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MyMemory 15 décembre 2023, 10:17

Baptiste : "Le lob de Nonda à Gerland en 2002, un souvenir inoubliable"

Baptiste : "Le lob de Nonda à Gerland en 2002, un souvenir inoubliable"
Avant la réception de Lyon au Stade Louis-II, place à notre nouvelle rubrique "MyMemory", qui donne la possibilité à un fan de raconter un souvenir marquant d’une confrontation entre les deux équipes. Aujourd’hui, rencontre avec Baptiste, qui était en parcage il y a 21 ans.

Il habite en Isère, à 45 minutes de la « Cité des Gones », et pourtant il n’a d’amour que pour l’AS Monaco ! Tombé dedans comme beaucoup grâce à la victoire tricolore au Mondial 1998, et à l’influence de son meilleur ami, Steve, qui lui a transmis la fièvre rouge et blanche, Baptiste est un fidèle de la première heure. Salarié dans une enseigne de sport, ce fan de Shabani Nonda nous raconte son premier match en parcage, le jour où l’attaquant monégasque réussissait un lob magistral contre l’OL. Souvenir 🎞

Bonjour Baptiste. Avant de parler du match, peux-tu nous dire depuis quand es-tu supporter de l’AS Monaco ?

Étant né en 1990, je fais partie de cette génération qui a un peu découvert le football avec la Coupe du Monde 1998. Donc à l’âge de 7-8 ans, j’ai commencé à m’y intéresser, et à cette époque j’avais mon meilleur ami, issu du même village que moi, qui était lui-même déjà à fond et supporter de l’AS Monaco. C’est lui qui m’a initié, fait découvrir le Club et qui a partagé sa passion avec moi. Et depuis ça n’a fait que grandir.

Ton premier match au stade était donc ce fameux Lyon – Monaco au Stade Gerland…

C’est d’ailleurs avec mon ami en question, Steve, et son papa, que nous sommes allés voir le match. On devait avoir 12 ans, car je me souviens que c’était en septembre 2002. Nous nous étions renseignés à l’époque pour y aller, vu que Lyon n’est pas très loin de chez nous.

Oui vraiment le parcage était bien rempli, et en plus il y avait de belles animations des Ultras (UM94, ndlr), avec des grands drapeaux et des ballons pour faire un tifo à l’entrée des joueurs. C’est quelque chose qui marque quand c’est la première fois que tu vas au stade et que tu assistes à ce genre d’ambiances.
BaptisteSur l'atmosphère dans le parcage

Nous nous sommes présentés au Stade Gerland un peu dans l’inconnu, même si on a réussi à avoir des places en secteur visiteurs aux guichets. Après avoir fait le tour du stade plusieurs fois (rires), on a réussi à trouver l’entrée du parcage. Et voilà, on a fait notre premier match de Monaco en vrai, qui plus est dans un parcage bien rempli.

Groupama Stadium, le successeur du Stade Gerland

Y avait-il du monde déjà à l’époque ?

Oui vraiment le parcage était bien rempli, et en plus il y avait de belles animations des Ultras (UM94, ndlr), avec des grands drapeaux et des ballons pour faire un tifo à l’entrée des joueurs. C’est quelque chose qui marque quand c’est la première fois que tu vas au stade et que tu assistes à ce genre d’ambiances. Ce sont des souvenirs qui m’ont marqué ! D’autant que le match s’est bien passé, donc ça rajoute encore plus à la mémoire de cette journée.

Sentais-tu au coup d’envoi que ça allait être un gros choc entre les futurs candidats au titre ?

Oui on le savait, car il y avait eu de belles promesses en début de championnat, même si nous n’avions pas la certitude que nous serions aussi impressionnants cette saison-là. C’était un peu la première grosse victoire, l’élément fondateur de la saison qui s’est écoulée. Lyon était champion en titre, Monaco avait un bel effectif qui jouait bien au football, toutes les conditions étaient réunies.

Le secteur visiteurs à l’époque au stade Gerland était en tribune latérale, vraiment face à la ligne de but. Donc nous étions aux premières loges de cette frappe, avec le ballon qui flotte et redescend très vite dans les filets, laissant Grégory Coupet de marbre.
BaptisteA propos du but de Shabani Nonda

Ça commence bien, avec ce but exceptionnel de Shabani Nonda à la 15e minute. Raconte-nous ce moment…

Le secteur visiteurs à l’époque au stade Gerland était en tribune latérale, vraiment face à la ligne de but. Donc nous étions aux premières loges de cette frappe, avec le ballon qui flotte et redescend très vite dans les filets, laissant Grégory Coupet de marbre. C’est allé tellement vite, que c’était d’autant plus impressionnant. Il y a eu une explosion de joie dans le parcage. C’est un souvenir inoubliable !

Quelle émotion te traverse à ce moment-là ?

Une explosion de joie ! Car en plus nous étions gamins, donc on suivait le parcage et on a dû crier tout ce qu’on a pu avec nos petites voix d’adolescents (sourire). Nous étions très heureux, même si le match nous a réservé encore d’autres grands moments de plaisir. Mais ce but en particulier est mémorable.

Effectivement il y a aussi Ludovic Giuly qui marque face à son club formateur…

Oui bien sûr, il y a le côté symbolique de ce but de Ludo, lui l’ancien lyonnais et nouvel homme fort de Didier Deschamps, puisqu’il est son capitaine. Alors bien évidemment il avait déjà été titré en l’an 2000 avec l’AS Monaco, mais là réellement il était en train de passer de bon joueur à Légende du Club.

Cette rencontre est également marquée par trois exclusions. C’était chaud, non ?

Oui, il me semble que Florent Laville et Marcelo Gallardo se tendent sur un coup de pied arrêté. L’atmosphère était un peu tendue, l’OL était champion en titre encore une fois, et il y a ces deux premiers buts en faveur de l’AS Monaco. On mène donc 2-0 puis 2-1 grâce à Laville justement. Et puis le stade était plein, donc ça poussait pour que Lyon revienne à égalité. Il y avait une tension palpable sur le terrain, surtout qu’ils n’avaient pas perdu depuis longtemps à Gerland.

Et puis encore une fois c’est un but fantastique où il longe la ligne de but, avant de dribbler Grégory Coupet et tirer dans le but vide. Et à ce moment-là c’était vraiment la délivrance dans le parcage, parce que c’était en toute fin de match (91e) !
BaptisteSur le but de Camara pour le 3-1

Puis il y a ce dernier but symbolique marqué par Souleymane Camara, formé à l’Academy…

Oui c’est ça, à l’époque il était la petite pépite du centre de formation, qui commençait à avoir un temps de jeu intéressant dans l’équipe. C’était un vrai joueur du groupe de Didier Deschamps, qui rentrait régulièrement et qui marquait des buts importants.

Et puis encore une fois c’est un but fantastique où il longe la ligne de but, avant de dribbler Grégory Coupet et tirer dans le but vide. Et à ce moment-là c’était vraiment la délivrance dans le parcage, parce que c’était en toute fin de match (91e) ! Un grand soulagement.

Comment s’est passée la célébration d’après-match ?

Je m’en rappelle, je n’étais pas loin de recevoir un pull de Ludovic Giuly il me semble, malheureusement j’étais un peu trop petit pour l’attraper (rires). Mais il y a eu une super communion entre les joueurs et les supporters, ça chantait, et il y avait beaucoup de ferveur ! Même une fois qu’ils étaient rentrés au vestiaire, on continuait de parler entre nous du Club. Il faut dire qu’on était très excités de vivre notre premier match au stade !

Ludovic Giuly bien évidemment ! Shabani Nonda aussi, j’étais un grand fan de lui. Il finit meilleur buteur d’ailleurs cette année-là en Ligue 1. Et puis il y a aussi deux joueurs que j’appréciais beaucoup et qui effectuaient leur dernière saison chez nous, c’est Rafael Marquez et Marcelo Gallardo !
BaptisteSes joueurs favoris

Quels joueurs de cette génération t’ont fait vibrer ?

(Sans hésiter) Ludovic Giuly bien évidemment ! Shabani Nonda aussi, j’étais un grand fan de lui. Il finit meilleur buteur d’ailleurs cette année-là en Ligue 1. Et puis il y a aussi deux joueurs que j’appréciais beaucoup et qui effectuaient leur dernière saison chez nous, c’est Rafael Marquez et Marcelo Gallardo !

Ils étaient là depuis l’exercice 1999-2000, et je les aimais vraiment beaucoup. Et un peu plus tard, des joueurs comme Patrice Evra et Jérôme Rothen, qui n’avaient pas encore l’aura qu’ils ont eu par la suite.

Dirais-tu que ce Monaco – Lyon t’a définitivement convaincu de supporter le Club ?

Il n’y avait pas de doutes avant honnêtement (sourire) ! Mais c’est certain que ça n’a fait qu’accentuer la passion qui était déjà là. Et ça m’a juste donné envie de revivre ce genre de moments et de faire le plus de matchs possible.

D’autant qu’à la fin de la saison, les Rouge et Blanc vont décrocher leur première Coupe de la Ligue

Oui, d’ailleurs je suis très content que cette génération ait pu remporter au moins un trophée. Car nous sommes tous d’accord pour dire que, soit cette année-là, soit en 2004, nous aurions dû prendre un titre de champion à Lyon. Ç’aurait été plus que mérité, mais au moins ils ont pu inscrire une ligne au palmarès du Club, et ça c’est la moindre des choses.

Crédit photo une : Icon Sport


📋 La feuille de match :

Ligue 1 Uber Eats – 8e journée / Saison 2002-2003

Olympique Lyonnais 1-3 AS Monaco

Mi-temps : 0-1

Buts : Laville (55e) pour Lyon ; Nonda (15e), Giuly (53e) et Camara (91e) pour l’AS Monaco

Avertissements : Edmilson (39e) et Delmotte (73e) pour Lyon ; Rothen (63e) et Zikos (81e) pour l’AS Monaco

Expulsions : Laville (57e) et Edmilson (93e) pour Lyon ; Gallardo (57e) pour l’AS Monaco

Lyon : Coupet – Deflandre (Vairelles, 71e), Edmilson, Müller, Bréchet (Carrière, 46e) – Juninho, Delmotte, Laville, Dhorasoo – Anderson, Luyindula

Entraîneur : Paul Le Guen

AS Monaco : Roma – Rodriguez, Squillaci, Givet, Evra – El Fakiri, Zikos – Giuly (Camara, 89e), Gallardo, Rothen (Bernardi, 79e) – Nonda

Entraîneur : Didier Deschamps

Rise. Risk. Repeat.