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Interview 22 février 2022, 18:05

Boris Popović : "Le Cercle Bruges fait beaucoup confiance aux jeunes"

Boris Popović : "Le Cercle Bruges fait beaucoup confiance aux jeunes"
Transféré cet été par l’AS Monaco à son club cousin en Belgique, le défenseur central d’origine serbe, formé à l’Academy, a pris le temps de revenir sur son aventure avec les Vert et Noir. Entretien.

De la N2 à la Jupiler Pro League. Cet été, Boris Popović a sauté le pas, en rejoignant le Cercle Bruges, après avoir été repéré par le staff belge à l’Academy. Ancien défenseur central de la réserve de l’AS Monaco, l’international serbe U21 a saisi l’opportunité de grandir et d’accumuler du temps de jeu en Belgique.

Une insertion dans le monde pro réussie

Très épanoui depuis, celui qui a déjà accumulé 15 apparitions en championnat (13 titularisations) et inscrit deux buts avec les Vert et Noir, veut continuer à « prendre en expérience ». Parfaitement intégré à la « famille » brugeoise en compagnie de son ancien partenaire du centre de formation monégasque, Edgaras Utkus, Boris a accepté de nous parler de son expérience. Entretien.

Bonjour Boris. Comment s’est passée ton arrivée au Cercle avec Edgaras ?

Franchement très bien. Avec Edgaras on se connaît depuis quatre ans, puisqu’on a grandi ensemble à l’Academy. Nous sommes arrivés au mois de juin, pendant la préparation. Ça s’est tout de suite bien passé avec l’équipe qui nous a très bien accueillie. Nous avons été mis à l’aise directement.

Qu’est ce qui t’as convaincu de partir à Bruges ?

Le staff du Cercle était venu au mois de mai en fin de saison dernière pour trois sessions d’entraînement et un match amical. Il y avait aussi une réunion pour nous présenter un peu le club. J’ai été convaincu directement d’y aller. Cette présentation n’a fait que confirmer ma volonté de venir ici. Je ne pensais pas à ce moment-là que j’allais avoir un temps de jeu aussi conséquent, mais j’étais sûr que c’était une opportunité à ne pas manquer.

J’en ai parlé avec Strahinja (Pavlović) que je connais bien, et il m’a dit que c’était super ici. Avoir du temps de jeu pour un jeune comme moi en D1 belge, c’est quand même top.
Boris PopovićSur son arrivée à Bruges

Les passages réussis de Giulian, Harrisson et Strahinja notamment, ont-ils joué dans ta décision ?

Cela a forcément été un argument supplémentaire. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas les suivre ? ». Surtout Giulian ! Quand je suis arrivé à l’AS Monaco, il était déjà au Club. Donc je me suis dit que c’était à mon tour de saisir ma chance. J’en ai parlé avec Strahinja (Pavlović) que je connais bien, et il m’a dit que c’était super ici. Avoir du temps de jeu pour un jeune comme moi en D1 belge, c’est quand même top.

D’ailleurs le Cercle Bruges est l’un des clubs du Top 10 européen qui a la moyenne d’âge la plus jeune…

C’est un club qui fait confiance aux jeunes, ça se ressent tout de suite. On a une des équipes les plus jeunes de Belgique. C’est important pour nous de prendre en expérience et en maturité, pour se confronter à de très bons clubs et des grosses écuries. Encore une fois, avoir du temps de jeu dans un tel championnat, c’est un plus pour nous.

Quelles sont les caractéristiques de la Jupiler Pro League, selon toi ?

Avec Edgaras, on s’est rendus compte tout de suite que c’est un jeu plus direct vers l’avant qui est pratiqué ici. C’est aussi un championnat plus physique que la Ligue 1 je pense. Forcément il y a un temps d’adaptation, mais il n’y a que le travail qui paît à ce niveau-là.

En tant que défenseur, comment gère-t-on un jeu aussi direct justement ?

(Sourire) On le travaille beaucoup à l’entraînement, donc on sait comment défendre et comment attaquer. Bien évidemment il y a des situations difficiles à gérer, mais c’est le foot, ce n’est pas un problème. On s’adapte. Il faut savoir gérer les transitions et rester bien organisés en défense, ne pas partir à l’abordage. On essaye toujours d’avoir un joueur de plus derrière, de bien fermer les couloirs et les espaces entre les lignes.

Comment juges-tu ta saison jusqu’à maintenant ?

Au début, c’était un petit peu difficile car je jouais assez peu. Malgré tout, comme on évolue au même poste avec Edgaras, qui était titulaire à ce moment-là, j’étais très content pour lui. J’ai continué à travailler de mon côté pour pouvoir montrer mes qualités au moment opportun. Du coup, lorsqu’il a eu sa petite blessure, j’ai montré au coach que j’étais prêt à jouer et à être bon sur le terrain. J’essaye de continuer sur cette lancée et aider l’équipe le plus possible.

On a une équipe très soudée, et on l’a prouvé dans la série de huit victoires sur les neuf derniers matchs avant Ostende. On est comme une famille ici, on s’entraide tous. Je pense que c’est une chose très importante, car sur le terrain, personne ne lâche rien.
Boris PopovićSur l'état d'esprit au sein de l'équipe

Comment expliques-tu ce changement radical dans les résultats de l’équipe ?

On a changé notre système de jeu et notre style, avec un pressing beaucoup plus haut sur le terrain et sur la totalité du match. Nous avons un objectif commun désormais, c’est d’arriver dans les huit premiers du classement, pour pourquoi pas disputer les play-offs. Ce serait super et très important pour le club et les joueurs. On va tout faire pour en tout cas, on travaille dur.

Le Cercle a retourné beaucoup de situations cette saison. Est-ce le signe que cette équipe a un gros mental ?

On a une équipe très soudée, et on l’a prouvé dans la série de huit victoires sur les neuf derniers matchs avant Ostende. On est comme une famille ici, on s’entraide tous. Je pense que c’est une chose très importante, car sur le terrain, personne ne lâche rien. Je suis persuadé qu’on va faire encore de belles choses en cette fin de saison.

Personnellement, tu as déjà marqué deux buts cette saison sur coups de pied arrêtés. Edgaras en a mis trois. Est-ce un de vos points forts ?

On travaille beaucoup ces phases de jeu à l’entraînement, et il faut dire qu’on a de très bons tireurs (sourire) ! Donc forcément c’est plus facile pour nous. Mon objectif c’est avant tout d’aider l’équipe, mais si je peux marquer d’autres buts, c’est encore mieux.

Strahinja s’est qualifié avec les A pour la Coupe du Monde, ce qui est quelque chose d’énorme. Ce serait un rêve de pouvoir jouer une telle compétition avec la sélection. Mais on en est encore loin (sourire) !
Boris PopovićSur la fierté de jouer en sélection

Tu as déjà été sélectionné avec la Serbie U21. Est-ce un objectif pour toi de défendre à nouveau ton pays ?

Bien sûr ! En tant que joueur, on vise toujours plus haut. Pour l’instant je me concentre essentiellement sur mes performances en club avec le Cercle. Si je suis bon, le reste viendra. Donc oui c’est dans un coin de ma tête. Défendre les couleurs de mon pays d’origine, c’est une très grande fierté. Strahinja s’est qualifié avec les A pour la Coupe du Monde, ce qui est quelque chose d’énorme. Ce serait un rêve de pouvoir jouer une telle compétition avec la sélection. Mais on en est encore loin (sourire) !

Donnes-tu des conseils à Dejan (Kuzmanovic), qui évolue avec les U19 de l’AS Monaco ?

Oui évidemment. Comme tout joueur, je lui dis de travailler, de rester concentré tous les jours à l’entraînement. Il faut toujours croire en soi, malgré les évènements. Pour moi par exemple, la période de la Covid-19 a été très difficile. Mais il ne faut jamais lâcher, même si c’est difficile. Si on a un objectif en tête, il faut tout faire pour l’atteindre.

Justement, comment l’as-tu vécu ?

Franchement, cela a été très dur. De partir puis de revenir au centre d’entraînement, s’entraîner mais de ne pas avoir de match le week-end, ne pas savoir quand la compétition va reprendre… C’était difficile, mais on s’est dit qu’avec le travail, on allait s’en sortir. Et à la fin de la saison dernière, cette possibilité de venir au Cercle Bruges s’est présentée à moi. Je l’ai saisie.

Pour revenir au sportif, quel joueur de l’effectif actuel des Vert et Noir t’a impressionné ?

Tout le monde est très bon et possède ses propres qualités. Mais je dirais que Rabbi Matondo est vraiment un super joueur. Il est très rapide et c’est un bon finisseur, très technique. Il y a aussi notre numéro 10, Dino Hotic, qui a un sacré bon pied, un gros cardio et une bonne technique. Beaucoup de joueurs sont talentueux ici.

Que représente pour toi l’AS Monaco ?

Le Club m’a donné ma chance et je le remercie pour ça. J’ai vécu quatre années superbes là-bas, où j’ai connu notamment la Youth League, qui était une très bonne expérience, moi qui venais du Tours FC. L’AS Monaco est un super passage de mon début de carrière, je ne l’oublierai jamais.

Comment se passe ta vie à Bruges ?

Le temps est très différent de celui de Monaco (sourire), mais je me sens très bien ici ! Elle me rappelle ma ville de naissance, Tours. La vieille ville de Bruges est très belle, avec beaucoup de choses à visiter.

 

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Pour finir, que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Pour l’instant je suis focus sur cette saison, pour bien la finir. Ensuite, mon but est de prendre le plus d’expérience possible, d’enchaîner les matchs et la suite viendra toute seule. Le plus important c’est toujours de se focaliser sur le présent.

* Crédits photos : Cercle Bruges / Photo News

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