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Médias 11 décembre 2021, 17:30

Le Paris Saint-Germain pour les nuls, avec @CulturePSG

Le Paris Saint-Germain pour les nuls, avec @CulturePSG
A quelques heures de l’affiche de la 18e journée de Ligue 1 au Parc des Princes entre le PSG et l’AS Monaco, focus sur l’adversaire des Rouge et Blanc avec le média spécialisé @CulturePSG.

C’est un duel historique du championnat de France ! Ce dimanche au Parc des Princes (coup d’envoi 20h45), le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco vont s’affronter pour la 91e fois en Ligue 1. Pour un bilan largement favorable aux Rouge et Blanc, qui se sont imposés à 43 reprises, dont 18 fois dans l’enceinte francilienne. Alors à la veille de retenter l’exploit du 21 février dernier, avec une masterclass tactique et une victoire 2-0 à l’arrivée, voilà ce qu’il faut savoir sur le PSG version 2021-2022. Paris pour les nuls, c’est avec Philippe Goguet, fondateur du média spécialisé @CulturePSG.

Quid du mercato d’été XXL ?

On a fait venir six joueurs cet été, ce qui est beaucoup pour le PSG, d’autant qu’ils peuvent tous être titulaires sur le papier. Achraf Hakimi avait un boulevard en arrivant et Nuno Mendes a profité de la blessure de Bernat pour démarrer dans le onze. Georginio Wijnaldum lui arrivait de Liverpool avec un statut de titulaire en puissance, sans parler des autres (Donnarumma, Ramos, Messi). Pour autant, ce sont des joueurs qui avaient forcément besoin d’un temps d’adaptation. Que ce soit Hakimi et Mendes, qui sont très jeunes, Donnarumma par rapport à la concurrence de Navas et Messi, Ramos et Wijnaldum, qui étaient depuis des années dans un club très différent avec un autre système et un autre style de vie par rapport à Paris. Et puis ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’ils sont quasiment tous arrivés avec l’Euro ou la Copa America dans les jambes.

Lionel Messi, bonne ou mauvaise pioche ?

Aujourd’hui avec Lionel Messi, on est dans une utilisation où l’on va à l’essentiel. On lui donne le ballon dans une position pas trop mauvaise, et il fait ce qu’il veut avec ça. Il a 34 ans, il ne peut plus toucher 150 ballons par match et redescendre en permanence pour le porter et construire. En plus, il est arrivé après trois mois de vacances, avec zéro préparation, alors qu’il a déjà 34 ans et du mal à lancer ses saisons depuis plusieurs années. Et puis il était à Barcelone depuis 20 ans. L’adaptation prend du temps, c’est normal. Mais ses dernières sorties sont encourageantes.

A propos du système de jeu

Le milieu de terrain apparaît logiquement comme le secteur le plus faible, mais parce qu’on lui demande énormément. Il faut protéger la défense, tenir le ballon, le donner aux attaquants, le récupérer quand les équipes adverses attaquent parfois à un de plus. Sans parler de la non couverture des attaquants. Le problème du PSG est la gestion des temps faibles. Parfois, pendant 5, 10, 15, 20 minutes, on ne touche pas une balle. A Leipzig on a été sous l’eau pendant 20 minutes en début de match, à City c’était pareil. Plus que le milieu de terrain, lorsqu’on l’on est dans le dur, on n’arrive pas à s’appuyer sur des automatismes. Pour moi, le manque de forme de Leandro Paredes nous pèse beaucoup. Il te permet d’avoir le ballon, et le problème c’est qu’il met une demi-saison à se lancer. Le PSG est intéressant lorsqu’il tient le ballon, et il ne peut le faire que quand Paredes et Verratti sont là.

Le déséquilibre chronique de l’équipe

Au PSG tu as aussi cette problématique d’assumer un déséquilibre collectif permanent. C’est pour ça que l’idée du coach, c’est de ne pas se mettre en danger avec le ballon. Quand tu as le ballon tu es moins en galère, surtout quand tu as des joueurs qui ne courent pas. On a déjà essayé de jouer en 3-4-3 ou en 3-5-2 pour privilégier les pistons sur les côtés, mais on a pris le bouillon à chaque fois. Ce n’est pas un problème de système pour moi. C’est une question d’habitudes et de disparités au niveau physique. Quand Lionel Messi perd le ballon au niveau de la défense adverse face à Lille, où il était incertain, et que tu es obligé de défendre à 70 mètres de ton but, c’est compliqué. Pour moi le cœur du problème, c’est de savoir mieux gérer les temps forts et les temps faibles. Ensuite, il ne faut pas croire qu’il n’ y a que des problèmes au PSG. Sur les temps forts, cette équipe fait très mal.

Un retour des vestiaires toujours difficile

L’autre vrai problème de Paris, en dehors de la réussite de nos attaquants, c’est que cette équipe concède énormément d’occasions. Ce qui est lié au déséquilibre chronique du onze. Quand tu attaques mal en général, tu te retrouves à mal défendre derrière. Une chose importante aussi, en général les débuts de seconde mi-temps sont catastrophiques. Si Monaco veut marquer au Parc, il faut qu’ils marquent sur leurs occasions et notamment en début de deuxième mi-temps. S’ils en marquent un ou deux à ce moment-là, ça peut être très compliqué. Et ce PSG prend aussi beaucoup de buts sur des centres, car il délaisse volontairement les ailes pour fermer l’axe. En revanche, attention aux fins de match, où le PSG est très très fort. Peut-être le fait que l’on fatigue les équipes sur la durée joue, car le banc de touche n’est pas si dingue et fourni que ça.

Le match de Bruges, un déclic ?

C’est drôle parce que c’est un match qui comptait pour du beurre, car on savait qu’on finirait deuxième de la poule quoi qu’il arrive. Mais il a probablement été le match le plus convaincant depuis le début de saison. Mauricio Pochettino a parlé de « pas en avant » à défaut de déclic, et je pense qu’il a raison. On avait fait une seule bonne mi-temps contre Nantes, mais là on fait une pleine, avec des buts, où l’on avait l’impression que les joueurs étaient enfin « connectés », comme l’a dit le coach. On commence à trouver du lien, des automatismes entre toutes les lignes.

Un bilan comptable très bon malgré les apparences

Nous sommes à 42 points avant ce match, soit à trois points de 2015-2016 où tu finis à 96 points, et surtout à cinq points de 2018-2019 avec Thomas Tuchel, où on avait commencé la saison par 14 victoires. Ce qui prouve que le bilan comptable est très bon, comparé à l’impression laissée. C’est drôle parce qu’en championnat on a 42 points, ce qui est très bien payé, alors qu’en Ligue des Champions on finit à la 2e place avec 11 points, alors qu’on aurait pu gagner au moins un match de plus et ça n’aurait pas été un vol. Actuellement, tous nos joueurs de devant sont en-dessous des expected goals, ce qui veut dire que l’on sous-performe beaucoup. Kylian Mbappé devrait déjà être à 14 ou 15 buts en championnat.

Quel type de match ?

Monaco c’est toujours un match que je redoute. On n’oublie pas que vous avez totalement dominé le match au Parc des Princes la saison dernière (victoire 2-0). Nous n’avions pas eu une occasion franche avant la 70e, et je trouve même que le 2-0 à la fin était bien payé. Ce ne sera pas un match facile pour le PSG, c’est évident, mais ce qui serait bien c’est d’enchaîner un deuxième bon match. Tu es à un tournant de la saison en termes de jeu, là où une défaite ne serait pas grave au regard du matelas de points qu’on a au classement (11). Je ne sais pas quelle approche sera celle de Mauricio Pochettino, qui avait plus tenté d’annihiler l’AS Monaco en finale de Coupe de France plutôt que de jouer comme en championnat, où ça avait joué contre nous.

Le onze probable du PSG selon @CulturePSG : Donnarumma – Hakimi, Marquinhos, Diallo, Bernat – Gueye (Wijnaldum), Paredes, Verratti – Di Maria, Messi, Mbappé

Rise. Risk. Repeat.