour cela. Je sais déjà dire quelques mots comme « gauche, droite, avance, gardien… ». Ça va venir petit à petit, d’autant que je parle cinq langues : l’Anglais, l’Allemand, le Slovaque, le Finlandais et le Danois. Mes parents sont d’origine slovaque. C’est avec mon frère que je parle principalement le Finlandais. D’ailleurs, si nous avons besoin de communiquer secrètement en Slovaquie, nous parlons finlandais (sourire).
Ses passions
C‘est vrai que j’ai déjà pu aller au Musée Automobile de Monaco. Lorsque je suis avec ma famille, j’essaye de jouer avec ma fille. Vous savez comment ça peut être fatiguant, donc quand je peux dormir, je dors. Ma vie tourne principalement autour du football et de ma famille. C’est pourquoi j’essaye d’être un bon père et un bon gardien à l’AS Monaco.
Ses attentes sur la saison
En tant qu’équipe, nous voulons être meilleurs chaque année. C’est le signal qui a été envoyé cet été avec le mercato et l’arrivée de certains joueurs. Nous voulons nous qualifier de nouveau en Ligue des Champions. Il faudra que l’on soit une équipe capables de gagner les matchs les uns après les autres et de construire une structure et un style de jeu performants. Je suis chanceux d’avoir connu toute cette expérience avec Leverkusen, j’espère que je pourrai apporter quelque chose pour aider l’équipe.
Son premier match face à l’Inter Milan
J’ai participé à la pré-saison avec mon ancien club, j’ai ainsi pu m’entretenir physiquement. C’était mon souhait de jouer directement pour mieux connaître mes coéquipiers. Cela avait été un jour intense, avec un réveil à 7h du matin pour effectuer les tests médicaux, avant d’aller signer le contrat dans l’après-midi. Nous avons perdu le match, mais le plus important était d’avoir des minutes dans les jambes. Pour ce qui est de la communication sur le terrain avec mes coéquipiers, nous allons nous améliorer lors des prochains matchs.
Le système défensif
Ce n’est pas grave pour moi si l’on joue avec trois, quatre ou cinq défenseurs. Mon ancien coach Xabi Alonso changeait aussi beaucoup de systèmes. Nous ne pouvons pas jouer de la même façon tout le temps. En tant que gardien, tu dois t’adapter à chaque situation. Nous voulons être une équipe qui est difficile à lire pour nos adversaires !
Au sujet de la pression
Il y a toujours de la pression, tu as besoin d’avoir des papillons dans le ventre. Mais bien sûr, de par mon âge et mon expérience, je sais davantage la gérer. Personne n’est parfait, tout le monde peut faire des erreurs. Il faut donc être capable de rapidement rebondir et apprendre pour ne pas la répéter. La pression est toujours présente à mon poste à notre niveau mais il ne faut pas se concentrer dessus. Si je sais que j’ai eu un mauvais jour, je rentre chez moi pour l’oublier.






