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Rookie 08 mars 2023, 10:00

Joris Silvente : "Jouer au Stade Louis-II est un rêve"

Joris Silvente : "Jouer au Stade Louis-II est un rêve"
Reconnue comme l’un des meilleurs centres de formation de France, l’Academy de l’AS Monaco est à l’honneur dans la série "Rookie". Pour ce quatrième épisode de la saison 2022-2023, pars à la rencontre de Joris Silvente, milieu de terrain des U17.

Il vient tout juste d’être appelé pour son deuxième rassemblement avec l’Équipe de France U16. Milieu de terrain de formation, Joris Silvente fait ses armes avec le FC Istres, son club de toujours, à partir de la catégorie U9. Avant de le quitter en 2020 pour rejoindre durant deux ans le pôle espoirs d’Aix-en-Provence. Il intègre alors finalement l’Academy lors de l’inter-saison 2022-2023 pour poursuivre sa progression et rapidement devenir un cadre des U17. Un travail de longue haleine qui lui a ouvert les portes des Bleuets. Rencontre.

Bonjour Joris. D’abord, raconte-nous comment s’est passée ton arrivée à la Diagonale ?

Au niveau des relations humaines, tout s’est très bien passé dès le début, j’ai été bien accueilli par mon coach et mes coéquipiers. Je suis vraiment satisfait à ce niveau-là. En revanche, c’était plus difficile côté football et terrain. Non pas par manque de qualité, mais simplement parce que je manquais de rythme à mon arrivée. Mais je me suis réfugié dans le travail, et j’ai fini par gagner ma place.

Quand on te dit AS Monaco, qu’est-ce que ça t’évoque ?

Les premières images que j’ai en tête, c’est la génération Kylian Mbappé et Bernardo Silva. Le parcours qu’ils ont fait en Ligue des Champions en 2017 était exceptionnel, c’est vraiment l’équipe qui m’a le plus marquée. Ensuite pour moi, l’AS Monaco c’est prestigieux et c’est mon club formateur. Quand tu arrives ici, tu sais que tu débarques dans un grand club.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, présente-toi un peu.

Je me définis comme un milieu de terrain avec un profil de récupérateur. J’apprécie beaucoup décrocher et demander le ballon dans les pieds, pour organiser les attaques de mon équipe. Je pense avoir une bonne technique et une bonne vision du jeu. Aujourd’hui, je suis encore jeune et il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Il faut que je progresse dans tous les aspects du jeu, mais si je devais choisir un domaine, je dirais mon pied faible, le gauche.

Je m’entends vraiment bien, j’estime qu’avec l’ensemble de l’équipe, on travaille bien avec lui et qu’on progresse sans arrêt. On apprend de nouvelles approches, par exemple récemment dans la manière d'effectuer le repli défensif, on a insisté là-dessus.
Joris SilventeSur son coach Manu Dos Santos

Justement, quels sont tes modèles à ce poste, que ce soit à l’AS Monaco ou ailleurs ?

Ça peut paraître évident, mais j’aime surtout observer les milieux de terrain pour m’en inspirer. J’aime beaucoup Thiago Alcantara, notamment pour ses contrôles orientés, sa première touche de balle. Il y a également Andrés Iniesta qui m’a marqué, avec une vision de jeu hors du commun. Je regarde beaucoup de vidéos sur eux. Et dans l’équipe actuelle de l’AS Monaco, j’aime bien Mohamed Camara. Ce que j’apprécie, c’est sa capacité à récupérer des ballons.

Parle-nous de ton coach, Manu Dos Santos et de ta relation avec lui ?

Je m’entends vraiment bien, j’estime qu’avec l’ensemble de l’équipe, on travaille bien avec lui et qu’on progresse sans arrêt. On apprend de nouvelles approches, par exemple récemment dans la manière d’effectuer le repli défensif, on a insisté là-dessus. Le jeu sans ballon est tout aussi important.

Il m’a beaucoup aidé depuis mon arrivée. Il est présent au Club depuis de nombreuses années désormais, entre sa formation, sa carrière de joueur et maintenant en tant qu’entraîneur. Il nous apporte toute son expérience pour mieux appréhender les choses.

J’aime beaucoup son état d’esprit, c’est un joueur avec de la personnalité. Il n’hésite jamais à demander le ballon, c’est quelqu’un qui ne se cache pas. Il est très à l’aise techniquement, avec une bonne première touche de balle et une super qualité de passe, que ce soit le jeu long ou court. Il faut encore qu’il progresse défensivement, dans sa capacité à récupérer des ballons, et à mieux se placer, c’est essentiel pour un milieu de terrain.
Manu Dos SantosSur le profil de Joris Silvente

Quel est ton objectif d’un point de vue collectif déjà, puis individuel ?

Nous sommes actuellement troisièmes du championnat à deux points des deux premières places. L’objectif est d’aller chercher une place en play-offs d’ici la fin de saison. Mais ça passe par un parcours sans faute pour avoir une chance d’y être. Et ça commence dès ce week-end en Corse contre le GFC Ajaccio. On le sait en plus, ce n’est jamais facile de jouer là-bas, il va falloir être prêt, mais on va tout donner pour repartir avec la victoire.

D’un point de vue individuel cette fois, je dirais que mon but dans l’immédiat, c’est de poursuivre sur ma lancée et de garder mon niveau de performance des dernières semaines. À moyen ou long terme, ça serait de disputer des minutes en Coupe Gambardella dès cette saison, ou bien l’année prochaine. C’est une compétition super importante et prestigieuse pour n’importe quel joueur.

Et à quelques pas d’ici il y a le Stade Louis-II…

Oui, jouer un jour au Stade Louis-II c’est un rêve (sourire) ! Réussir à signer professionnel dans mon club formateur, ça serait une fierté pour moi. J’ai beaucoup d’objectifs et j’aime en avoir plusieurs pour continuer à avancer. Pape Cabral est un exemple à suivre, quand on voit sa progression et le fait qu’il ait déjà joué avec les U19 et même en Gambardella, c’est inspirant.

La première fois que j’ai été appelé avec les Bleus, ça pouvait paraitre compliqué de s’intégrer dans ce nouveau groupe. Mais le fait d’arriver dans un nouvel environnement avec quelqu’un que tu connais, ça donne des repères et ça facilite les choses.
Joris SilventeSur sa première sélection en U16

Quand tu es arrivé ici, les infrastructures ont joué un rôle important pour exprimer tes qualités.

Oui, c’est clair que la Diagonale et ses infrastructures, c’est un des arguments de poids qui m’a poussé à venir à l’AS Monaco. On est des privilégiés, avec la qualité du matériels, des locaux, les salles balneos, tous ces éléments font que tu as un devoir, tu es obligé de performer, on se doit de faire de notre mieux. Les conditions et l’accompagnement sont idéals.

Tu as été récemment appelé en Équipe de France U16 avec Nick Mokabakila. Parle-nous de la sélection…

La première fois que j’ai été appelé avec les Bleus, ça pouvait paraitre compliqué de s’intégrer dans ce nouveau groupe. Mais le fait d’arriver dans un nouvel environnement avec quelqu’un que tu connais, ça donne des repères et ça facilite les choses. Lors de la première tournée, je n’avais pas joué puisqu’aucun match n’était au programme.

Cela ne m’a pas empêché de tout donner à l’entraînement et de bien performer, ce que m’avait confirmé le sélectionneur (José Alcocer). Il me redonne une nouvelle chance avec cette deuxième sélection, donc il faut que je donne tout encore une fois. Et en plus, je vais avoir une chance de jouer avec cette double confrontation face au Luxembourg.

Pour finir, quel est ton meilleur souvenir jusqu’à maintenant ?

Sans aucun doute le match aller en championnat contre Nice. C’était au Centre de Performance avec une grosse ambiance, dans un match animé avec 3-3 au tableau d’affichage. Et à la toute dernière minute, Yannick Dodo marque le but de la libération et on gagne le match (4-3).

C’est pour vivre ces émotions qu’on joue au football. Le coach insistait sur ce match, en nous disant que les derbies sont toujours des matchs spéciaux à jouer. Je sentais que l’intensité était élevée dans les deux camps, avec la volonté forte de l’emporter. C’était un sacré souvenir avec le recul.

Rise. Risk. Repeat.