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Groupe Elite 09 décembre 2020, 12:13

Louis Torres : "Vite retrouver la compétition"

Louis Torres : "Vite retrouver la compétition"
Encore présente dans le top 5 des meilleurs centres de formation de France la saison dernière, l’Academy de l’AS Monaco est à l’honneur dans la série "Rookie". Tout au long de l’exercice, nous allons vous faire découvrir des jeunes pousses du club. Et pour ce quatrième épisode, partez à la rencontre de Louis Torres, latéral gauche de la N2.

Il est Niçois, mais ne lui parlez pas de l’OGC Nice. Lui, il a grandi avec le Cavigal, club des quartiers Est de Nice, avant de se faire repérer par l’AS Monaco et de rejoindre le club de la Principauté, après avoir fait des tests dès la catégorie U13. Il est tombé dans le football à l’âge de quatre ans, « avec des canettes et des ballons en plastique et en mousse » au bout du pied. Épanoui depuis maintenant plus de trois ans au sein de l’Academy rouge et blanche où il a franchi tous les échelons, Louis dit « Malou » Torres évolue désormais avec la National 2 de David Bechkoura. A un poste qu’il a appris à apprivoiser.

Le Ruben Aguilar de la N2

« Avant, chez les U17, j’étais plutôt milieu offensif gauche. J’ai terminé ma première saison en Nationaux avec 13 buts et 13 passes décisives. J’ai ensuite parlé avec le coach des U19, Frédéric Barilaro, qui m’a dit que le poste de latéral gauche me conviendrait davantage en raison de ma rapidité et du fait que je n’ai pas peur d’aller au contact », explique celui qui est aujourd’hui âgé de 19 ans. Il faut dire que Louis est un peu « le Ruben Aguilar de la N2 ». Très endurant, très vif, il avale les kilomètres et n’a pas peur d’aller au duel.

Doté d’une belle pointe de vitesse, il sait aussi parfaitement attaquer le flanc gauche, pour venir en soutien de ses attaquants et leur adresser des centres. « J’aime bien défendre, c’est un plaisir. C’est un poste que j’ai découvert et que j’aime beaucoup maintenant », affirme Louis, qui a dû travailler dur pour apprivoiser ce nouveau rôle dans l’équipe. Et quand on lui demande s’il ne regrette pas d’être plus proche du but, il répond tout naturellement : « C’est presque pareil, je suis juste un cran en dessous. Je fais donc plus d’allers-retours, mais ça ne me dérange pas, j’aime bien. »

Il est un grand fan du Barça

Un goût pour l’effort qui l’a aidé à s’adapter au « football d’adultes », la National 2, qui est évidemment une étape importante dans l’évolution d’un joueur performant dans les catégories de jeunes. « En N2, on joue contre des hommes, des mecs plus grands que nous, parfois même des anciens professionnels. Ça va plus vite, il y a plus de contacts et ça joue plus au ballon. Il faut également être meilleur mentalement et prêt physiquement, sinon tu peux vite être dans le dur », avoue celui qui a récemment subi une légère blessure.

« C’était un peu compliqué, car je me suis blessé au genou avant un match. Mais j’essaye de revenir plus fort, car j’ai le mental et puis il y a Dieu qui m’aide », abonde ainsi Louis, très croyant, qui tient sa foi de ses origines espagnoles notamment. Des origines catalanes dont il est très fier, et qui nous donnent un indice sur l’identité de son joueur préféré et de son équipe favorite. « Lionel Messi et le FC Barcelone. Le Clasico quand le Barça gagne 5-0 face au Real Madrid, c’était le plus beau jour de ma vie (sourire). J’aime bien le style du jeu de Barcelone. Contrôle-passe, c’est ça le foot pour moi, s’amuser », détaille ce pur gaucher, avec la spontanéité et la passion qui le caractérisent.

Faire comme Badiashile & CO

Celui qui s’inspire d’Andrew Robertson et du Brésilien Marcelo à son poste, se réjouit d’ailleurs d’avoir un ancien joueur de l’AS Monaco dans le staff de la N2. « C’est important pour nous les défenseurs d’avoir un joueur comme Sébastien Squillaci qui a fait une telle carrière, pour nous épauler. Il nous donne des conseils. Ça fait plaisir et ça fait du bien parce que l’on progresse surtout. » Louis, qui se définit comme un guerrier et un compétiteur, sait désormais ce qu’il faut à son équipe pour retrouver des résultats positifs, après un passage difficile avant le deuxième confinement.

« Tout simplement plus d’efficacité. Je trouve qu’on joue bien au ballon, on a une belle équipe, mais devant le but on loupe souvent des occasions. Si on marquait plus de buts, je pense qu’on serait vraiment bien au classement. » Son but avec l’AS Monaco ? Avoir la chance un jour de pouvoir signer un contrat professionnel, comme ses aînés, Benoît Badiashile, Chrislain Matsima, Eliot Matazo et Enzo Millot. « C’est mon objectif. L’AS Monaco est mon club formateur, donc je voudrais vraiment aller au plus haut niveau, jusqu’à l’équipe A », ambitionne-t-il, des étoiles dans les yeux.

Une histoire d’amour avec l’AS Monaco

La recette pour y parvenir ? Il la connaît par cœur, comme une poésie qu’il a appris à l’école. « Le mental, l’agressivité. Il faut être fort dans tous les matchs, tout casser, avoir la grinta comme on dit chez nous. C’est mon tempérament. » Il sait aussi qu’il doit beaucoup travailler à l’entraînement pour ça, pour progresser aussi au niveau de ses points faibles. « Je dois être meilleur avec mon pied droit et dans mon jeu de tête. Je dois aussi apprendre à refermer l’axe et être meilleur sur les hors-jeux aussi », détaille ainsi celui qui se nourrit des conseils de Sébastien Squillaci.

Comme lui, il veut retrouver la compétition « au plus vite », car il trouve le temps long sans le rendez-vous du week-end, l’odeur du vestiaire. Et comme lui, il veut se construire une histoire avec les Rouge et Blanc. « L’AS Monaco est un grand club. C’est vraiment un club important pour moi, mes amis et ma famille. Ça fait quatre ans que je suis ici et je suis très attaché à ce club. »

Rise. Risk. Repeat.