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Médias 08 avril 2021, 15:20

Niko Kovac : "Il faut travailler dur pour faire sa place"

Niko Kovac : "Il faut travailler dur pour faire sa place"
Actuellement en tête du classement des entraîneurs de Ligue 1 selon les notes du journal L’Équipe, le technicien monégasque s’est longuement raconté dans un entretien à L’Équipe Mag, dont il a fait la une ce samedi 3 avril.

Voilà pratiquement neuf mois que Niko Kovac a posé ses valises en Principauté. Neuf mois que le technicien croate impose sa patte à la tête d’une équipe jeune et talentueuse, encadrée par de grands champions plus expérimentés. Gros travailleur dans l’âme, celui qui a plus de 500 matchs en pro au compteur (1989-2009), s’épanouit depuis 2009 dans le rôle d’entraîneur. Passé notamment par l’Eintracht Francfort et le Bayern Munich récemment en Allemagne, l’ancien international croate (83 sélections, 15 buts), qui a également dirigé la sélection au damier (2013-2015), n’a pas mis longtemps pour séduire les observateurs de Ligue 1.

Six mois pour que la méthode Kovac porte ses fruits

Pragmatique, il avait demandé six mois aux suiveurs de l’AS Monaco à son arrivée, pour imposer sa philosophie et qu’on le juge sur pièce. Force est de constater que le coach des Rouge et Blanc avait vu juste, puisque les coéquipiers de Wissam Ben Yedder ont précisément mis un peu moins de six mois pour trouver leur rythme de croisière depuis le mois de janvier. C’est bien simple, depuis le 16 décembre dernier et la victoire à Dijon (1-0), les Monégasques n’ont perdu qu’un seul de leurs 19 matchs disputés, toutes compétitions confondues.

Mieux, avec 35 points obtenus et 36 buts marqués en Ligue 1 en 2021, l’AS Monaco est aujourd’hui la meilleure équipe de l’élite en cette nouvelle année. Mais plus que les chiffres, c’est une vraie philosophie de jeu que Niko Kovac a imposé, et qui marche sur la durée. C’est donc en pleine « hype Kovac », que L’Équipe Mag a décidé de consacrer sa une au technicien croate, dans son édition du samedi 3 avril. Dans un grand entretien, il se raconte sans filtres, de sa jeunesse en Allemagne à ses débuts sur le banc monégasque, en passant par son passé de joueur.

Un « laborieux » qui vient d’un quartier ouvrier de Berlin

« Je suis un laborieux comme coach et aussi en tant qu’individu. Toujours travailler très dur (en français). Je suis né dans la banlieue ouest de Berlin en 1971, après que mes parents ont migré en Allemagne. J’ai grandi dans un quartier ouvrier de la ville, c’est en moi. Quand vous arrivez de Croatie, sans rien connaître de la langue ni du pays, il faut travailler dur pour faire votre place dans la société allemande. J’ai toujours aimé le combat, c’est dans mon ADN, j’ai 49 ans et je continue à me battre », raconte en préambule celui qui a redonné des couleurs à l’AS Monaco.

Il a appris les noms des joueurs de l’Academy

Pour lui, chaque détail compte dans la préparation des matchs. Mais surtout dans la connaissance de l’environnement et des joueurs. Même ceux de l’Academy : « Quand vous travaillez dans un club comme le Bayern, les internationaux reviennent tard des rassemblements et on avait besoin de monde pour les oppositions d’entraînement. Connaître leur nom est la base du respect. J’ai essayé de faire pareil ici, même si en français ce n’était pas aussi facile pour moi. Disons qu’il m’a fallu deux semaines pour les avoir en tête, même les surnoms (rires) », avoue ainsi Niko Kovac.

La victoire à Paris comme référence

Une mécanique de précision qui se ressent aujourd’hui dans les résultats, comme lors de la victoire monégasque au Parc des Princes. « Tactiquement, ce match retour était une très bonne performance. Mes joueurs étaient structurés, concentrés 90 minutes durant. Mais je veux aussi qu’on réussisse avec la possession de balle. On sait faire les deux : on est la deuxième attaque de Ligue 1 en ce moment, on veut être agressifs, attractifs, rapides, se créer des opportunités… Mais il faut un bon équilibre. Notre foot est moderne et dynamique. Physiquement, nous sommes une des meilleures formations de Ligue 1 et c’est la première marche pour jouer de la manière dont nous le souhaitons », explique-t-il avec fierté.

Un long entretien plein de sincérité et de franchise donc, à retrouver dans l’édition du samedi 3 avril de L’Équipe Mag.

Rise. Risk. Repeat.