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Coupe de France 05 avril 2021, 17:22

Eliot Matazo : "Je découvre l'exigence du monde professionnel"

Eliot Matazo : "Je découvre l'exigence du monde professionnel"
Deux jours après la prestation de haut niveau qu’il a délivrée face à Metz (victoire 4-0), le jeune milieu de terrain formé à l’Academy s’est présenté pour la première fois devant les médias, avant de retrouver les Grenats en Coupe.

Deuxième titularisation en Ligue 1. Première passe décisive. A l’image de sa progression au sein du centre de formation de l’AS Monaco, Eliot Matazo passe les étapes les unes après les autres. Mais à vitesse grand V. Titulaire et auteur d’une prestation de haute voltige lors de la victoire face à Metz samedi (4-0), ponctuée par une merveille d’assist pour Kevin Volland pour le 2-0, le jeune milieu de terrain belge s’affirme au fil des minutes passées sur le terrain avec les pros’. A la veille de retrouver l’équipe de Frédéric Antonetti en huitième de finale de Coupe de France, il a livré ses premières impressions face aux caméras. Extraits.

C’est vrai qu’on a un groupe avec pas mal de chambreurs. Ils ont trouvé que j’avais des similitudes dans mon jeu avec Rio Mavuba. Le fait que j’ai un centre de gravité assez bas notamment. Je suis content en tout cas qu’ils me comparent à un joueur de ce niveau, c’est une fierté, au-delà des blagues qu’ils me font.
Eliot Matazo

Bonjour Eliot. Parle-nous de ta prestation contre Metz, samedi…

J’étais très heureux d’avoir pu débuter en tant que titulaire. Aurélien était absent et c’était un gros coup dur pour l’équipe. J’ai donc été très fier que le coach fasse appel à moi pour pallier son absence. J’ai des joueurs de grande qualité autour de moi, qui ont fait un super match, donc forcément quand vous êtes jeune ça aide. Mais j’ai bien aimé ma prestation également. Je suis content d’avoir pu jouer ce match.

Tes coéquipiers dans le vestiaire te comparent à Rio Mavuba. Que peux-tu nous dire là-dessus ?

C’est vrai qu’on a un groupe avec pas mal de chambreurs. Ils ont trouvé que j’avais des similitudes dans mon jeu avec lui. Le fait que j’ai un centre de gravité assez bas notamment. Je suis content en tout cas qu’ils me comparent à un joueur de ce niveau, c’est une fierté, au-delà des blagues qu’ils me font.

La sélection belge est-elle dans un coin de ta tête ?

On attendra pour la sélection. C’est une fierté de représenter son pays, je l’ai déjà fait en jeunes, mais ce n’est pas ma priorité pour le moment. Je veux déjà enchaîner avec mon club, et on verra dans le futur. Ce serait un grand plaisir et un honneur en tout cas de défendre à nouveau les couleurs de la Belgique.

Parle-nous un peu de ton parcours jusqu’à maintenant.

Je suis parti d’Anderlecht en 2018 où j’ai fait toute ma formation. Monaco est un club historique du championnat de France, et même si j’aurais pu rester dans mon club formateur, le fait de jouer dans un tel club a fait la différence. Je ne pouvais pas refuser. Et forcément, le fait que l’AS Monaco soit un club qui historiquement fait confiance aux jeunes, a aussi fait la différence dans mon choix de venir ici.

Le niveau d’exigence est très élevé dans cet effectif, notamment avec le coach Niko Kovac. On regarde nos matchs pour essayer de s’améliorer et de ne jamais se reposer sur ses acquis.
Eliot Matazo

Tu fais partie des nombreux jeunes de cette équipe. Comment se passe votre apprentissage du haut niveau ?

Même les jeunes dans cette équipe ont pas mal d’expérience et de matchs en Ligue 1 déjà au compteur. Le niveau d’exigence est très élevé dans cet effectif, notamment avec le coach Niko Kovac. On regarde nos matchs pour essayer de s’améliorer et de ne jamais se reposer sur ses acquis. Nous n’avons pas encore eu le temps d’échanger avec le coach après ma titularisation contre Metz, mais il sait que je suis un garçon très posé qui ne va pas prendre la grosse tête. J’ai les pieds sur terre, et ce match ne va pas changer ma façon d’être.

Vous bénéficiez des services d’un nutritionniste et d’un chef à domicile. C’est ça aussi l’apprentissage du haut niveau ?

Dans la carrière de chaque joueur, c’est très bien de pouvoir mettre toutes les chances de notre côté pour pouvoir être performant dans la durée. Il y a effectivement un nutritionniste qui passe chez nous, notamment les jeunes. Cela se passe individuellement, et chacun d’entre nous peut faire appel au chef. Cela nous apprend les exigences du monde professionnel. Il y a forcément des tentations parfois, mais honnêtement c’est super de bénéficier de ce fonctionnement-là. Je découvre aussi des nouveaux plats, donc c’est plutôt sympa (sourire).

Vous êtes dans une super dynamique actuellement…

La dynamique doit rester la même, la motivation est en tout cas toujours là. Que ce soit un match de Ligue 1 ou de Coupe de France, on veut gagner. L’objectif est d’aller le plus loin possible, et on va se donner les moyens pour.

J’ai grandi avec ma mère. C’est elle qui a ce rôle de "gendarme" on va dire, avec moi. Elle est très à l’affût, elle regarde tous mes matchs. Elle est très contente pour moi, et comme chaque parent elle est fière que son enfant vive de son rêve.
Eliot Matazo

Quel rôle joue ta maman auprès de toi ?

J’ai grandi avec ma mère. C’est elle qui a ce rôle de « gendarme » on va dire, avec moi. Elle est très à l’affût, elle regarde tous mes matchs. Elle est très contente pour moi, et comme chaque parent elle est fière que son enfant vive de son rêve.

Parle-nous de ta blessure à la hanche qui avait freiné ton ascension au sein de l’Academy

C’était une période difficile pour moi. J’en ai tiré de l’expérience, j’ai relevé la tête et j’ai réussi à revenir plus fort et à m’imposer par la suite. J’étais très fier de faire mes premiers pas en Ligue 1 cette saison, même si j’ai été évidemment déçu par mon expulsion face à Saint-Etienne au mois de décembre. J’en avais parlé avec le coach et il m’avait dit de ne pas lâcher. Quand je l’ai croisé rapidement après le match contre Metz, samedi, il m’a félicité, et on en a rigolé ensemble.

Tu as un coach personnel. Peux-tu nous en dire davantage ?

J’ai un coach personnel effectivement en Belgique, qui m’aide à m’améliorer sur le plan physique. Il m’apporte beaucoup, il est très à l’affût de tout ce que je fais. Et il a sans arrêt la volonté de me faire progresser sur le plan athlétique.

Mon statut n’a pas changé après le match de Metz. J'écoute, j'apprends des joueurs les plus expérimentés encore une fois, et j’essaye de continuer sur ma lancée. Je découvre le monde professionnel et ses exigences.
Eliot Matazo

As-tu un modèle en particulier à ton poste ?

Je n’ai pas spécialement de modèles. Je prends toutes les références à mon poste, que ce soit en France ou à l’étranger, et je m’inspire d’eux pour être meilleur. Mais je n’ai pas un exemple en particulier.

Dirais-tu que ton statut a changé depuis le match de samedi ?

Je suis un des plus jeunes du groupe, donc à chaque fois que je vais à l’entraînement c’est pour apprendre des plus anciens. Mon statut n’a pas changé après le match de Metz. J’écoute, j’apprends des joueurs les plus expérimentés encore une fois, et j’essaye de continuer sur ma lancée. Je découvre le monde professionnel et ses exigences. Ça change le rapport aux autres, la façon de voir les choses, mais personnellement je me sens bien.

Comment as-tu vécu cette première conférence de presse face aux médias ?

J’en avais parlé avec Franckie (l’attaché de presse du club, ndlr) hier. Je n’avais aucune appréhension. Je suis quelqu’un de posé et de très calme dans la vie, donc il n’y a aucun souci, j’ai vraiment apprécié cette première face à vous (avec un grand sourire).

Rise. Risk. Repeat.