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Coupe de France 05 avril 2021, 16:23

Niko Kovac : "Je n’ai perdu qu’un match de Coupe en Allemagne"

Niko Kovac : "Je n’ai perdu qu’un match de Coupe en Allemagne"
A la veille de retrouver le FC Metz en huitième de finale de Coupe de France (18h45), après avoir largement dominé le match retour en Ligue 1 (succès 4-0), le coach monégasque a fait le point en conférence de presse.

Comme ses joueurs, il enchaîne. Deux jours après avoir livré sa satisfaction de remporter une 19e victoire de la saison en championnat face à Metz (4-0), Niko Kovac était de nouveau devant les médias ce lundi, pour évoquer le 8e de finale de Coupe de France face à… Metz. Un enchaînement pas simple à gérer en si peu de temps entre deux compétitions différentes, où les objectifs restent malgré tout les mêmes : gagner. Voici donc le point presse de l’entraîneur monégasque avant le match de mardi.

Bonjour Niko. Vous êtes enfin sur le podium désormais, cela change-t-il quelque chose à votre approche de la fin de saison ?

On connaît les résultats du week-end et c’est une bonne chose d’être sur le podium. Je suis bon en mathématiques, et il nous reste trois victoires avant de pouvoir valider définitivement la quatrième place. Donc je ne veux pas m’enflammer pour le moment. Comme je l’ai déjà dit, on veut assurer cette quatrième place européenne dans un premier temps. Nous n’avons qu’un point d’avance sur Lyon, et on sait que tout va très vite dans le football. Concentrons-nous sur la première étape et après on verra pour la suite. Nous avons un match très excitant qui se présente face au FC Metz en Coupe.

Comment arrivez-vous à maintenir ce jeune groupe sous pression ?

Il y a beaucoup de jeunes joueurs c’est vrai. S’ils veulent atteindre leurs objectifs et être ambitieux individuellement et collectivement, il faut qu’ils travaillent pour progresser davantage. J’aime quand ils écoutent les éléments expérimentés et qu’ils travaillent dur au quotidien pour continuer à apprendre. Parfois ils sont déçus du temps de jeu qu’ils peuvent avoir, mais le plus important est de rester focus sur le travail. Une année dans une carrière ce n’est rien, à côté de ce qu’ils peuvent apprendre pour le futur pour être performants jusqu’à 35-36 ans.

Comme je l’ai dit précédemment, Eliot a livré une super prestation samedi. C’est un joueur qui fait du super boulot à l’entraînement tous les jours, pour arriver à ce niveau. Ce n’est pas simple pour lui de se montrer, car il y a Youssouf Fofana et Aurélien Tchouameni qui font une super saison au milieu, donc ce n’est pas évident de lui donner le temps de jeu qu’il mérite.
Niko Kovac Entraîneur de l'AS Monaco

Aurélien Tchouameni sera-t-il disponible pour ce match de Coupe ?

Il a démarré un travail individuel hier pour revenir. On va voir ce qu’il en est aujourd’hui à la séance de 17h. On ne prendra aucun risque de toute façon pour le match de demain, comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant cette saison avec tous les joueurs de retour de blessure. Si le staff médical me dit que c’est ok, il jouera, sinon nous patienterons tranquillement pour le prochain match contre Dijon.

Parlez-nous de la prestation d’Eliot Matazo contre Metz samedi…

Comme je l’ai dit précédemment, il a livré une super prestation samedi. C’est un joueur qui fait du super boulot à l’entraînement tous les jours, pour arriver à ce niveau. Ce n’est pas simple pour lui de se montrer, car il y a Youssouf Fofana et Aurélien Tchouameni qui font une super saison au milieu, donc ce n’est pas évident de lui donner le temps de jeu qu’il mérite. Il a de grandes qualités, il progresse vraiment. Il fallait qu’il saisisse une opportunité de se montrer, et il l’a fait. Je suis certain qu’il va continuer à travailler pour progresser jour après jour.

Comment s’organise le staff dans la gestion des jeunes joueurs ?

En ce qui concerne les jeunes, nous partageons ce travail avec l’ensemble du staff. Nous avons des séances sur le terrain, après l’entraînement, des séances vidéo, et nous avons les trêves internationales également pour poursuivre leur développement. Il est important de travailler physiquement mais aussi au niveau tactique pour les faire progresser. Ils savent à quel point c’est important pour eux d’apprendre pour pouvoir devenir meilleurs. Quand vous avez du talent, vous avez besoin de travailler au quotidien pour vous développer encore davantage. Le talent ne fait que 20-30%, pour le reste, c’est le travail qui vous permet d’atteindre le haut niveau.

30 ans ? C’est un bon chiffre (sourire) ! Quand j’ai gagné la Coupe d’Allemagne avec l’Eintracht Francfort, cela faisait 30 ans également que le club ne l’avait pas remporté. La Coupe de France ce n’est pas facile, car c’est seulement six matchs pour aller chercher un titre, mais en même temps il y a beaucoup de paramètres aléatoires.
Niko KovacEntraîneur de l'AS Monaco

Hormis la défaite à Strasbourg, vous restez sur une dynamique exceptionnelle…

Nous voulons gagner tous les matchs, que ce soit en Ligue 1 ou bien en Coupe de France. On a besoin d’avoir les meilleures sensations, même si c’est étrange de jouer la même équipe trois jours après. Tout le monde s’attend à ce qu’on gagne facilement, mais ce n’est pas aussi simple. Ce n’était pas évident d’aller chercher la victoire samedi, et ce ne sera pas non plus évident de gagner ce mardi. On a un entraînement à nouveau aujourd’hui pour s’y préparer. Gagner est la meilleure sensation que l’on peut vivre en football.

Cela fait 30 ans que l’AS Monaco n’a pas remporté la Coupe de France. Est-ce une pression particulière pour vous d’aller chercher ce trophée ?

C’est un bon chiffre (sourire) ! Quand j’ai gagné la Coupe d’Allemagne avec l’Eintracht Francfort, cela faisait 30 ans également que le club ne l’avait pas remporté. La Coupe de France ce n’est pas facile, car c’est seulement six matchs pour aller chercher un titre, mais en même temps il y a beaucoup de paramètres aléatoires. J’aime les matchs de Coupe, comme je l’ai déjà dit, et mes statistiques sont assez bonnes dans l’exercice en Allemagne. Donc j’espère que cela ne va pas se démentir cette saison avec l’AS Monaco.

Comment abordez-vous les matchs de Coupe, est-ce différent du championnat ?

En trois ans en Allemagne, je n’ai perdu que la première finale contre Dortmund avec Francfort. Si je me souviens bien, j’ai gagné 19 matchs sur 20 en Coupe d’Allemagne, donc j’espère pouvoir continuer sur cette série. Je vous laisse vérifier. Ce n’est pas facile, car c’est un match à élimination directe, donc il faut aussi se préparer à la possibilité de disputer une séance de tirs au but. On a gagné trois fois avec Francfort dans l’exercice la première année. C’est important de s’y préparer.

C’est important de ramener des clean sheet, pour la confiance de la défense et du gardien. On était la 14e défense de Ligue 1 il y a quelques semaines je crois, nous avons dû remonter au classement depuis (6e défense de l’élite à égalité avec Reims, ndlr). Un match c’est 90 minutes et je veux continuer à jouer à fond tout le temps, pour concéder le moins de buts possible.
Niko KovacEntraîneur de l'AS Monaco

Pensez-vous que Metz va changer sa façon de jouer pour ce deuxième match en trois jours ?

Je ne sais pas comment va évoluer le FC Metz, s’ils vont changer quelque chose tactiquement. C’est vrai que c’est une équipe qui a montré de belles choses cette saison, avec un système à cinq défenseurs derrière. On a gagné 4-0 en championnat mais ce ne sera pas simple, il faudra être au maximum pour remporter ce deuxième duel face à eux et continuer notre parcours en Coupe de France.

Vous restez sur 6 clean sheet sur les sept derniers matchs. C’est aussi ça le symbole de la puissance de l’AS Monaco actuellement ?

Vous vous souvenez certainement de nos discussions en début de saison lorsque nous concédions trop de buts. Ce n’était pas l’idéal. Maintenant nos joueurs ont bien assimilé nos conseils, et comprennent qu’il est plus facile de remporter des matchs lorsqu’on ne concède pas de buts. C’est important de ramener des clean sheet, pour la confiance de la défense et du gardien. On était la 14e défense de Ligue 1 il y a quelques semaines je crois, nous avons dû remonter au classement depuis (6e défense de l’élite à égalité avec Reims, ndlr). Un match c’est 90 minutes et je veux continuer à jouer à fond tout le temps, pour concéder le moins de buts possible.

Nous parlions des langues la dernière fois. Quand pensez-vous vous exprimer en Français en conférence de presse ?

Je préfèrerais discuter avec vous en Français, mais pour le moment je suis un peu « timide » encore dans votre langue. J’essaye de m’améliorer, mais ce n’est pas évident car l’AS Monaco est un club international où beaucoup de langues sont parlées. Je préfère attendre un peu et maîtriser davantage la langue. Quand vous enchaînez autant les matchs et les entraînements, il est parfois difficile de trouver le temps de prendre des leçons, lorsque vous rentrez fatigué à la maison. Comment je procède ? Évidemment j’utilise des livres, j’essaye d’apprendre la terminologie des mots par cœur. Et puis j’ai un prof, Franckie (l’attaché de presse du club, ndlr), qui parle avec moi et qui me fait progresser. Laissez-moi un peu de temps et nous parlerons bientôt ensemble en Français.

Rise. Risk. Repeat.