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Années 2000, génération Ligue des Champions

Années 2000, génération Ligue des Champions

Première décennie sans titre de champion depuis 1960, ces années 2000 sont le théâtre du plus grand exploit européen de l’AS Monaco, avec des lendemains plus difficiles.

Le titre flamboyant de 2000 laisse place à une saison bien moins riches en émotions. L’AS Monaco est éliminée dès la phase de groupes de la Ligue des Champions et termine 12e du championnat. Battus en finale de Coupe de la Ligue par Lyon (2-1 après prolongation), les Rouge et Blanc font une pause européenne. En 2001, Claude Puel est remplacé par Didier Deschamps qui connaît des débuts compliqués avec une triste quinzième place pour sa première saison.

2002-2003 : la machine rédémarre

Un nouveau départ poussif la saison suivante n’empêche pas les Rouge et Blanc de terminer deuxièmes du championnat et remportent la Coupe de la Ligue devant les 80 000 spectateurs du Stade de France, en s’imposant largement contre Sochaux. Shabani Nonda termine meilleur buteur du championnat, Jérôme Rothen meilleur passeur, et de nombreux jeunes tels que Squillaci et Evra sont reconnus comme de futurs membres de l’équipe de France. L’AS Monaco remporte donc une nouvelle compétition, trois ans après la dernière, et gagne le droit de disputer la prestigieuse Ligue des Champions. Cette saison est également marquée par le départ de Jean-Louis Campora, après vingt-huit riches années de présidence. Il est remplacé par Pierre Svara.

Le périple rouge et blanc

Ce dernier ne va passer qu’une saison à ce poste, mais quelle saison ! La première partie est flamboyante en championnat, comme en phase de groupes de la Ligue des Champions qui voit l’AS Monaco triompher de l’AEK Athènes, du PSV Eindhoven et du Deportivo La Corogne. On note au passage le mémorable 8-3 passé à la formation espagnole au Stade Louis II, jour de gloire de l’attaquant croate Dado Prso, auteur d’un exceptionnel quadruplé le jour de son anniversaire ! La phase retour est héroïque, même si l’aventure européenne a toutefois quelques conséquences sur le classement final de la Ligue 1. Après avoir occupé la 1re place pendant les trois quarts du championnat l’AS Monaco finit effectivement sur le podium mais seulement à la 3e place. Pour ce qui est de la Ligue des Champions, l’épopée monégasque de 2003-2004 marque toute une génération. L’AS Monaco élimine successivement le Lokomotiv Moscou, le Real Madrid de Zinedine Zidane et le club anglais de Chelsea, alors entraîné par un certain Claudio Ranieri. Le formidable parcours s’arrête net à Gelsenkirchen où le FC Porto domine la finale et s’impose 3-0. La coupe aux grandes oreilles n’est pas levée, mais cette équipe et ses héros Roma, Ibarra, Evra, Squillaci, Givet, Rodriguez, Bernardi, Zikos, Plasil, Giuly, Prso, Morientes, Nonda entre dans l’histoire du club et la mémoire des supporters rouges et blancs.

Heures creuses

Les saisons qui suivent sont plus chaotiques. Trois présidents se succèdent en moins de cinq ans : Michel Pastor, laissant la place à Jérôme de Bontin en 2008, lequel cède le poste à Etienne Franzi en 2009. Une instabilité que l’on retrouve sur le banc de touche. Francesco Guidolin succède à Didier Deschamps durant la saison 2005-2006, remplacé en 2006-2007 par Lazlo Bölöni qui ne passe que quelques semaines aux commandes d’une équipe retombée dans l’anonymat de la Ligue 1. Laurent Banide, qui officie à la formation depuis plusieurs saisons, est intronisé, avant que l’ancien défenseur brésilien Ricardo n’arrive en provenance de Bordeaux à l’aube de la saison 2007-2008. Mais la réussite n’est toujours pas au rendez-vous même si cette période voit de nombreux jeunes talents taper à la porte de l’équipe fanion. Pour les aider à grandir, les clés de l’équipe sont données à Guy Lacombe en 2009. La saison est entamée avec humilité mais détermination. Le club la termine avec une finale de Coupe de France, perdue après prolongation face au PSG (0-1), et une huitième place de Ligue 1, le meilleur classement depuis 2004-2005. L’éclaircie est malheureusement de courte durée car une saison noire attend alors l’AS Monaco…

Rise. Risk. Repeat.