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Interview 14 octobre 2023, 14:12

La Coupe de France 91, Wenger, le collectif… Les souvenirs de Gérald Passi

La Coupe de France 91, Wenger, le collectif… Les souvenirs de Gérald Passi
Présent au Centre de Performance en marge de la rencontre du Groupe Elite face à Nordsjaelland, en septembre dernier, l’unique buteur et vainqueur de la Coupe de France 1991 a accepté de revenir sur ses souvenirs en Principauté.

Il a été décisif dans l’un des matchs les plus importants de l’histoire de l’AS Monaco ! Unique buteur lors de la finale de la Coupe de France 1991 face à Marseille dans les ultimes secondes, Gérald Passi a permis au club du Rocher de glaner un cinquième trophée dans la compétition. Celui qui a été présent en Principauté entre 1990 et 1992 était de passage au Centre de Performance, début septembre, et a accepté de revenir sur ce souvenir, ainsi que sur d’autres moments marquants dans sa carrière monégasque. Interview. 🎙

Bonjour Gérald. Tout d’abord, qu’est ce que cela fait de revenir au Centre de Performance et de découvrir ces nouvelles infrastructures ?

Je suis vraiment impressionné. J’avais vu le début des travaux et voir ce que c’est devenu, c’est fantastique, pratique, professionnel et beau. C’est un outil de travail parfait pour un club comme l’AS Monaco, notamment au niveau de la performance.

Cela doit vous changer de ce que vous avez connu dans les années 1990.

C’est sûr mais cela ne nous a pas empêché de réaliser quelques performances. Mais là, c’est clair que les joueurs sont dans les meilleures conditions pour évoluer au plus haut niveau.

Je pense que c’est lui qui m’a donné l’envie de signer ici. J’avais besoin de ces objectifs, de cette régularité et de cette façon de travailler. J’ai découvert la Principauté grâce à lui. Il a su me présenter le projet et me montrer que non seulement l’AS Monaco était un grand club mais également un club familial qui pouvait me convenir.
Gérald PassiAncien monégasque entre 1990 et 1992

Pourquoi avoir rejoint l’AS Monaco en 1990 ?

Parce que Wenger. Je pense que c’est lui qui m’a donné l’envie de signer ici. J’avais besoin de ces objectifs, de cette régularité et de cette façon de travailler. J’ai découvert la Principauté grâce à lui. Il a su me présenter le projet et me montrer que non seulement l’AS Monaco était un grand club mais également un club familial qui pouvait me convenir.

En 1991, vous marquez le seul but en finale de Coupe de France contre Marseille. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

C’était un moment exceptionnel de vivre cela, d’autant que c’est encore à ce jour la dernière Coupe de France que l’AS Monaco a remportée. J’avais personnellement été gravement blessé quelques semaines avant et j’avais tout fait pour revenir au bon moment. Et j’ai eu la chance de marquer ce but qui reste dans les annales, c’est bien ! Ce qui est beau aussi, c’est que j’étais remplaçant au coup d’envoi, tout comme Ramon Diaz, le passeur décisif.

D’autant que c’était face à Marseille, une équipe face à qui il y avait de la rivalité à l’époque.

Oui et je crois que c’était ça le plus important (rires). C’est vrai que c’était face à un concurrent qui nous a devancé durant les années précédentes et de les battre là, en finale, c’était en quelque sorte une revanche.

Est-ce votre plus beau souvenir ici ?

J’ai toujours dit que mon plus beau souvenir à l’AS Monaco est ma deuxième année passée ici, lors de la saison 1991-1992. On évoluait dans une symbiose et une harmonie incroyable, que je n’ai jamais connues ailleurs. Le foot est un sport collectif et arriver à trouver cette manière de fonctionner où chacun savait exactement à la seconde comment jouer, c’était un vrai modèle de précision. Je n’oublierai jamais ça !

Et lors de cette saison, le club termine même finaliste de la Coupe des Vainqueurs de Coupe !

Oui et malheureusement on perd cette rencontre. C’est vrai que c’était une saison exceptionnelle avec des joueurs qui l’étaient tout autant. Et c’est certainement cela mon plus grand souvenir puisque l’on a réalisé à faire des choses incroyables collectivement.

De ce parcours européen, est-ce qu’il y a un match qui vous a plus marqué ?

J’ai aimé cette rencontre disputée sur la pelouse du Feyenoord en demi-finale retour. Très peu de personnes s’en souviennent mais il y avait une ambiance incroyable, les gens étaient survoltés. Juste avant de démarrer la rencontre, je regardais les tribunes et je me rappelle que les supporters chantaient et criaient. C’était magnifique et on avait fait match nul 2-2, synonyme de qualification pour la finale.

D’ailleurs, on peut dire que vous étiez l’équipe précurseur des épopées européennes.

Oui mais cela avait été travaillé en amont. On a tout simplement été la touche finale de ce qui avait été préparé lors des dernières années. L’AS Monaco avait bien travaillé sous les ordres de Wenger et effectivement lorsque l’équipe a été structurée et au complet, cela a bien marché. J’espère que c’est ce qui va se passer lors de cette saison 2023-2024.

J’ai adoré Jean-Luc Ettori parce que c’était quelqu’un qui était sur la fin de sa carrière lors de ma présence au Club. Mais pourtant, il avait une énergie incroyable. C‘était un gardien qui était complètement hors des standards et il donnait une impulsion et une solidité au groupe.
Gérald PassiAncien monégasque entre 1990 et 1992

Vous avez côtoyé de très grands joueurs durant ces deux saisons. Qui est celui qui vous a le plus impressionné ?

J’ai adoré Jean-Luc Ettori parce que c’était quelqu’un qui était sur la fin de sa carrière lors de ma présence au Club. Mais pourtant, il avait une énergie incroyable. C‘était un gardien qui était complètement hors des standards et il donnait une impulsion et une solidité au groupe.

Pour terminer, un mot aux supporters qui vont lire cette interview ?

Je veux simplement dire que l’AS Monaco reste un club un petit peu à part, que l’on regarde toujours avec envie et une certaine tendresse, c’est un petit joyau. Je leur souhaite le meilleur pour la saison en cours. Je regarde encore aujourd’hui la plupart des matchs et je pense que ce sera une bonne année pour le Club. Croisons les doigts !

Rise. Risk. Repeat.