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Anciens 22 septembre 2021, 13:00

Frédéric Piquionne : "À Monaco, j'ai trouvé une famille"

Frédéric Piquionne : "À Monaco, j'ai trouvé une famille"
Arrivé à Monaco en janvier 2007 en provenance de Saint-Etienne, Frédéric Piquionne a joué une saison et demie sur le Rocher. L'ancien attaquant des Rouge et Blanc confie ses souvenirs avant la réception des Verts, ce mercredi au Stade Louis-II (19h).

Monaco et Saint-Etienne, il connaît. Très bien même. En janvier 2007, Frédéric Piquionne est même passé directement du Forez au Rocher, où il restera une saison et demie, jusqu’à son départ à l’Olympique Lyonnais en juillet 2008. Désormais consultant pour RMC Sport, diffuseur officiel de la Ligue Europa, que dispute l’AS Monaco, l’ancien attaquant international revient sur son passage en Principauté, avec de bons souvenirs encore plein la tête.

J'ai essayé de me fondre dans ce vestiaire, dans ce collectif, avec des joueurs qui ont presque gagné la Coupe d'Europe. J'ai été super bien accueilli et si aujourd'hui on est toujours en contacts, c'est que tout s'est bien passé.
Frédéric PiquionneAncien attaquant de l'AS Monaco

Bonjour Frédéric. Comment s’est déroulée votre arrivée à l’AS Monaco ?

Je suis arrivé le 31 janvier 2007, lors du dernier jour du mercato. Les dirigeants de Saint-Etienne étaient catégoriques sur le fait que je n’aille pas à Lyon et lors de la dernière semaine les dirigeants monégasques ont appelé mes agents. J’avais le choix entre Lens et Monaco, et j’ai choisi Monaco. J’étais très content d’avoir signé dans un club qui avait atteint la finale de Ligue des champions en 2004 et qui était ambitieux. C’était pour moi un nouveau challenge.

À votre arrivée, l’équipe était en difficulté mais vous réalisez une très bonne deuxième partie de saison. Quels souvenirs gardez-vous de ces débuts sur le Rocher ?

Déjà, mon but d’entrée contre Auxerre (victoire 2-1 au Stade Louis-II) qui m’a permis de m’installer dans l’équipe et de prendre confiance. Deuxièmement, ma sélection en équipe de France. Et troisièmement, le fait que l’on se soit sauvés dans les dernières journées du championnat. L’adaptation a été assez rapide, alors que je ne connaissais pas grand monde au club, mais on est devenus amis et on l’est toujours.

Jan Koller, Mohamed Kallon Jérémy Ménez, Camel Meriem,… l’effectif était composé de grands noms. Un joueur vous a-t-il marqué plus qu’un autre ?

Lucas Bernardi ! C’était la grande gueule, le capitaine, le mec qui ne se relâche jamais, qui te replace tout le temps et qui t’engueule. Et si je devais en donner un deuxième, ce serait François Modesto, qui était plus dans la camaraderie. C’était le bon pote.

Comment était l’ambiance dans le groupe, avec des cadres de l’épopée de 2004 encore présents, comme Flavio Roma, Gaël Givet ou Lucas Bernardi ?

J’ai gardé de superbes souvenirs de cette équipe. Aujourd’hui on est toujours en contacts. Pour moi, ça a été une grande découverte parce que je n’avais jamais vécu ça dans un grand club, qui venait de faire une finale de Ligue des champions. J’ai essayé de me fondre dans ce vestiaire, dans ce collectif, avec des joueurs qui ont presque gagné la Coupe d’Europe. J’ai été super bien accueilli et si aujourd’hui on est toujours en contacts, c’est que tout s’est bien passé.

Yaya Touré était dans l’équipe. Vous impressionnait-il déjà ?

Il arrivait de l’Olympiakos et il était déjà très fort. Yaya m’a mis quelques sacrées passes. Je me rappelle notamment d’un but que j’ai inscrit au Mans sur une de ses passes. Il était déjà très impressionnant et il a montré ensuite toutes ses qualités au Barça. Dans le groupe, il était déjà bien chambreur et à fond avec le club.

En 2007-2008, Ricardo est nommé coach et vous réalisez une saison pleine, en étant le joueur le plus utilisé et le meilleur buteur du club. Comment avez-vous vécu ce contraste entre cette bonne saison individuelle et une saison collective plus compliquée ?

C’était compliqué au niveau collectif mais même moi j’aurais pu, et j’aurais dû, faire beaucoup mieux. On s’est sauvés sur la fin mais c’était le minimum syndical avec l’effectif qu’on avait. Dans les années qui ont suivi, Monaco est descendu en Ligue 2. C’était une période difficile mais peut-être qu’il a fallu en passer par là pour revenir au plus haut niveau.

Pour moi, un joueur ressort du lot, c'est Aleksandr Golovin. Quand il est en forme, c'est le "Monsieur plus", celui qui voit avant les autres, qui peut donner la dernière passe ou marquer des buts.
Frédéric PiquionneAncien attaquant de l'AS Monaco

Vous le disiez, c’est à Monaco que vous avez connu votre seule sélection en Bleu d’ailleurs, en mars 2007…

Lors des six mois précédents mon arrivée à Monaco, j’avais été très performant avec Saint-Etienne et ensuite j’ai marqué dès mes débuts sur le Rocher, ce qui a sans doute convaincu le sélectionneur Raymond Domenech. Et je me souviens que j’avais appris ma sélection le jeudi, qu’on jouait contre Nantes le week-end et que Fabien Barthez, le gardien des Canaris, m’avait félicité pour ma première convocation chez les Bleus.

À l’été 2008, vous partez à l’Olympique Lyonnais, qui a alors remporté sept titres consécutifs. Comment avez-vous vécu ce transfert à l’époque ?

L’OL me voulait deux ans auparavant et ils sont revenus à la charge. Claude Puel est venu aux renseignements et ça s’est fait comme ça. Monsieur De Bontin, qui était Président à l’époque, n’était pas réticent, Ricardo non plus, donc ça s’est fait assez rapidement. Il y avait un match amical Monaco-Lyon, je suis parti avec l’ASM et je suis rentré avec l’OL.

Comment résumeriez-vous votre passage à l’AS Monaco ?

J’ai trouvé une famille, des gens extraordinaires, des amis avec lesquels je suis toujours en contacts et que j’appelle souvent. J’ai découvert un club très sain, une grande famille et c’est encore aujourd’hui un de mes clubs chouchous.

Quel regard portez-vous sur l’équipe actuelle ?

Niko Kovac a mis du temps à imposer ses idées à son arrivée mais quand la machine s’est lancée, Monaco est devenu un rouleau-compresseur, avec des joueurs extraordinaires qui ont compris le jeu et la tactique prônés par leur coach. Et pour moi, un joueur ressort du lot, c’est Aleksandr Golovin. Quand il est en forme, c’est le « Monsieur plus », celui qui voit avant les autres, qui peut donner la dernière passe ou marquer des buts.

Rise. Risk. Repeat.