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Interview 09 avril 2022, 09:00

Corentin Jean : "Bernardo Silva et Fabinho, ils étaient juste trop forts !"

Corentin Jean : "Bernardo Silva et Fabinho, ils étaient juste trop forts !"
A l'occasion du match entre les Rouge et Blanc et Troyes, ce dimanche (15h), asmonaco.com vous donne des nouvelles de Corentin Jean, ancien joueur des deux clubs et actuellement au RC Lens. Entretien.

Il n’a porté le maillot frappé de la Diagonale qu’à seulement cinq reprises, mais il fait partie de l’équipe sacrée championne de France en 2016-2017. Acheté puis immédiatement prêté à Troyes, son club formateur, en 2015, Corentin Jean a véritablement rejoint l’effectif de l’AS Monaco un an plus tard, avant de partir à Toulouse. Avant la rencontre entre les Rouge et Blanc et l’ESTAC, ce dimanche au Stade Louis-II (15h), asmonaco.com est donc allé à la rencontre de l’actuel attaquant du RC Lens. Entretien souvenirs.

Quand mon agent m'a parlé de l'AS Monaco, ça m'a tout de suite intéressé parce que c'est vrai que le projet était beau. En plus, j'étais reprêté à Troyes, ce qui me permettait d'avoir une saison supplémentaire pour m'aguerrir. Le choix était évident pour moi.
Corentin JeanAncien attaquant de l'AS Monaco

Bonjour Corentin. Raconte-nous ton parcours avant ton intégration au centre de formation de Troyes, en 2010 ?

Avant d’arriver à Troyes, je jouais à Blois, dans ma région d’origine. Grenoble me voulait également, mais j’ai choisi l’ESTAC. Je suis arrivé en catégorie U17, j’y ai évolué deux ans, et puis ensuite je suis passé professionnel assez rapidement.

Justement, tu as débuté en équipe première à seulement 17 ans. Tu t’attendais à ce que ça aille aussi vite ?

Pas du tout car quand je suis arrivé le niveau était assez élevé, il y avait de bons joueurs, mais au fur et à mesure j’ai intégré les charges de travail des professionnels, je me suis senti à l’aise et j’ai vite performé. Je ne pensais pas passer pro si vite, mais ce n’était évidemment que du positif pour moi. En plus j’ai marqué dès mon premier match, face à Rennes. Jean-Marc Furlan m’a lancé, j’ai répondu présent et j’étais donc super heureux. Je garde d’ailleurs du coach l’image d’un super entraîneur, qui avait une très belle philosophie de jeu et qui mettait en place des entraînements très agréables. Et humainement, c’est quelqu’un de chouette.

En 2015 tu signes à Monaco, qui te reprête dans la foulée à l’ESTAC. Pourquoi avais-tu opté pour le Club de la Principauté à l’époque ?

Je sortais d’une bonne saison en Ligue 2 avec Troyes (10 buts et 2 passes décisives en 28 matchs), au cours de laquelle on avait décroché la montée, et plusieurs clubs s’intéressaient à moi. Mais quand mon agent m’a parlé de l’AS Monaco, ça m’a tout de suite intéressé parce que c’est vrai que le projet était beau. En plus, j’étais reprêté à Troyes, ce qui me permettait d’avoir une saison supplémentaire pour m’aguerrir. Le choix était évident pour moi, notamment car Monaco lançait des jeunes, même si je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu.

Même si tu as peu joué, tu es sacré champion de France car tu étais là lors de la première partie de saison 2016-2017. Quels souvenirs gardes-tu de ces six premiers mois, avec quelques matchs, des présences dans le groupe en Ligue des champions… ?

J’en garde de superbes souvenirs. Il y avait un sacré effectif, l’équipe était exceptionnelle et il y avait une super entente dans le groupe. Ça rigolait bien et ça travaillait très dur à l’entraînement. J’avais énormément progressé sous les ordres du coach Leonardo Jardim et de son staff. Les bons résultats nous ont en plus donné beaucoup de confiance. Avec une telle qualité, il fallait être à 200% à chaque entraînement. Tactiquement, le coach Jardim m’a beaucoup appris et quand on côtoie de tels joueurs, forcément on s’améliore.

Pour un attaquant comme toi, avoir Radamel Falcao à tes côtés devait être un bonheur…

Autant vous dire que les exercices de finition à l’entraînement, c’était impressionnant ! Il se donnait toujours à fond et c’était un professionnel à tous les niveaux, notamment celui de la récupération. Quand on est jeune, c’est sûr qu’on essaye de s’appuyer sur ces joueurs-là.

Fabinho c'était la sobriété, jamais un mot plus haut que l'autre et il performait chaque weekend. C'était exceptionnel. (...) Quand on voit ce qu'il fait maintenant à Liverpool, c'est énorme. Et puis Bernardo Silva, c'était le talent pur, ultra-fort techniquement.
Corentin Jean Ancien attaquant de l'AS Monaco

Quel est le joueur qui t’as le plus impressionné à l’époque ?

Il y en a deux : Bernardo Silva et Fabinho. Ils étaient juste trop forts ! Fabinho c’était la sobriété, jamais un mot plus haut que l’autre et il performait chaque weekend. C’était exceptionnel, d’autant plus qu’il avait commencé latéral droit et que le coach l’avait replacé au milieu de terrain. Quand on voit ce qu’il fait maintenant à Liverpool, c’est énorme. Et puis Bernardo Silva, c’était le talent pur, ultra-fort techniquement. Je ne suis pas choqué de ce qu’il fait à Manchester City.

Il y avait également un certain Kylian Mbappé qui débutait. Tu as tout de suite vu que c’était un phénomène ?

Oui, il était déjà très, très fort. Le staff a mis un peu de temps à le lancer et a très bien fait, même s’il méritait de jouer aussi lors des six premiers mois. Il avait déjà de la vitesse, de la technique et maintenant il s’est étoffé physiquement, donc ce qu’il fait aujourd’hui ne m’étonne pas parce qu’il avait déjà énormément de talent.

Qui étaient les cadres du groupe ?

Benjamin Mendy était celui qui mettait le plus d’ambiance. Il y avait aussi Danijel Subašić, Andrea Raggi ou Nabil Dirar, avec lequel je m’entendais super bien, qui étaient les cadres et tapaient du poing sur la table lorsque ça n’allait pas. Il y avait un excellent mélange de jeunes à potentiel avec des anciens vraiment au top, et c’est ce qui a fait que la saison a été réussie. Il y avait un excellent mix et tout le monde performait.

Tu es ensuite prêté à Toulouse au mercato d’hiver, pour trouver du temps de jeu, avant d’y être définitivement transféré. Finalement, quels souvenirs tu gardes de ton passage à l’AS Monaco ?

Je suis parti à Toulouse pour trouver du temps de jeu et parce que j’étais jeune. C’est un peu spécial d’être sacré à distance, mais je suis dans l’effectif des champions de France, donc on va dire que je prends ce titre car je ne sais pas si j’en gagnerai beaucoup dans ma carrière (rires). En tout cas, j’ai vécu six mois exceptionnels à Monaco. Même si mon temps de jeu n’a pas été énorme, je n’en retiens que du positif parce que j’ai énormément progressé, j’ai côtoyé de grands joueurs et l’ambiance était top. Donc pour un joueur, c’est magnifique !

Rise. Risk. Repeat.