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Partout Toujours 19 mars 2021, 14:00

Alexandre Berhadj : "J'ai appris que Monaco était champion dans la Gazzetta"

Alexandre Berhadj : "J'ai appris que Monaco était champion dans la Gazzetta"
Pour célébrer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur (hors période de Covid), asmonaco.com vous propose avec Triangle Intérim une série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Pour ce seizième épisode, partez à la découverte d'Alexandre, le plus monégasque des habitants de la Loire.

Le match aller avait laissé un goût amer à Niko Kovac, voyant son équipe réduite à dix dès la première mi temps. Au terme des 90 minutes, le match nul avait finalement été accroché avec bravoure par les Rouge et Blanc (2-2), malgré l’infériorité numérique. Ce vendredi, le club de la Principauté et l’AS Saint-Etienne se retrouvent au Stade Geoffroy Guichard. Les deux formations vivent une saison aux antipodes avant le coup d’envoi. Les Stéphanois stagnent dans le bas du classement, au 16e rang, tandis que l’AS Monaco souhaite sécuriser au plus vite sa quatrième place synonyme d’Europe.

Supporter l’AS Monaco, le déclic après le Mondial

Alexandre sera forcément devant sa télé pour assister à ce classique du championnat français, à l’occasion de la 30e journée de Ligue 1. Pur stéphanois, il travaille aux finances publiques dans le secteur de l’immobilier. Très vite, il tombe amoureux du club de la Principauté et commence à suivre les exploits des Rouge et Blanc à l’âge de 9 ans environ. Plus de vingt ans plus tard, à 31 ans passé, l’amour pour la Diagonale est toujours aussi fort.

Comme beaucoup, lui aussi est piqué lors du Mondial 98, qui berce son enfance à travers les exploits des joueurs monégasques, et notamment de Fabien Barthez pour lequel il gardera une affection particulière. Il déménage ensuite à différents endroits pour poursuivre ses études, avant de revenir dans la Loire. Avant le déplacement des hommes de Niko Kovac dans le Forez, rencontre avec le plus monégasque des stéphanois.

Bonjour Alexandre. Expliques-nous comment ta passion pour l’AS Monaco a-t-elle démarrée ? 

J’ai commencé à m’intéresser de près au foot lors de la Coupe du Monde 1998, comme beaucoup de personnes de ma génération à l’époque. Cela reste mon premier souvenir du ballon rond. Mon père regardait les matchs et n’était pas supporter des Verts, tout comme ma mère. Je vivais à Saint-Etienne mais je n’avais aucune personne de mon entourage qui venait de là-bas. Les joueurs monégasques m’ont marqué durant le Mondial. On retrouvait en équipe de France des joueurs comme Fabien Barthez, David Trezeguet, Thierry Henry. En regardant les matchs petit à petit, je me suis pris d’affection pour cette équipe. Ce maillot Rouge et Blanc avec la Diagonale m’a tout de suite marqué. À 9 ans, il n’en faut pas plus pour être séduit.

Est-ce compliqué de supporter une autre équipe de Ligue 1 dans une région qui possède un si fort engouement pour les Verts ?

Non, pas spécialement. Ce sont deux équipes qui ne possèdent pas une grande rivalité. Cela serait différent si je supportais l’Olympique Lyonnais forcément, l’ennemi juré de l’ASSE. J’avais des amis qui étaient plus ou moins supporters de Saint-Etienne. Beaucoup de personnes transmettent leur amour pour les Verts de façon héréditaire. Pour ma part, je n’avais aucune personne de ma famille qui était stéphanoise. J’ai découvert par la suite l’ASSE, lors de mes années au lycée, mais elle reste tout de même ma deuxième équipe de coeur. L’AS Monaco m’a piqué bien avant, très jeune.

Quels sont les joueurs qui t’ont marqué avec le maillot Rouge et Blanc ?

Sans hésiter, je dirais Fabien Barthez. C’était vraiment mon idole quand j’étais gamin. Après la génération de 2004 m’a également marqué, je pense à Ludovic Giuly qui représente à lui seul le Club, il est d’ailleurs revenu par la suite. Ces dernières années, j’ai beaucoup aimé Danijel Subasic aussi. C’est un joueur qui a été là sur le long terme, dans cet nouvel ère pour le Club, il incarnait ce projet. Il était très sous-côté, je le place dans les meilleures gardiens du monde il y a quelques années de cela. On en parlait moins que d’autres mais il était vraiment au top. Il a joué en Ligue 2 comme en Ligue des Champions, avec Andrea Raggi et Valère Germain notamment.

J'adore ce stade, il est unique architecturalement parlant. Les grandes baies vitrées, la vue, les escalators... Il est vraiment atypique et beau à la fois. J'ai d'ailleurs ramené une maquette du Stade Louis-II dans ma vitrine où je mets mes souvenirs de voyages.
AlexandreSupporter de l'AS Monaco

As-tu l’occasion de venir régulièrement au Stade Louis-II ? 

J’ai eu la chance de venir deux fois, moins que ce que j’aurais voulu malheureusement. J’y suis allé pour assister à un Monaco-Metz en 2001, avec un 2-2 à l’arrivée et Gaël Givet qui met un doublé. Je m’en souviens très bien. Mon père supporte les Grenats, et nous étions en vacances sur la Côte d’Azur. Il m’a donc emmené au Stade Louis-II pour voir nos deux équipes s’affronter. J’en garde un super souvenir. L’autre match était un Monaco-ASSE justement, les Verts gagnent 2-1 grâce à un but de Pascal Feindouno (ndlr : en août 2006).

Il y a pas mal de route depuis Sainté pour venir en Principauté, ce n’est pas facile. Je passe souvent à la boutique du Club quand je suis en vacances aux alentours l’été. C’est bête car c’est une période où il n’y a pas de matchs en général. C’est quelque chose que je compte refaire. J’adore ce stade, il est unique architecturalement parlant. Les grandes baies vitrées, la vue, les escalators… Il est vraiment atypique et beau à la fois. J’ai d’ailleurs ramené une maquette du Stade Louis-II dans ma vitrine où je mets mes souvenirs de voyages.

Je pense au Monaco-Saint-Etienne où Kylian Mbappé marque et nous permet de remporter le titre de champion de France en 2017. Je me trouve en Italie ce jour-là, en vacances. Je découvre le résultat du match le lendemain en achetant la Gazzetta Dello Sport. Je dois lire le journal en italien et je vois que l'AS Monaco a gagné. Je lis ce "Monaco campioni" et je l'ai gardé d'ailleurs.
AlexandreSupporter de l'AS Monaco

As-tu déjà fait des déplacements ?

Je n’ai pas du louper un match à Geoffroy Guichard lorsque l’AS Monaco venait jouer ici. Cela va donc être le premier que je vais rater, compte-tenu de la situation sanitaire actuelle. Je n’ai jamais été en parcage monégasque, pour des raisons pratiques. Je suis également allé à Lyon. Je repense à la finale 2017 de la Coupe de la Ligue contre Paris, j’étais dans le kop Rouge et Blanc. C’était très agréable de me retrouver avec tous les supporters monégasques, c’était quelque chose que je n’avais jamais fait.

C’est un bon souvenir malgré la défaite. Je me rappelle très bien d’une rencontre face à l’OL la même année, où l’AS Monaco gagne 2-1. C’était le premier tour des présidentielles il me semble. Kylian Mbappé marque le deuxième but. Je n’avais pas été en parcage mais je m’étais installé à la limite dans les places réservées aux Lyonnais. Il y avait une dizaine de supporters de l’AS Monaco qui avaient fait la même chose que moi.

Quel match de l’AS Monaco est resté gravé dans ta mémoire ?

Je vais retenir comme beaucoup le match face au Real Madrid lors de l’épopée en 2004. C’est celui qui installe dans mon esprit que l’AS Monaco fait rayonner la France en Coupe d’Europe. C’est quelque chose d’historique pour la Ligue 1, de voir un de ses clubs aller jusqu’en finale de la Ligue des Champions. Je pense plus récemment au Monaco-Saint-Etienne où Kylian Mbappé marque nous permet de remporter le titre de champion de France en 2017. Je me trouve en Italie ce jour-là, en vacances. Je découvre le résultat du match le lendemain en achetant la Gazzetta Dello Sport. Je dois lire le journal en italien et je vois que l’AS Monaco a gagné. Je lis ce « Monaco campioni » et je l’ai gardé d’ailleurs.

J’ai vécu de grandes émotions en assistant à cette rencontre face aux Verts, où on s’impose 4 à 0 à l’extérieur. L’équipe roule sur le championnat, à l’inverse des Verts qui sont au plus bas. Christophe Galtier venait de quitter le club, et Julien Sablé l’avait remplacé. Il y avait des tensions entre la direction et les supporters, mais également dans le stade, on n’avait pas pu rentrer à l’heure. Djibril Sidibé inscrit le premier but de mémoire, je n’avais pas vu le voir de mes propres yeux. J’étais à la fois triste de cette situation pour l’ASSE mais également très heureux de voir une telle victoire à l’extérieur. C’était un drôle de sentiment.

Pour terminer, comment appréhendes-tu cette rencontre face au Saint-Etienne vendredi ?

Si l’on compare la dynamique des deux équipes, ça sent bon pour l’AS Monaco. Sainté a énormément de mal à enchaîner cette saison et ils ont gagné la semaine dernière à Angers. Je vois mal l’ASSE faire deux victoires de suite dans ce contexte. Les Rouge et Blanc ont besoin de points pour jouer les premières places. Je dirais donc un 2-1 pour les hommes de Niko Kovac, je m’attends à un match serré.

Edouard Guala



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Rise. Risk. Repeat.