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Rookie 09 avril 2021, 11:17

Mamadou Coulibaly : "Ce club m’inspire, il fait jouer beaucoup de jeunes"

Mamadou Coulibaly : "Ce club m’inspire, il fait jouer beaucoup de jeunes"
Encore présente dans le top 5 des meilleurs centres de formation de France la saison dernière, l’Academy de l’AS Monaco est à l’honneur dans la série "Rookie". Tout au long de la saison, découvrez des jeunes pousses du club. Pour ce dixième épisode, partez à la rencontre de Mamadou Coulibaly, milieu de terrain des U19.

Arrivé en juillet 2019 au sein de l’Academy de l’AS Monaco pour intégrer le groupe des U17, Mamadou Coulibaly gravit les échelons et évolue depuis avec les U19 de Frédéric Barilaro. Sélectionné en équipe de France U16 en novembre 2019, il a connu cette saison cinq titularisations et disputé 411 minutes de jeu, avant l’arrêt des compétitions, le 1er novembre dernier. Un laps de temps assez court qu’il a mis à profit en inscrivant deux buts et en délivrant une passe décisive.

Une évolution humaine et footballistique

Originaire de la région parisienne, le jeune joueur a auparavant évolué à Sevran, Villepinte et Epinay. Il a alors choisi le club de la Principauté car c’est « le premier club » qui est venu vers lui. Une décision qu’il ne regrette pas. « Maintenant que je suis ici, je suis content de mon choix. Ce club m’inspire beaucoup de choses, notamment grâce à la ville. Et footballistiquement, cela m’inspire parce qu’ils font jouer beaucoup de jeunes », confie le milieu qui fêtera ses 17 ans le 21 avril prochain.

Depuis deux ans, il grandit aux abords du Stade Louis-II puis dans les locaux de la Diagonale, inaugurée à la rentrée dernière. « J’ai beaucoup changé, j’ai pris en maturité. Je me sens plus mûr. A la fin des trois années de formation, le club veut qu’on soit des hommes. Je pense que ça commence à être le cas. Je le vois par rapport à la vie quotidienne. C’est un ensemble de ce que je fais tous les jours au quotidien », explique-t’il avec franchise. Lui qui garde un contact régulier avec sa famille et retourne à l’occasion en région parisienne pour se ressourcer auprès des siens.

Un milieu de terrain capable d’être numéro 6 et numéro 8

Si humainement il se sent donc davantage mature, c’est aussi le cas sur le terrain. « Au bout d’un an, c’est logique d’évoluer. Je pense avoir progressé tactiquement et un peu techniquement. J’avais beaucoup de déchet technique auparavant. J’ai réussi à améliorer cet aspect même si j’en ai encore. Au niveau tactique, je comprends mieux les choses. Comme je suis milieu, je suis obligé d’être en connexion avec mon deuxième 6 ou le milieu de terrain qui est avec moi. Je pense que tactiquement, j’ai énormément progressé », se réjouit le pur gaucher.

Placé sur le côté gauche lorsqu’il était plus jeune, c’est donc bien en 6 ou en 8 qu’il joue aujourd’hui. Deux postes différents qui ne lui font pas peur. « Cela ne m’embête pas parce que pour moi c’est le même poste, et jouer de la même façon, j’aime bien », abonde le milieu de terrain dont le geste favori est le passement de jambes, même s’il en fait « rarement ». Lui, ce qu’il affectionne tout particulièrement, c’est de jouer avec son corps. « Les feintes de corps, c’est quelque chose que je fais souvent », reconnaît le Français.

Suivre les traces de Millot et Badiashile

A l’aise balle au pied, il est également capable de réaliser des passes aveugles, pour lesquelles il s’inspire des plus grands. « Quand je revois l’action, ce que j’ai fait, cela me fait plaisir parce que je ne pensais pas que ça avait pris autant d’ampleur. Je pensais que c’était juste une passe simple. Mais quand j’ai revu les images, j’ai fait quelque chose qui n’est pas facile et qui n’est pas acquis pour tout le monde. J’ai tenté, c’est passé et je suis fier. »

Mais Mamadou Coulibaly est conscient qu’il doit encore progresser et sait qu’il doit « réduire le déchet technique », s’il veut marcher sur les traces d’Enzo Millot et Benoît Badiashile, deux joueurs qui sont passés des U17 à la N2, avant d’évoluer avec les professionnels. « Ce sont des bons exemples parce qu’ils sont arrivés au centre de formation comme nous. Ils ont progressé, ont fait toutes les étapes des U17 aux N2. Ils ont su s’adapter et maintenant on les voit en pro, cela nous fait rêver en tant que gamins du centre. »

Une blessure qui n’a pas altéré sa volonté de prouver

Ces derniers mois ont toutefois été compliqués à gérer pour lui, entre l’arrêt des compétitions fin octobre en raison de la situation sanitaire, et la blessure qu’il a contractée à la cheville gauche entre décembre et février. « Cette blessure, c’était un peu les montagnes russes parce qu’il y avait des moments où j’essayais de relativiser, me dire que ça allait passer. Et d’autres où je me disais que je n’y arrivais pas. Du coup je suis passé par des hauts et des bas. »

Une période difficile pour le jeune milieu de terrain des U19, qui préfère passer à autre chose désormais et ne penser qu’à l’avenir avec comme prochain objectif : disputer « quelques entraînements avec la N2 et ensuite atteindre le groupe professionnel ». Un rêve que tous gardent en tête, mais qui reste à la portée de ceux qui s’en donnent le plus les moyens. Souhaitons à Mamadou qu’il en fasse partie.

Rise. Risk. Repeat.