Anthony : "On prépare une surprise pour les 10 ans des Munegu Da Viken"

Sa passion pour l’AS Monaco est arrivée lors de l’épopée de 2004. Anthony, âgé de 28 ans, est originaire d’Angers et a donc commencé à supporter le Club autour de ses 8 ans. Carté depuis six années avec les Munegu Da Viken, antenne indépendante du CSM et issue de la Pays de la Loire et de la Bretagne, il effectue chaque saison de nombreux déplacements en France et en Europe. De la partie à Leverkusen en février dernier, il ne pourra pas être présent à Angers ce dimanche (13h), à son plus grand regret. Interview. 🎙

Bonjour Anthony. Depuis quand et comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?

C’est le cas depuis l’épopée réalisée en Ligue des Champions en 2003-2004. J’avais huit ans à l’époque. Ce qui m’a fait aimer ce Club, c’est l’esprit d’équipe qui pouvait y avoir, il y avait une certaine fusion entre les joueurs sur le terrain et en dehors. J’adorais cela. Et je suis tombé amoureux de Ludovic Giuly et Fernando Morientes, ils étaient mes joueurs préférés.

Ils m’ont pas mal marqué, tout comme le match retour face au Real Madrid en quarts de finale et la défaite contre Porto forcément. Tellement j’étais triste ce soir-là, cela a conforté mon amour pour l’AS Monaco. Je faisais également pas mal de déplacements à ce moment-là dans ma région avec mon père, que ce soit à Nantes, Rennes ou Angers.

Ton père est aussi supporter du club de la Principauté ?

Non il m’accompagnait pour me faire plaisir même s’il apprécie Monaco. C’est un supporter de l’OM comme toute ma famille. Je suis le seul monégasque. Il prend néanmoins toujours du plaisir à regarder les matchs du Club et les résultats. Le premier match que j’ai vu, c’était à Nantes. Je me rappelle que l’on avait gagné mais je ne connais plus le score. Dès qu’ils venaient à Nantes, c’était le rituel annuel d’aller à la Beaujoire.

J’ai par la suite rencontré les Munegu Da Viken, cela m’a encore plus motivé et je suis carté depuis six ans maintenant. Je pense que c’est la saison où nous sommes champions où j’ai commencé à être plus investi. Je me suis rendu compte de l’ambiance et de l’osmose qu’ils pouvaient avoir dans le groupe. J’ai pu par la même occasion rencontrer pas mal de monde et partager ainsi cette passion.

N’est-ce pas difficile de suivre une équipe située à plus de 1000 kilomètres de ton lieu d’habitation ?

Non parce que depuis tout petit, c’est mon équipe de cœur. Je suivais les résultats et les matchs à la télévision. Je ne me suis jamais posé de question quant à la distance du Club que je supportais. Pour moi, c’était hyper naturel et je n’en ai jamais eu d’autres, alors que pour certains, il peut y avoir le club de la région comme Nantes par exemple. C’était une évidence, on va dire.

Quel est le plus beau match que tu as vu au Stade Louis-II ?

Ce n’est pas le plus beau mais le match contre Metz la saison dernière est sans doute le plus symbolique. C’était un long périple parce que je revenais de l’étranger en voiture et je suis arrivé cinq minutes avant le coup d’envoi. J’ai retrouvé les gars en tribunes, et même si l’on n’était pas nombreux, on s’est amusé. Il y avait aussi une belle ambiance après, notamment avec les Ultras Monaco que je ne connaissais pas tous. On avait gagné facilement 4-0 et il n’y avait pas un enjeu particulier mais c’était un moment hyper sympa à partager.

Tu as effectué de nombreux déplacements, quel est le plus marquant ?

Mon plus beau a eu lieu à l’étranger, c’était cette année à Leverkusen. Je ne me suis pas déplacé avec les Munegu Da Viken mais avec un groupe d’Île de France. J’ai rencontré pas mal de monde. La tournure du match avait été incroyable, on avait mis une sacrée ambiance dans les tribunes. On se faisait entendre énormément et c’était nous qui faisions le plus de bruit. On était fou en tribunes sur le but d’Axel Disasi à la fin. Les joueurs étaient par la suite venus nous voir, Wissam avait notamment pris le mégaphone.

Et en France ?

C’est le match à Rennes lorsque nous terminons champion en 2017. C’était la dernière journée, on avait célébré cela en tribunes. Je me souviens de l’ambiance qu’on avait mise, c’était fou. On était également allé voir les joueurs à l’aéroport. C’était l’euphorie. J’avais réussi à parler à Andrea Raggi qui était l’un de mes joueurs préférés.

Pour résumer, je dirais que ce sont toujours des bons matchs en Principauté mais il y a une saveur particulière à l’extérieur, par le fait qu’il y ait un côté symbolique pour les joueurs qui se déplacent loin. Et les parcages sont souvent pleins, ça fait plaisir de voir cela, et ce même en semaine. Je suis notamment allé à Lorient en janvier. On n’était certes pas nombreux mais l’ambiance mise était superbe.

𝐌𝐄𝐑𝐂𝐈 #PartoutToujours ❤️🤍

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— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) January 11, 2023

Quel est le match où tu as le plus vibré devant ta télévision ?

Quand j’étais petit, c’était face au Real. Autrement, la rencontre aller face à Arsenal en 2015 avec le but de Yannick Carrasco en contre à la fin où il perce toute la défense. Je devais y aller mais je n’avais finalement pas pu, j’étais dégoûté. Il y a aussi Dortmund deux ans après.

Mais si je ne devais en retenir qu’un, ce serait celui face à Manchester City en 2017. Je l’ai regardé dans un bar, mais au niveau des rebondissements, c’était l’un des meilleurs, j’ai adoré cette rencontre. Elle m’a fait vibrer comme à l’époque de la grande épopée de 2003-2004. J’ai ressenti les mêmes choses.

Qui sont tes joueurs préférés dans l’histoire du Club ?

Au début, lorsque j’ai commencé à suivre le Club, c’était Ludovic Giuly et Fernando Morientes. Radamel Falcao m’a marqué aussi. Mais sur la longueur, mon joueur préféré est Danijel Subašić. Il a été un exemple et était très proche des supporters, tout comme Andrea Raggi d’ailleurs. Ils avaient toujours un geste ou un mot pour nous. J’aimais bien son attitude sur et en dehors du terrain.

Mais c’est le cas pour beaucoup de monde. Dans notre groupe, on avait des chants pour Suba. J’adorais Carrasco aussi. Ce que j’ai aimé avec ces joueurs-là est le fait d’avoir vécu la Ligue 2, la remontée et de vivre tout ce qui s’est passé ensuite. Suba était à l’origine et était encore là lorsque le Club était au plus haut. Il est resté plusieurs années et a montré sa fidélité. Il y a aussi Flavio Roma. J’ai l’impression que les gardiens me marquent pas mal.

Collectionnes-tu des maillots ?

J’ai un ancien maillot que j’ai acheté quand on a été champion avec les signatures des joueurs de l’époque. C’était tellement une belle année, il me fallait un souvenir. Mais je les collectionne surtout dans ma mémoire et pour cela je les obtiens dans les tribunes en chantant et en regardant les matchs. Je ne suis pas quelqu’un qui va demander des photos aux joueurs. J’en ai quelques unes mais mon idée est de profiter un maximum. Je vis le moment à fond et c’est le contexte avec les joueurs qui est surtout exceptionnel.

Tu es donc membre des Munegu Da Viken, peux-tu nous parler de cette antenne ?

Il a été créé il y a 10 ans. Au départ, ce groupe a commencé avec une bande de copains venus des Pays de la Loire et de la Bretagne. Nous sommes moins d’une centaine mais de plus en plus de monde nous rejoignent chaque année. C’est un esprit familial où pas mal de déplacements sont organisés pendant la saison.

Cela peut être des officiels où l’on part en minibus ou bien des déplacements entre nous. A chaque rencontre à l’extérieur, il y a toujours au moins une voiture qui part. Nous sommes motivés et tout le monde chante en tribunes. On est à fond pour mettre une superbe ambiance et je suis persuadé qu’il va continuer à se développer. On prépare d’ailleurs une surprise pour nos 10 ans.

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Brest 1 – 2 Monaco
19/02/23
Daghe Munegu, Daghe Da Viken!🇲🇨 pic.twitter.com/qeTF0HjGlg

— MUNEGU DA VIKEN 🇮🇩 (@MuneguV) February 19, 2023

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