Sébastien Pocognoli : "Trouver de la consistance dans les bonnes choses"
Il veut voir ses joueurs montrer le même état d’esprit qu’à Bodø/Glimt. Solidaires durant toute la rencontre, les Rouge et Blanc étaient allés chercher une précieuse victoire en Norvège (0-1). De retour au Stade Louis-II pour la réception de Lens (samedi, 21h05), nul doute qu’il faudra faire preuve de cette caractéristique pour l’emporter face aux troisièmes du championnat. C’est en tout cas ce qu’a souhaité Sébastien Pocognoli en conférence de presse. Extraits. 🎙️
L’effectif à disposition
Krépin Diatta est toujours blessé, il sera donc absent. Ansu s’est testé hier et se testera aujourd’hui mais les signaux sont plutôt positifs. Quant à Eric, Denis et Vandi, ils ont repris les entraînements. Il faudra voir la séance de cet après-midi, on verra s’ils seront disponibles. Petit à petit, il y a des retours qui se profilent à l’horizon. Concernant Paul, il ne sera pas présent, on espère un retour pour Rennes, on est toujours sur ce timing. On verra comment se passeront les entraînements.
La concurrence au poste de gardien
Comme je l’ai dit après Bodø, Philipp a fait un bon match. Au début de la saison, il n’était pas le numéro 1 mais a dû s’adapter à ce nouveau statut rapidement à cause de la blessure de Lukáš. Durant ce laps de temps, il a bien fait les choses. De son côté, Lukas revient petit à petit, il va retrouver la sélection où j’espère qu’il aura du temps de jeu pour reprendre le rythme.
La prestation solide de Philipp Köhn 🔒
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Une fois que tout sera plus clair, on analysera de nouveau la situation mais je n’ai pas envie de parler de ça maintenant car nous avons un match demain contre Lens où Philipp sera le numéro 1 et Yann le numéro 2. Pour le moment, cela fonctionne bien. Nous avons aussi deux jeunes talents très talentueux, qui je pense, apporteront de bonnes choses dans le futur du club. On a le luxe d’avoir quatre bons gardiens qui se poussent à l’entraînement, c’est positif.
Le système à trois défenseurs
Lorsque j’utilise un schéma, cela dépend des forces de l’équipe actuelle mais aussi si tout le monde est disponible. Je pense que c’est important qu’un coach ait ses idées mais il faut qu’il s’adapte aux forces en présence. Comme je l’ai déjà dit, j’ai la chance maintenant et certainement dans le futur d’avoir à ma disposition un groupe qui peut à la fois jouer dans ce système et à quatre défenseurs.
Dans le système choisi, il y a de multiples moyens de l’animer, nous sommes occupés à ça parce que je pense que c’est ce qui va le mieux à l’équipe. On peut toujours évoluer dans le temps en fonction des blessés et des profils des joueurs mais j’ai la chance d’avoir un groupe assez hybride, qui me donne beaucoup de possibilités.
La victoire acquise à Bodø
Il y a eu la réaction attendue après le Paris FC dans un déplacement difficile. Bodø avait en effet perdu peu de matchs européens jusqu’ici. Cette rencontre avait tout d’un gros test de par la distance, le voyage, le terrain synthétique, les qualités adverses et les forces en présence de notre effectif. Si tu n’as pas un gros mental pour aller là-bas, tu sais que tu auras un match difficile. Évidemment, nous avons souffert parce que l’équipe en face avait de très bonnes qualités mais rien n’arrive par hasard.
Si on a pu aller chercher ces trois points, c’est grâce à l’esprit d’équipe montré sur et en dehors du terrain avec le staff et nos supporters. C’est un match sur lequel on peut se reposer pour montrer au groupe qu’ils savent le faire. L’objectif est de répéter ce cas de figure, peu importe l’adversaire et peu importe si nous sommes à domicile ou à l’extérieur. Il faut essayer d’avoir cet esprit à chaque match. Si nous y sommes parvenus à Bodø, on se doit d’essayer de poser la même base systématiquement.
𝗗𝗔𝗚𝗛𝗘 𝗠𝗨𝗡𝗘𝗚𝗨 ❤️🤍
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L’esprit de solidarité montré
Il y a déjà une belle solidarité mais je trouve qu’il y a encore une grosse marge de progression. Nous sommes juste aux prémices, je l’espère, même si cela dépend des joueurs. J’ai une philosophie où j’ai fait comprendre que le collectif passe avant l’individu et que nous ne devons pas dépendre d’un ou deux joueurs. Tout le monde a du temps de jeu depuis mon arrivée, cela renforce cet état d’esprit où tous peuvent avoir leur chance.
Il n’y a pas que ça, il y a aussi les meetings et l’énergie mise en place avec mon staff. C’est un processus important. Je suis arrivé en milieu de saison, j’ai eu peu de temps pour travailler sur ça et sur la tactique. Nous sommes en effet plus sur des entraînements de préparation et de récupération. On essaye de trouver le juste milieu et d’avoir un impact avec des images et vidéos, tout en étant clair dans ce que l’on demande avec une certaine rigueur.
Back to work 💪 pic.twitter.com/MbEDRb1CEB
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Les égos dans le vestiaire
Il y en aura toujours dans le football, il faut savoir les comprendre. Les coachs en ont également, tout le monde en a dans ce milieu. Il faut juste savoir le placer au bon moment et le comprendre. C’est mon rôle de le gérer, tout entraîneur doit d’ailleurs savoir manier cela. Il faut les valoriser mais aussi émettre des critiques qui peuvent être positives. L’égo ne doit jamais dépasser le collectif, il faut savoir le jauger, c’est l’une des responsabilités du staff de trouver cet équilibre. Je n’ai rien à redire sur aucun joueur, ils se sont directement mis au diapason et ont travaillé main dans la main. Il y a encore une grosse marge de progression par rapport à ce que je veux faire mais il y a eu une considération.
Certains résultats peuvent parfois faire penser qu’il y en a moins. Contre Paris, il y a forcément de la déception mais dans celle-ci il faut voir ce qui se construit à côté, c’est mon rôle. A Nantes, tout était très bien, contre Paris, c’était plus négatif, puis c’est revenu contre Bodø. On joue tous les trois jours, l’ascenseur émotionnel peut vite varier mais il ne faut pas perdre de vue qu’on essaye de mettre beaucoup de choses en place en très peu de temps.
Le fait d’être venu à Monaco, je trouvais qu’il y avait une marge, dont celle-là et que je pouvais avoir un impact. Il est très difficile pour un coach d’arriver dans une saison et se dire que tout est bien. J’espère qu’on réanalysera cela dans quelques mois et qu’on se dira que les choses ont évolué positivement.
Le travail durant la trêve internationale
Nous allons bien travailler car nous aurons dix jours pour préparer Rennes en mettant en avant ce que nous n’avons pas eu le temps de faire, que ce soit dans les deux surfaces de réparation, la possession et la transition. Il faudra aussi se servir de cette trêve pour souffler quelques jours et reprendre de manière assidue, tout en redonnant un nouveau dynamisme aux blessés. Les entraînements seront assez poussés en faisant des sortes de match pour avoir des réponses et faire monter leur cardio.
L’état physique
On joue beaucoup de matchs, nous n’avons pas un noyau très large de joueurs mais nous avons beaucoup de qualités. Certains doivent donc enchaîner, c’est un paramètre que je tiens en compte. Face au PFC, les joueurs avaient fait le maximum par rapport à ça. Il y a eu de nouveau une grosse débauche d’efforts à Bodø, ce sera pareil demain contre Lens.
Il y a ce paramètre-là que je tiens en compte afin d’analyser les choses qu’ils réussissent ou non. Grâce à l’enchaînement des matchs, Kassoum, qui n’avait pas beaucoup joué, va devenir de plus en plus fort physiquement, tout comme Golo’ et Krépin. Il faut trouver le juste milieu pour ne pas aller dans la surcharge et faire des choix judicieux tout en restant ambitieux.
Le centre de Kassoum Ouattara 🎯
Le coup de casque de Mohammed Salisu 🪖
1️⃣-0️⃣ #ASMTFC pic.twitter.com/bEZBRNIrg2
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A propos de Folarin Balogun
Il grandit de match en match, que ce soit en termes de confiance et de physique. Il travaille pour le collectif, c’est certainement l’un des symboles de ce que l’on veut mettre en place. C’est un garçon qui travaille beaucoup et qui est actuellement récompensé. Il peut jouer seul en pointe et je suis convaincu qu’il peut jouer à deux sans souci. Il est athlétiquement fort, sait courir, tenir le ballon et se débrouiller dans les petits espaces, il est assez complet.
Angle fermé, la frappe puissante de @balogun pour offrir la victoire 🔥
0⃣-1️⃣ #BODASM pic.twitter.com/6Vqu08cgD1
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Un turnover contre Lens ?
Pape est dans le groupe, prêt à aider. Il fallait oser le lancer dans un contexte très difficile, c’est un jeune joueur. Nous avons eu trois jours pour récupérer, je pense que c’est largement suffisant pour avoir une certaine fraîcheur physique dès le coup d’envoi, ce ne sera donc pas une question.
Il faut qu’on soit prêt même si Lens n’a pas joué cette semaine. Pour cela, nous avons mis en place des entraînements pour être frais. Les joueurs savent également qu’ils pourront se reposer ou rejoindre leur sélection. Ce paramètre physique ne pourra pas être utilisé, au contraire des matchs face à Paris et Nantes.
A propos du RC Lens
Lens est un grand club avec une belle ferveur. C’est une équipe solide d’un point de vue physique, avec un système que l’on connaît. Ils possèdent de bons joueurs et un entraîneur de qualité, je m’attends à un gros match demain. Il faudra en tout cas essayer de trouver une certaine consistance dans les bonnes choses qu’on laisse entrevoir. Nous n’avons pas su le faire tout le temps à cause du physique. Nous avons grillé un joker contre Paris, il faudra faire le maximum face à Lens pour essayer de rattraper ces points perdus.
Sur Ansu Fati
Il n’y a pas de disette à proprement parler. J’ai juste envie qu’il fasse une grande saison. On va travailler sur ça afin de le faire revenir à son meilleur niveau. Que ce soit pour lui ou un autre joueur, le plan est le même, on essaye de retirer le maximum à chacun. J’essaye d’avoir une entrevue avec chaque joueur. Cela peut parfois être des meetings à l’improviste sur le terrain, après un entraînement pendant cinq ou dix minutes, pour parler et expliquer.
Je pense que tout est assez clair pour l’instant, ils comprennent où l’on veut aller. Je mets cette partie de communication au premier plan dans mon quotidien. J’ai été joueur, je pense que c’est important d’avoir une certaine connexion pour savoir où on va et comment on peut gérer les choses.






