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Partout Toujours 18 mars 2023, 10:43

Julien : "Ajaccio-Monaco, c'est un match (très) spécial pour moi"

Julien : "Ajaccio-Monaco, c'est un match (très) spécial pour moi"
Pour honorer la présence de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur, asmonaco.com poursuit sa série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Pour ce 14e volet de la saison, partons à la rencontre de Julien, Ajaccien de naissance et fan de l’AS Monaco.

Il est né dans la cité ajaccienne et y a vécu toute sa vie hormis durant ses études. Pourtant, c’est de l’AS Monaco dont il est tombé amoureux tout petit. Aujourd’hui papa de trois enfants, Julien, dessinateur de presse et illustrateur, avait collaboré il y a quelques années avec le site de supporters asmfoot.fr (aujourd’hui ladiagonale.net, ndlr) – et avec le site officiel de 2012 à 2014. Celui dont le papa « préfère regarder un match du XV de France qu’une rencontre de Ligue 1 », suivra son derby à lui avec attention dimanche. Au soutien des Rouge et Blanc bien sur… enfin ceux de la Principauté ! Rencontre.

Le père de ma femme est intendant à l’ACA ! Toute ma belle famille est donc estampillée ACA. Voilà pourquoi Ajaccio-Monaco c’est un match qui a une signification spéciale pour moi.
JulienSur le match AC Ajaccio - AS Monaco

Bonjour Julien. Pour démarrer, pourquoi es-tu supporter de l’AS Monaco ?

Je suis passionné de foot depuis tout petit. Il se trouve que la meilleure amie de ma mère était amie avec Arsène Wenger quand j’ai commencé à m’y intéresser, en 1993-1994. Et j’ai quelque chose chez moi, qui pour moi a une valeur inestimable : le maillot d’entraînement de Patrick Valéry ! C’était celui avec le sponsor Tamoil dessus, à l’époque où Adidas était l’équipementier. Et j’ai aussi un bloc avec tous les autographes des joueurs de l’époque : Youri Djorkaeff, Jürgen Klinsmann, Emmanuel Petit, Jean-Luc Ettori

Une légende du Club qui est Corse d’ailleurs !

Oui j’ai toujours fait un rapprochement avec lui, la Corse et l’AS Monaco. Il faut dire que dans les années 90, il y avait beaucoup de Corses, et des liens forts avec l’AC Ajaccio notamment. Des joueurs comme Dado Pršo ou Sébastien Squillaci, avaient été prêtés. Donc c’est en 1994 avec ce maillot spécial, que j’ai commencé mon histoire avec les Rouge et Banc. Et je n’ai jamais lâché !

As-tu quand même un rapport quelconque avec l’AC Ajaccio ?

Effectivement, puisque le père de ma femme est intendant à l’ACA ! Toute ma belle famille est donc estampillée ACA. Voilà pourquoi Ajaccio-Monaco c’est un match qui a une signification spéciale pour moi. Je suis dans une m…. ! Je suis obligé de soutenir mon beau-père en temps normal, mais quand il s’agit de Monaco, c’est autre chose.

Ludovic Giuly bien sûr ! Mais avant lui, j’aimais beaucoup Victor Ikpeba, par-dessus tout. J’adorais ce joueur ! (...) Même David Trezeguet m’a fait vibrer. Quand tu es petit, tu es forcément attiré par des joueurs offensifs. Ikpeba, Giuly, Trezeguet, c’est mon trio !
JulienSur ses joueurs favoris

Tu en as quand même profité pour chambrer au match aller avec le 7-1 ?

Évidemment (rires) ! Non, honnêtement je suis resté mesuré, même si j’ai quand même taquiné un peu. Après Ajaccio n’était déjà pas bien avant ce match, et puis il n’y a pas de vraie rivalité entre les deux clubs. S’ils étaient pour l’Olympique de Marseille, je serais davantage dans la « magagne », comme on dit ici. Mais l’ACA est au fond du trou, donc la bataille c’est plutôt pour le maintien.

Ta passion a donc démarré dans les années 90, quand l’AS Monaco commençait à briller sur le plan européen…

C’est ça ! Je me souviens notamment de matchs contre Galatasaray en Ligue des Champions (succès 3-0 à l’aller puis 0-2 au retour, ndlr). Je n’étais pas pour Monaco parce que le Club gagnait des tirs à ce moment-là, mais parce que c’était une belle époque au niveau continental.

Quels sont les joueurs qui ont eu grâce à tes yeux ?

Ludovic Giuly bien sûr ! Mais avant lui, j’aimais beaucoup Victor Ikpeba, par-dessus tout. J’adorais ce joueur ! Youri Djorkaeff, je ne l’ai pas trop vu jouer, car il est parti en 1995-1996 au PSG. Même David Trezeguet m’a fait vibrer. Quand tu es petit, tu es forcément attiré par des joueurs offensifs. Ikpeba, Giuly, Trezeguet, c’est mon trio !

Étant papa de trois enfants, c’est parfois difficile de vivre sa passion comme on l’entend. Si j’avais plus de liberté, j’aimerais venir plus souvent, c’est certain. En tout cas, j'ai vu un Monaco - Lens en 2009 !
JulienSur sa seule expérience au Stade Louis-II

Un match t’a-t-il marqué en particulier ?

La demi-finale retour de Ligue des Champions en 2004 contre Chelsea ! En revanche j’ai complètement oublié la finale, je ne sais pas pourquoi (sourire). Pour moi, notre parcours s’est arrêté en demie. Au global, cette épopée 2003-2004 a été exceptionnelle. En plus, tous mes amis étaient pour l’OM, qui était en finale de la Coupe UEFA contre Valence, et c’était la guéguerre entre nous ! En plus en championnat, l’AS Monaco était mieux placé que Marseille, même si c’est Lyon qui a remporté le titre.

As-tu eu l’occasion de voir les Rouge et Blanc au stade ?

Alors je n’ai pas fait beaucoup de stades dans ma vie. C’est un peu la honte, mais je dois avouer que je ne suis allé au Stade Louis-II qu’une seule fois. Étant papa de trois enfants, c’est parfois difficile de vivre sa passion comme on l’entend. Si j’avais plus de liberté, j’aimerais venir plus souvent, c’est certain.

En tout cas, j’ai vu un Monaco – Lens en 2009 ! Et puis sinon tous les ACA – Monaco ou Gazélec – Monaco ici. Et à chaque fois on a gagné donc c’était génial, mais si tu as le sentiment bizarre de ne pas pouvoir exprimer ta joie (sourire).

Et en même temps les couleurs sont les mêmes avec l’ACA !

Exactement, je pourrais presque mettre mon écharpe rouge et blanche et passer inaperçu !

Est-ce que tu collectionnes les maillots ?

Mon beau-père étant intendant depuis 2011, comme je l’ai expliqué, il récupère à chaque match un maillot. Donc on a ensemble tous les maillots de Ligue 1 depuis cette année. Patrick Valéry c’était le premier, mais sinon je n’ai pas spécialement l’âme d’un collectionneur.

Pour revenir à l’actualité, on a vu ces derniers temps des jeunes sortir de l’Academy. C’est quelque chose qui te parle ?

Clairement ! Quand tu es petit, tu penses surtout aux stars, et pas forcément à la politique du club. Mais en fait, quand tu vois l’évolution du football, tu te rends compte que nous sommes dans le vrai depuis des années. Quand je vois ce que fait Porto, Dortmund, Arsenal, le Barça, l’Ajax, en basant tout sur les jeunes, l’AS Monaco l’a déjà fait depuis très longtemps. Eliesse Ben Seghir par exemple, il est incroyable ce joueur !

Et c’est quelque chose qui est dans l’ADN du Club historiquement…

Bien sûr ! En 1998 il y avait beaucoup de joueurs formés ou passés par l’AS Monaco. Lilian Thuram, formé ici mais qui évoluait à Parme, Thierry Henry, David Trezeguet, Emmanuel Petit, Fabien Barthez… C’est quand même exceptionnel.

Être supporter du Club, ce n’est pas facile quand tu n’habites pas à Monaco. Sur le papier, je n’ai aucune raison de suivre cette équipe. (...) Mais je dis toujours que l’AS Monaco fait partie des meilleurs clubs d’Europe historiquement ! Donc pour moi ce n’est pas si étonnant de voir qu’il y a des supporters du Club dans chaque ville.
JulienSur la popularité de l'AS Monaco partout en France

Le foot te fait-il ressentir des émotions spéciales ?

Oui. Pourtant je ne suis pas un nerveux. Mais alors des crises de colère, j’en ai eu ! La dernière en date, c’est le but encaissé à la dernière seconde face à l’OM au Stade Louis-II. J’étais hors de moi. Et puis ensuite j’oublie, c’est comme la finale de 2004 (rires) !

Comment expliques-tu que l’AS Monaco soit autant suivi à l’extérieur ?

Être supporter du Club, ce n’est pas facile quand tu n’habites pas à Monaco. Sur le papier, je n’ai aucune raison de suivre cette équipe. J’habite dans une région où il y a plusieurs clubs de foot, et le raccourci le plus rapide avec la Corse c’est plutôt Marseille. Moi je dis toujours que l’AS Monaco fait partie des meilleurs clubs d’Europe historiquement ! Donc pour moi ce n’est pas si étonnant de voir qu’il y a des supporters du Club dans chaque ville.

Il faut bien se rappeler qu’on a gagné au moins un titre à chaque décennie depuis les années 60. Quand je vois les parcages visiteurs pleins, ça ne m’étonne absolument pas ! A l’époque où je bossais avec asmfoot.fr, les gens qui collaboraient, venaient de partout : Toulon, Nantes, des Bretons, des Ch’tis… il y avait de tout !

Rise. Risk. Repeat.