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Ligue 1 Uber Eats 29 janvier 2021, 12:21

Niko Kovac : "Continuer à travailler avec humilité"

Niko Kovac : "Continuer à travailler avec humilité"
Encore invaincu en 2021 avec l’AS Monaco, le coach des Rouge et Blanc s’est exprimé devant la presse à deux jours du déplacement à Nantes au stade de la Beaujoire (coup d’envoi 21h).

Il n’a connu que la victoire avec ses joueurs en 2021. En quatre sorties face à Lorient (5-2), Angers (3-0), Montpellier (3-2) et Marseille (3-1), Niko Kovac et ses hommes ont par ailleurs montré un visage très offensif. Une réussite que les Monégasques espèrent démontrer à nouveau ce dimanche face au FC Nantes au stade de la Beaujoire (21h à huis clos), en clôture de la 23e journée de Ligue 1. En attendant, le coach des Rouge et Blanc était en conférence de presse à deux jours de ce rendez-vous, pour évoquer la forme actuelle de son groupe. Extraits.

Bonjour coach. Pouvez-vous faire un point sur les blessés, Gelson et Cesc notamment ?

Comme je l’ai dit précédemment, nous allons tout faire pour qu’il soit de retour. Le staff médical m’a dit qu’il fallait qu’il subisse une légère intervention chirurgicale. On va faire de notre mieux pour qu’il revienne le plus tôt possible. Mais comme lorsque Aleksandr Golovin était blessé, je ne peux pas m’engager et vous dire quand est-ce qu’il sera de retour. Cesc est de retour à l’entraînement collectif. Il n’a pas fait la séance entière, donc je dirais qu’il a besoin de plus de temps pour revenir. Cela fait six semaines qu’il est absent. On va prendre notre temps.

Est-ce compliqué pour vous de gérer ce groupe jeune dans la victoire ?

J’ai entendu que mes joueurs veulent encore plus, qu’ils veulent être tout en haut du classement. C’est bien. Mais on fera les choses en travaillant dur, pas en parlant. On a connu des séries dernièrement. Quatre victoires en novembre, puis une série de trois défaites et de nouveau quatre victoires d’affilée. Il faut garder les pieds sur terre et continuer à travailler avec de l’humilité. Nous suivons un processus, il est important de travailler, il y a encore 17 matchs et le chemin est encore très long.

Stevan fait du bon travail, pour le moment il est bon. Il avait besoin de temps pour travailler notamment sur l’aspect défensif. Il est dans une forme physique très intéressante maintenant. C’est quelqu’un sur lequel vous pouvez compter et qui peut changer le visage d'un match effectivement, comme Golo. N’importe quel coach serait heureux de l’avoir avec lui.
Niko KovacEntraîneur de l'AS Monaco

Comment Stevan Jovetić vit le fait de ne pas démarrer les matchs, même s’il est décisif ?

Ce n’est pas facile pour un coach, car les joueurs travaillent tous bien durant la semaine. Mais Wissam et Kevin ont inscrit 19 buts à eux deux et ont délivré de nombreuses passes décisives depuis le début de saison. Stevan doit être patient pour avoir des opportunités de jouer. Guillermo lui aussi a dû être patient, et il a fini par saisir sa chance. Stevan fait du bon travail, pour le moment il est bon. Il avait besoin de temps pour travailler notamment sur l’aspect défensif. Il est dans une forme physique très intéressante maintenant. C’est quelqu’un sur lequel vous pouvez compter et qui peut changer le visage d’un match effectivement, comme Golo. N’importe quel coach serait heureux de l’avoir avec lui. Évidemment que l’on discute, je parle avec mes joueurs et donc avec Stevan. C’est difficile pour un joueur quand un entraîneur ne communique pas.

Mais vous savez les opinions sont souvent divergentes entre le coach et les joueurs. Le dialogue est une bonne chose. Encore une fois je suis content de ses performances actuellement. Il a eu beaucoup de blessures depuis qu’il est arrivé au club. Pour avoir de bonnes performances vous devez être en pleine possession de vos moyens. D’autant plus pour jouer comme nous voulons le faire. Il n’est pas encore à 100% physiquement, mais il progresse bien. Je me répète mais la préparation physique est très importante pour réaliser de bonnes performances sur le terrain, de répéter les efforts à haute intensité. Il peut faire encore mieux, mais je suis content de son investissement actuellement.

Qu’a changé Guillermo Maripán pour revenir dans l’équipe ?

Il est pour moi un grand professionnel. Il ne s’est pas plaint lorsqu’il ne jouait pas. Il continuait à travailler au quotidien à l’entraînement et demandait même au staff s’il pouvait faire plus. Il a attendu son tour et aujourd’hui il répond bien, il a saisi sa chance. Quand vous n’avez pas l’occasion de jouer il faut continuer à bosser et donner envie à l’entraîneur de montrer vos qualités quand vous en avez l’opportunité. Je lui avais dit de ne pas lâcher et de continuer. Il organise le jeu de derrière aujourd’hui et parle beaucoup à ses partenaires. Le concernant, il a su attendre son heure et aujourd’hui il démontre qu’il est un grand professionnel.

Il permet aussi à Benoît Badiashile d’être plus serein…

Il est sud-américain et par nature, ces joueurs ont vraiment un état d’esprit de gagneur, la grinta, et l’envie de montrer de l’agressivité. C’est important d’avoir ce genre de joueur. Benoît, Axel et Chrislain sont des jeunes joueurs qui ont besoin de voir ce qu’il faut mettre comme ingrédients pour faire de bonnes performances. C’est important que Guillermo soit là pour aider et conseiller ses jeunes coéquipiers. C’est un bon guide et je crois que c’est bien de trouver le bon équilibre entre les jeunes et les joueurs plus expérimentés.

Dans quelle mesure la Covid impacte le niveau du championnat ?

La pandémie est la même pour toutes les équipes. C’est difficile pour le club de gérer ça. Ce n’est pas facile, nous devons nous adapter et anticiper. On a toujours peur que les joueurs l’attrapent. Je ne sais pas si le championnat est plus compétitif en raison de cette situation sanitaire, pour moi la Ligue 1 était déjà un top championnat. C’est une situation étrange et je dirais que ça n’impacte pas que le football mais plus globalement notre vie à tous.

Jean-Michel Aulas a fait un plaidoyer pour une Ligue 1 plus resserrée à 16 clubs. Quel est votre avis ?

C’est difficile à dire. Quand tu es en haut du classement c’est facile de dire ça je pense, mais quand tu es un petit club tu as envie de rester dans cette Ligue 1. De mon point de vue, 16 clubs c’est trop peu. La France est un grand pays, donc pour moi, 20 clubs c’est bien et nous n’avons pas de raison de réduire le championnat. Si je peux faire la comparaison avec l’Allemagne, je pense que la Ligue 1 est très compétitive, et puis vous êtes champions du Monde donc je pense qu’il n’y a pas de débat.

Djibril Sidibé a fait des erreurs depuis le début de saison mais il est aussi très important dans votre système actuel. Comment jugez-vous son apport ?

Nous faisons tous des erreurs, à commencer par moi. Cela fait partie du travail. J’en ferai encore dans le futur. Les erreurs arrivent, et comme je l’ai déjà dit nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble. Djibril est bon ces derniers temps, même si Ruben a fait du très bon travail depuis le début de saison. Actuellement, Djibril a plus de temps de jeu car il nous permet de construire à trois derrière. Le dernier match, c’était peut-être son erreur sur le but, mais nous devons avancer et ne pas nous arrêter à ça. Djibril est vraiment un bon gars, intelligent, et il apporte son expérience et aide beaucoup l’équipe.

Êtes-vous surpris par la rapidité d’adaptation de Kevin Volland ?

Non, je ne suis pas surpris de son adaptation en Ligue 1, car je connaissais ses qualités. Lorsqu’il évoluait à Hoffenheim et à Leverkusen, il marquait 15 buts et faisait 10 passes décisives par saison. Il a de très bonnes qualités, peut-être que ça vous surprend, mais moi je connaissais son potentiel. Avec Paul Mitchell et Oleg Petrov, je trouve qu’on a fait une vraie bonne pioche. On a besoin de ce genre de joueurs qui est important pour le collectif. En plus c’est vraiment un super gars, un homme bien élevé. Quand je l’avais face à moi je ne l’aimais pas car il était difficile à jouer (sourire). Il a été un international allemand et j’espère que dans le futur il aura de nouveau l’opportunité de défendre les couleurs de son pays. En tout cas, il a toutes les cartes en main pour revenir, car il évolue à très haut niveau dans un championnat compétitif.

Le duo Tchouameni-Fofana au milieu est en train de grandir et réduit de plus en plus les erreurs. Êtes-vous satisfait de leur évolution ?

Ils apprennent au quotidien et progressent énormément, comme toute l’équipe. Ils sont en plus de bons amis en dehors du terrain, ils s’entendent bien. Ils sont capables de bien défendre, et c’est important pour l’équilibre de l’équipe. Mais je suis aussi content de voir qu’Aurélien a marqué son premier but face à Marseille. Il avait besoin d’un peu de temps pour apprendre. Youssouf a passé quelques matchs sur le banc en début de saison car il avait besoin de temps pour comprendre ce qu’on voulait voir de lui. Mais je suis également très content de son évolution. Ce sont deux joueurs qui sont promis à un bel avenir, vous verrez.

Rise. Risk. Repeat.