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Rookie 20 octobre 2021, 09:18

Yannick Gesan : "J'essaie de faire le maximum et de vivre l'instant présent"

Yannick Gesan : "J'essaie de faire le maximum et de vivre l'instant présent"
Encore présente dans le top 5 des meilleurs centres de formation de France cette saison, l’Academy de l’AS Monaco est à l’honneur dans la série "Rookie". Tout au long de la saison, découvrez des jeunes pousses du club. Pour ce douzième épisode, partez à la rencontre de Yannick Gesan, milieu de terrain des U17, récemment surclassé en U19.

Une croissance à vitesse grand V. Sur le terrain comme en dehors. Avec presque 1,85m sous la toise, et pas mal de centimètres gagnés ces derniers mois, Yannick Gesan ne cesse de grandir. Même chose sur les pelouses de l’Academy, puisqu’il vient de disputer deux rencontres avec les U19, lui qui n’est âgé que de 16 ans et qui a rejoint les Rouge et Blanc fin juillet 2020.

Né à Ivry-sur-Seine en 2005, il grandit dans la région de Tours, en Indre-et-Loire. C’est là qu’il frappe ses premiers ballons, d’abord devant chez lui puis en accompagnant son grand-frère au club de La Riche, des U7 aux U12, avant de rejoindre le club dans lequel Olivier Giroud et Laurent Koscielny se sont révélés. C’est là qu’il tape dans l’œil de l’AS Monaco. « J’étais à Tours, j’ai pris part à des détections pendant les vacances de Noël et puis j’ai participé au Tournoi Sans Frontières de Sens (Yonne) avec Monaco et tout s’est bien passé. »

L’importance de la scolarité

Même si partir à presque 1000 kilomètres de son cocon familial a forcément été « un peu compliqué » et « un sacrifice à faire », le choix a été effectué de manière limpide. « J’ai choisi Monaco parce que le centre de formation est très réputé. L’équipe sortait de son bon parcours en Ligue des champions également, avec notamment Kylian Mbappé. C’est un club qui fait rêver en France. Il n’y a pas eu beaucoup d’hésitation. L’aspect scolaire, avec la possibilité d’intégrer une filière générale, a également été très important puisque ce sont mes parents qui ont pris la décision finale. Tout était réuni pour que je vienne ici. Tout se passe bien, la ville est belle et nous sommes dans de superbes conditions ici. »

Un relayeur « au gros volume de jeu »

Cette adaptation réussie se retranscrit sur le terrain, avec des performances qui lui ont valu une récente montée en U19 lors des derniers matchs. Une juste récompense pour le milieu de terrain relayeur gaucher, que décrit Manu Dos Santos, son coach en U17 : « Il a un gros volume de jeu, beaucoup d’activité, aussi bien à la récupération que dans l’apport offensif. Il a aussi une bonne lecture de jeu, il se place souvent très bien pour couper les lignes de passes. Il faut qu’il travaille encore techniquement, parce qu’il a une marge de progression dans ce domaine. »

« Forcément, j’étais très content, même si tant que je suis sur un terrain, en U17 ou en U19, je suis heureux, confie le jeune joueur. Tout s’est fait un peu brusquement. Quand le coach est venu me voir pour me dire que j’allais jouer en U19, je pensais que ce serait pour une entrée en jeu, mais finalement j’étais titulaire. Tout s’est bien passé pendant le match, il n’y a pas eu de soucis, même si en U19 j’ai l’impression que mes coéquipiers sont plus matures dans leur façon de jouer, dans leur gestion des choses. »

Si le « Rookie » a pu être un peu surpris de cette convocation dans la catégorie supérieure, Manu Dos Santos n’est pas étonné que tout se soit bien déroulé. « Les retours que j’ai eus sont assez positifs, ce qui n’est pas surprenant car c’est quelqu’un qui est investi au quotidien dans le travail, qui est à l’écoute et qui retranscrit assez bien ce qu’on lui demande, ce qui lui permet de progresser assez vite. Il est très calme, très posé, voire même en retrait en dehors des terrains. Par contre il se transforme complétement quand il est sur la pelouse. Ça lui permet d’avoir un peu de recul et de tranquillité par rapport à tout ça. »

« Jouer au Stade Louis-II, ce serait un aboutissement mais aussi le début de quelque chose »

Du haut de la terrasse de l’Academy, en regardant droit devant lui, Yannick Gesan n’a pas besoin de chercher bien loin un objectif. « Jouer au Stade Louis-II, ce serait un aboutissement mais aussi le début de quelque chose, avoue-t-il. Pour ça, il n’y a pas 10 000 solutions, il faut travailler. Il n’y a que ça qui paye. Chacun son parcours. J’essaie de faire le maximum de mon côté, sans vouloir suivre les traces de l’un ou de l’autre, et de vivre l’instant présent. »

Vivre l’instant présent mais se projeter également vers son rêve ultime. Celui de suivre la trajectoire de son idole, Cristiano Ronaldo, dont il s’inspire « pour l’aspect mental, le côté professionnel et travailleur ». Pour réaliser son rêve et fouler un jour la pelouse du Louis-II, Yannick Gesan répète d’ailleurs la marche à suivre : « Il n’y a que le travail qui paye ».

Rise. Risk. Repeat.