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Ligue 1 Uber Eats 23 avril 2021, 16:49

Djibril Sidibé : "Nous sommes en embuscade"

Djibril Sidibé : "Nous sommes en embuscade"
A deux jours du déplacement sur la pelouse d’Angers (dimanche à 17h05), le latéral monégasque s’est présenté devant les médias pour évoquer ce match primordial dans la course à l’Europe.

Auréolé d’une 140e cape avec l’AS Monaco lors de la victoire de son équipe face à Bordeaux (3-0) dimanche dernier, Djibril Sidibé est de retour en grâce depuis quelques semaines. Titularisé à droite de la défense dans le 4-4-2 hybride de Niko Kovac, l’international français (18 sélections, 1 but) est l’un des grands artisans de la solidité défensive des Rouge et Blanc (8 clean sheets sur les 8 dernières rencontres). Alors que le sprint final pour la course à l’Europe bat son plein en cette fin de saison, le numéro 29 monégasque a donc répondu aux questions des médias avant le déplacement à Angers. Extraits.

Oui, il y a des similitudes avec 2017 au niveau de la cohésion, de la concurrence qui est saine. On est tous contents d’être ensemble. On réalise des sacrifices et des efforts pour les autres.
Djibril SidibéDéfenseur de l'AS Monaco

Bonjour Djibril. Tu as déjà connu le money time. Quels sont les ingrédients à mettre et vois-tu des similitudes avec 2017 ?

Le plus important est de se focaliser sur le terrain. Il faut faire abstraction de ce que disent les médias sur nous. Il est vrai qu’on a mal débuté la saison. On devait s’adapter à un nouveau système, à une nouvelle charge de travail. Il fallait rester focus sur le travail et on voit le résultat. Oui, il y a des similitudes au niveau de la cohésion, de la concurrence qui est saine. On est tous contents d’être ensemble. On réalise des sacrifices et des efforts les uns pour les autres.

La victoire en Coupe marque-t-elle les esprits pour la lutte en championnat ?

Non, la Coupe reste une compétition à part. En championnat, on a atteint l’objectif qui était de retrouver une compétition européenne. Il reste de très belles choses à jouer. Lyon reste un grand club de Ligue 1. On avait donc à cœur de battre cette équipe.

Avez-vous pris un ascendant psychologique ?

Chaque match a son histoire. Gagner le quart de finale de Coupe de France était important pour nous. Il faut bien récupérer pour remporter la seconde bataille.

Y a-t-il un sentiment de mort de faim qui anime cette équipe ?

Le coach nous a transformés. C’est un esprit d’équipe comparable à ce que j’ai connu en Angleterre au niveau des courses, de l’intensité, de la rigueur et de l’effort. Cela constitue nos forces. Mais la saison n’est pas finie. Il y a de belles choses qui arrivent. On s’accroche à ces ingrédients. Si tout le monde reste concentré, il y a une grande possibilité de faire quelque chose.

Nous avons eu une prise de conscience. On encaissait beaucoup de buts, on était désorganisés. Il y avait un problème d'équilibre. Il fallait s'adapter. A l’entraînement, le niveau d’exigence est élevé et c’est ce que l’on répète en match.
Djibril SidibéDéfenseur de l'AS Monaco

Y a-t-il eu un moment charnière qui a permis cette transformation ?

Nous avons eu une prise de conscience. On encaissait beaucoup de buts, on était désorganisés. Il y avait un problème d’équilibre. Il fallait s’adapter. À l’entraînement, le niveau d’exigence est élevé et c’est ce que l’on répète en match. La mayonnaise a pris et cela donne ce que l’on voit aujourd’hui.

T’attendais-tu à rejouer le titre si vite avec Monaco ?

C’est vrai que le club a connu beaucoup de changements ces dernières années. A titre individuel, on souhaite toujours jouer des grandes compétitions, mais on savait que c’était une période compliquée. Avec le travail et la qualité, on ne pouvait pas se cacher derrière un recrutement. Aujourd’hui, c’est le fruit de notre travail.

Les séances d’entraînement sont-elles du même niveau que la Premier League ?

Oui au niveau de l’intensité. Et on le ressent dans un match. A partir de la 60e minute, on prend un ascendant psychologique sur nos adversaires. C’est l’une de nos forces et on l’a bien développée cette saison.

C’est vrai qu’on ne laisse pas l'adversaire mettre un faux rythme. On ne les laisse pas jouer et on récupère les ballons assez hauts. Et après, nos attaquants font la différence.
Djibril SidibéDéfenseur de l'AS Monaco

Vous faites craquer vos adversaires physiquement…

C’est vrai qu’on ne laisse pas l’adversaire mettre un faux rythme. On ne les laisse pas jouer et on récupère les ballons assez hauts. Et après, nos attaquants font la différence.

Qu’as-tu pensé de la réforme de la Super Ligue ?

C’était flou. J’ai connu une demi-finale de Ligue des Champions. Tous les joueurs veulent jouer cette compétition. Mais ce n’est pas mon domaine. Ce genre de décision, il faut que la majorité des acteurs du foot, entre les fans, les équipes, les joueurs et les entraîneurs se réunissent et tombent d’accord.

A un an de la fin de contrat, est-ce que tu te projettes sur la saison prochaine ?

J’ai la possibilité de jouer au foot et l’AS Monaco m’a permis d’avoir un trophée et de jouer au haut niveau. En terme de projet et surtout au niveau climat, il n’y a pas de débat. Mais pour l’instant je suis concentré sur la fin de saison. Puis nous discuterons avec les dirigeants.

Il ne faut pas oublier que Lille est premier et Paris est programmé pour gagner le championnat. Nous sommes en embuscade. Les derniers matchs ont été compliqués avec beaucoup de situations concédées. On continue de progresser.
Djibril SidibéDéfenseur de l'AS Monaco

Qu’est-ce qui pourrait vous faire dérailler ?

Les blessures, la Covid-19. En ce moment, le groupe est assez restreint. Si on arrive à garder tout le monde, c’est déjà pas mal. Le coach et les anciens, on est là pour garder toujours la tête froide. Il ne faut pas oublier que Lille est premier et Paris est programmé pour gagner le championnat. Nous sommes en embuscade. Les derniers matchs ont été compliqués avec beaucoup de situations concédées. On continue de progresser.

Parlez-vous du titre dans le vestiaire ?

Non, mais par rapport au début de saison, le titre reste un rêve. On ne vise pas le titre, on vise une place directe en Ligue des Champions. Il faut se concentrer pour l’assurer. C’est sûr que j’aimerais gagner le titre mais personne n’affiche tout haut qu’on va gagner le championnat. On verra si on a les moyens de faire quelque chose.

Rise. Risk. Repeat.