Fermer
Histoire 03 avril 2024, 17:42

Quand l'AS Monaco disputait sa première demi-finale européenne face à la Samp'

Quand l'AS Monaco disputait sa première demi-finale européenne face à la Samp'
Il y a 34 ans jour pour jour, lors de la saison 1989-1990, l'AS Monaco vivait sa première demi-finale d'une compétition européenne. Engagés en Coupe des Coupes, les Rouge et Blanc affrontaient la Sampdoria de Gênes au Stade Louis-II, établissant d'ailleurs leur record d'affluence lors de ce match.

Les débuts des épopées européennes des années 90 ! A l’aube de changer de décennie, l’AS Monaco sort de plusieurs bonnes années avec notamment l’obtention d’un cinquième titre en 1988 ainsi qu’une finale de Coupe de France en 1989. Malgré cette défaite en finale l’année précédente, l’AS Monaco participe à cette compétition étant donné que l’Olympique de Marseille a réalisé le doublé coupe-championnat.

Belenenses pour bien débuter

Une compétition que les Rouge et Blanc jouent régulièrement, en particulier dans les années 80. Mais le Club faisait pourtant face à un véritable plafond de verre lors des huitièmes de finale, une tendance qui va s’inverser sous l’égide d’Arsène Wenger. L’entraîneur va réussir à tirer le meilleur de son équipe en atteignant les quarts de finale de la Coupe des clubs champions européens en 1988 contre Galatasaray. Un exploit donc à rééditer dans cette C2 et pour cela il faut l’emporter contre Belenenses en seizième de finale.

L’équipe de l’AS Monaco en 1988.

L’AS Monaco débute donc son parcours à Lisbonne et ramène le match nul (1-1) grâce à Ramon Diaz. Le match retour est quant à lui une formalité, George Weah va inscrire un doublé à la demi-heure de jeu et Fabrice Mège marque une troisième fois avant la pause. Le score ne bouge plus et les hommes d’Arsène Wenger filent en 8e de finale.

Faire tomber le mur de Berlin

Au tirage au sort, les Rouge et Blanc héritent du Dynamo Berlin et sont tenus en échec en Principauté lors du match aller (0-0). Même son de cloche en Allemagne, aucune des deux équipes n’arrive à trouver la faille et doit donc se disputer la qualification durant la prolongation.

Berlin ouvre la marque à la 110e minute et se dirige vers un succès, mais c’est sans compter sur Ramon Diaz. Déjà buteur au tour précédent et venu sur le Rocher lors de ce mercato d’été, l’Argentin vient égaliser sur un coup-franc magistral à trois minutes du coup de sifflet final et envoie les siens en quarts de finale grâce à la règle du but à l’extérieur.

Jean-Luc Ettori en patron

L’AS Monaco se retrouve donc en quart de finale contre le Real Valladolid, le club espagnol est le dernier rempart possible pour empêcher les hommes d’Arsène Wenger de rejoindre les demi-finales. Le scénario de la double confrontation est identique à celui face à Berlin, aucun but n’est marqué durant le temps réglementaire que cela soit à l’aller comme au retour.

Sauf que cette fois-ci, les prolongations ne donnent rien et il faut donc passer par les tirs au but. Les Rouge et Blanc s’en remettent donc à Jean-Luc Ettori, véritable légende du club avec plus de 755 matchs joués, le gardien assure son rôle et arrête trois penaltys. L’AS Monaco s’impose ainsi 3-1 et rejoint donc pour la toute première fois le dernier carré d’une coupe d’Europe !

20 000 spectateurs au Stade Louis-II !

Et qui de mieux que la Sampdoria de Gênes, finaliste lors de l’édition précédente, pour découvrir ce niveau de compétition. La Principauté se prépare donc à accueillir ce choc pour le 3 avril 1990 et pour cela, plus de 20 000 spectateurs sont au rendez-vous au Stade Louis-II, un record pour le Club !

N’étant pas favoris au coup d’envoi, les Monégasques jouent leurs coups à fond et dominent nettement le premier acte. L’ouverture du score de George Weah sur corner (1-0, 40e) vient récompenser la bonne première période monégasque.

Duel de titans entre l’international italien, Pietro Vierchowod, et le futur Ballon d’Or, George Weah, lors du match aller.

La Samp’ fait parler son expérience

Au retour des vestiaires, la Samp’ se montre entreprenante et pousse pour faire craquer les Rouge et Blanc, mais les joueurs d’Arsène Wenger parviennent à conserver son avantage jusqu’à la 75e minute suite à un penalty accordé aux Italiens.

Gianluca Vialli se charge de le transformer d’une subtile « Panenka » avant de doubler la mise à la 78e (1-2). Touché mais pas coulé, l’AS Monaco jette ses dernières forces dans la bataille pour égaliser et Ramon Diaz y parvient à la 81e (2-2). Le match se solde sur un match nul et la perspective d’une qualification en finale serait un véritable exploit.

Jean-Luc Ettori et Luc Sonor impuissants devant Attilio Lombardo. Caché par le poteau, l’international italien marque le deuxième but de la Samp’ lors du match retour.

Le début d’une nouvelle ère

Un sentiment rapidement vérifié le 18 avril 1990 en Italie où Vierchowod ouvre la marque dès la 9e minute, puis Lombardo vient creuser l’écart dans la foulée (2-0, 12e). L’AS Monaco tentera le tout pour le tout sans parvenir à refaire son retard pour autant, laissant la Sampdoria rejoindre la finale pour la deuxième fois consécutive.

Le club italien soulèvera le trophée en s’imposant 2-0 contre Anderlecht. Pour le club du Rocher, ce match marque le début d’une nouvelle ère, atteignant la finale de la compétition deux ans plus tard contre le Werder Breme (1992).


🗓️ Feuille de match :

Mardi 3 avril 1990Stade Louis-II

Spectateurs : 20 000

Demi-finale Aller AS Monaco 2-2 Sampdoria

Mi-temps : 1-0

Buts : Weah (44e), Diaz (81e) pour l’AS Monaco ; Vialli (74e, 77e) pour la Sampdoria

AS Monaco : Ettori ©️ – Valery, Petit, Mendy, Sonor – Puel, Dib, Ferratge (Fofana 79e), Touré (Mège 79e) – Weah, Diaz

Remplaçants : Mège, Fofana

Entraîneur : Arsène Wenger

Sampdoria:  Pagluica – Mannini, Vierchowod, Pari, Invernizzi – Muñoz (Salsana 69e), Katanec, Lombardo – Mancini, Dossena, Vialli

Remplaçant : Salsana

Entraîneur : Vujadin Boskov

 

Mercredi 18 avril 1990Stadio Comunale Luigi Ferraris

Spectateurs : 35 577

Demi-finale Retour Sampdoria 2-0 AS Monaco

Buts : Vierchowod (9e), Lombardo (12e) pour la Sampdoria

Cartons jaunes : Sonor, Diaz, Ferratge pour l’AS Monaco

Mi-temps : 2-0

Sampdoria : Pagliuca – Lanna, Vierchowod, Pari, Invernizzi – Carboni, Katanec, Lombardo – Mancini, Dossena, Vialli

Entraîneur : Vujadin Boskov

AS Monaco : Ettori ©️ – Valery, Petit, Mendy, Sonor, Blondeau (Fofana 46e) – Dib, Ferratge, Mège (Clément 62e) – Weah, Diaz

Remplaçants : Fofana, Clément

Entraîneur : Arsène Wenger

Rise. Risk. Repeat.