Fermer
Rookie 10 février 2022, 19:38

Jules Béry : "Je m’inspire beaucoup de Benoît Badiashile"

Jules Béry : "Je m’inspire beaucoup de Benoît Badiashile"
Toujours présente parmi les meilleurs centres de formation de France, l’Academy de l’AS Monaco est à l’honneur dans la série "Rookie". Pour ce 14e épisode, partez à la rencontre de Jules Béry, défenseur central des U19.

Il est né à 926 kilomètres du Stade Louis-II ! Originaire de Vineuil, petite commune d’une dizaine de milliers d’habitants située entre Tours et Orléans, Jules Béry commence le foot dans sa région natale. Repéré très vite par Blois, la « grande ville » la plus proche de chez lui, le jeune milieu gauche à l’époque est ensuite surveillé par l’AS Monaco, qui lui fait passer des tests. Après avoir réussi ces derniers, il rejoint l’Academy à l’été 2019 avec un rêve : devenir un jour professionnel.

Il vient de fêter sa majorité

Celui qui a depuis grandi au sein de La Diagonale, malgré deux années marquées par la crise sanitaire, évolue aujourd’hui au poste de défenseur central. Cadre de l’arrière-garde des U19 de Frédéric Barilaro, il participe au bon parcours de sa génération cette saison, avec notamment une place de leader de la poule D en championnat. A l’occasion du 14e épisode de la série Rookie, pars donc à la découverte de Jules « le sage », qui vient tout juste de fêter ses 18 ans le 24 janvier dernier. Entretien.

Bonjour Jules. Pour commencer, peux-tu nous parler de ton intégration et de tes débuts au Club ?

Cela n’a pas été si dur que ça à mon arrivée, car j’ai rencontré des joueurs qui venaient également de ma région d’origine, donc j’ai réussi à bien m’intégrer. Avec ceux de ma génération, tout s’est bien passé. La première année était un peu difficile, car on a été stoppés par la Covid-19 au printemps 2020. Donc j’ai pu progresser, mais pas autant que ce que je souhaitais. Et la deuxième saison a été un peu similaire, toujours en raison de la situation sanitaire. Mais comme j’étais U17 deuxième année, surclassé en U19, j’ai pu progresser davantage. Pour l’instant, tout se passe bien dans cette troisième année. J’espère que ça va continuer.

Il a été plus important pour nous au niveau psychologique je dirais. A la base, on s’entraîne pour pouvoir jouer en match le week-end. C’est une sorte de récompense. Et pendant cette période, on allait aux entraînements sans avoir cet objectif au bout.
Jules BérySur l'impact de la crise sanitaire

Sa sélection en équipe de France U16 en 2019

C’est toujours une fierté de représenter son pays avant tout, pour soi mais aussi pour ses amis et sa famille. Ensuite au sein du club, c’est sûr qu’une sélection t’aide un peu plus pour ton intégration, car c’est une reconnaissance de ton travail.

L’impact de la crise sanitaire

Il a été plus important pour nous au niveau psychologique je dirais. A la base, on s’entraîne pour pouvoir jouer en match le week-end. C’est une sorte de récompense. Et pendant cette période, on allait aux entraînements sans avoir cet objectif au bout. C’était compliqué mais on essayait de rester le plus sérieux possible. D’autant qu’on avait la chance de pouvoir s’entraîner, contrairement aux clubs amateurs. Dans tous les cas, c’est toujours un plaisir de jouer.

Son statut et ses objectifs avec les U19

C’est la deuxième année que je j’évolue avec cette équipe. Donc j’essaye de donner l’exemple aux jeunes, pour qu’ils fassent de même pour leur dernière année la saison prochaine. La Coupe Gambardella, qu’on ne peut disputer qu’une fois dans sa vie, était un objectif évident. Malheureusement nous n’avons pas réussi à continuer l’aventure. Maintenant nous allons tout donner en championnat pour aller chercher les play-offs et être récompensés en fin de saison. Pourquoi pas terminer invaincu également.

L’élimination contre Lyon

Je pense qu’on a manqué de réalisme devant le but pour tuer le match. Quand on regarde le but de l’OL, ce n’est pas une action construite. Nous avions la maîtrise du ballon, mais nous n’avons pas réussi à concrétiser nos actions. Chacun a des choses à se reprocher sur ce match. Malgré tout on ne le perd pas, on est seulement éliminés à la séance de tirs au but, qui est un peu une loterie. On apprend toujours dans la défaite, même si celle-là est encore dure à accepter.

Sur le but encaissé contre l’OL

Je sais que je couvre le hors jeu sur l’action. Le fait que je ne sors pas assez vite, ça m’a rendu fou. Je suis rentré en premier au vestiaire je pense (sourire). J’essaye malgré tout de passer autre chose assez rapidement pour faire un bon match la prochaine fois. Faire une erreur, cela arrive. il faut essayer d’oublier.

Son coach, Fred Barilaro

C’est toujours un plaisir de s’entraîner avec un coach qui a de l’expérience comme lui. Il a connu et a permis à de grands joueurs de se lancer au plus haut niveau. Quand il nous donne des conseils, on est forcément très attentifs à ce qu’il peut nous dire. Et puis on essaye de le reproduire à l’entraînement et en match.

Jules a un très bon pied gauche. Il est performant sur le jeu court, le jeu long entre les lignes, et il est très à l'aise sur les coups de pied arrêtés. Défensivement, il a une bonne lecture des trajectoires, un bon sens de l'anticipation quand il est bien physiquement. Il doit maintenant progresser sur les duels défensifs et dans le jeu aérien, et se construire un corps d'athlète pour atteindre le haut niveau un jour.
Frédéric BarilaroEntraîneur des U19 de l'AS Monaco

Ses aînés issus de l’Academy

Forcément ça me motive de voir que des joueurs issus du centre de formation jouent aujourd’hui avec les pros. Je me dis que si eux ont réussi, je peux y arriver moi aussi. Donc je vais tout faire pour aller chercher ce que je veux depuis mon enfance, à savoir devenir pro. Je m’inspire plus de Benoît Badiashile on va dire, car il est gaucher comme moi et on a un peu le même style de jeu.

Ses qualités/axes de progression

Je pense que parmi mes points forts il y a la qualité de relance et l’anticipation. Je tire bien les coups francs également, je suis pas mal dans l’exercice (sourire). J’en ai marqué quelques-uns depuis que je suis là. Ensuite pour mes défauts, je pense qu’il faut que je travaille physiquement pour être plus rapide, plus vif et plus présent dans les duels, que ce soit en l’air ou au sol.

Son geste préféré

A choisir, je préfère mettre une belle transversale à un attaquant qui part en profondeur, plutôt qu’un coup franc direct.

L’année dernière, Gaël m’a bien aidé. Il avait ciblé le fait que j’étais parfois un peu trop tendre dans les duels. Quand je me faisais passer ou bouger, il était là pour me donner des conseils, me pousser.
Jules BéryA propos de Gaël Givet

Ses inspirations dans le foot à son poste

Je dirais Sergio Ramos et Presnel Kimpembe, car quand ils jouent, ils ont toujours cette rage de gagner, cet esprit de compétiteur. Et puis dans les duels avec l’attaquant ils ne lâchent rien, donc comme cela fait partie de mes points à améliorer, j’essaye de m’inspirer d’eux.

Les conseils de Gaël Givet

L’année dernière il m’a bien aidé. Il avait ciblé le fait que j’étais parfois un peu trop tendre dans les duels. Quand je me faisais passer ou bouger, il était là pour me donner des conseils, me pousser. Lui son style de jeu était plus solide, avec des tacles, beaucoup de duels. À l’entraînement je peux te dire qu’il valait mieux l’avoir dans ton équipe qu’en face.

Ce qu’on peut lui souhaiter

J’espère aller chercher un contrat pro et jouer un jour au Stade Louis-II comme on l’a fait en Gambardella. Quand je m’entraînais en U17 au terrain Didier Deschamps de Cap d’Ail et que j’avais le stade à côté de moi, forcément ça fait rêver.

Rise. Risk. Repeat.