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Ligue 1 Uber Eats 10 septembre 2021, 18:00

On décrypte la tactique de l'OM avec @travaildelOMbre

On décrypte la tactique de l'OM avec @travaildelOMbre
Choc entre l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille, ce samedi (21h) au Stade Louis-II, à l'occasion de la 5e journée de Ligue 1. Avant cette affiche, décryptage du jeu olympien avec "Le Travail de l'OMbre", site phocéen spécialisé dans la tactique.

Choc entre européens ce samedi soir au Stade Louis-II (21h). Choc de grands entraîneurs également, puisque ce match entre l’AS Monaco et l’Olympique de Marseille sera une opposition entre Niko Kovac et Jorge Sampaoli. Avant ce duel tactique, focus sur le jeu olympien avec Kevin Beuzet, du site spécialisé letravaildelombre.com, qui décortique chaque match du club phocéen.

La philosophie de jeu : la meilleure défense, c’est l’attaque

Avec 8 buts inscrits en 3 matchs complets de Ligue 1 (celui à Nice s’est arrêté avant son terme), l’OM fait le spectacle. Victorieux à Montpellier (3-2) et contre Saint-Etienne (3-1), et tenu en échec à domicile face à Bordeaux (2-2), les Marseillais ont marqué au moins deux buts par rencontre. Le fruit d’une volonté et d’un dispositif tactique porté vers l’attaque.

« La philosophie de jeu est très offensive, mais avec Jorge Sampaoli on n’est pas surpris, souligne le journaliste au @travaildelOMbre. La tactique est hybride, au départ dans un 3-4-3, pour faire simple, et en phase défensive on passe plus sur un 4-4-2. Le poste qui rend cette tactique hybride est celui de latéral droit, essentiellement occupé par Boubacar Kamara depuis le début de saison, ou Valentin Rongier lors du dernier match, qui passe en milieu de terrain axial lorsque l’OM attaque. C’est le point essentiel du dispositif. »

Le point fort : la balle à l’aile, la vie est belle

Dans ce système de jeu de Jorge Sampaoli, les joueurs de côté ont une importance capitale. Et pour le moment, ils répondent aux attentes puisque Konrad De La Fuente a délivré deux passes décisives et Cengiz Ünder marqué trois buts. La matérialisation chiffrée de l’importance de ces deux recrues estivales.

« Avec ce dispositif, l’OM utilise énormément les ailes. Le schéma de jeu préférentiel est d’aller chercher De La Fuente et Ünder pour les trouver lancés et avec un maximum d’espace, détaille Kevin Beuzet. Il y a donc une forte densité dans l’axe et on bascule sur un côté par de multiples possibilités, ce qui rend le schéma difficile à contenir pour les adversaires. Aux premiers abords, cela paraît simple, mais on a un nombre de variantes assez conséquent. »

Le point faible : les coups de pied arrêtés

Point noir du début de saison, l’OM a encaissé cinq buts lors des trois matchs qu’il a joués. Le signe que le jeu est trop porté vers l’offensive et que le déséquilibre créé est trop difficile à compenser à la perte du ballon ? Pour notre spécialiste, le bas blesse plutôt ailleurs.

« Je vais peut-être vous surprendre, mais pour moi le point faible ce n’est pas ce poste hybride de latéral droit qui pourrait nous déséquilibrer en phase de transition. Sur les buts encaissés depuis le début de saison, aucun ne l’a été à cause de cela. Cela a toujours été sur des erreurs individuelles, notamment suite à des coups de pied arrêtés, par exemple sur des corners contre Bordeaux et Saint-Etienne. Il faut donc arriver à gommer ces erreurs individuelles, notamment Luan Peres qui en a fait quelques-unes et a connu un peu de malchance. Monaco est un club, à mon sens, beaucoup plus armé offensivement que nos adversaires précédents, donc ce sera un premier vrai test. »

La clé du match : suivre ou ne pas suivre, telle est la question

Avec cet OM, le danger semble pouvoir venir de partout. Mais selon le spécialiste de la tactique olympienne, un point semble plus central que les autres offensivement : la liberté laissée ou non à Dimitri Payet, déjà auteur de 3 réalisations depuis la reprise, soit presque la moitié de son total sur toute la saison dernière.

« Avec l’absence d’Arkadiusz Milik, on évolue aussi avec un faux numéro neuf qu’est Dimitri Payet, ou même Gerson, qui vient énormément décrocher. La clé du match peut se situer là : est-ce qu’il faut sortir sur Payet ou ne pas le suivre partout ? Monaco doit avoir un vrai parti pris à ce sujet-là. Même chose avec Gerson, qui permute avec Payet, part de plus loin ou va créer une supériorité numérique sur une aile pour ensuite renverser le jeu côté opposé. »

Rise. Risk. Repeat.