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Anciens 07 septembre 2023, 10:07

Éric Di Meco, le roc du couloir gauche monégasque

Éric Di Meco, le roc du couloir gauche monégasque
L'AS Monaco souhaite un joyeux anniversaire à son ancien défenseur entre 1994 et 1998, qui fête aujourd'hui ses 60 ans. En janvier 2021, l'actuel consultant pour RMC avait pris le temps de se confier sur son parcours en Principauté. Retour sur cet entretien riche en anecdotes.

Il n’a « appartenu » qu’à deux clubs dans sa carrière, comme il le dit. Formé à l’Olympique de Marseille, dont il était fan depuis tout petit, étant natif d’Avignon, il a terminé sa carrière au pied du Rocher. Avec les Rouge et Blanc, il retire de bons souvenirs, de très belles rencontres, des grands coachs et un titre de champion de France 1997. Malgré cette grave blessure qui l’empêchera d’y participer pleinement et mettra même fin à son parcours de sportif de haut niveau.

La campagne 2014-2015, un souvenir impérissable

Il est aujourd’hui une des voix du football français dans les médias. Consultant à la radio et à la télé pour RMC depuis 2007, il a vécu entre temps de grandes émotions avec l’AS Monaco version 2014-2015. Lorsqu’il commentait pour beIN Sports la campagne de Ligue des Champions avec celui qu’il considère comme son « ami », Christophe Josse. Avant le choc de la 21e journée de Ligue 1 l’an dernier entre ses deux anciens clubs, Éric Di Meco avait accepté de regarder dans le rétroviseur. Avec sa franchise habituelle et la gouaille qu’on lui connaît. Entretien. 🎙

Bonjour Éric. Ce choc entre l’AS Monaco et l’Olympique de Marseille est-il toujours spécial pour toi ?

Dans ma carrière je n’ai connu que deux clubs. J’ai passé quatorze ans à l’OM et quatre ans à l’AS Monaco. J’ai eu des périodes de prêt lorsque j’étais à Marseille, mais voilà je n’ai appartenu qu’à deux clubs. Donc même si mon passage en Principauté arrive à la fin de mon parcours et que je suis pas mal blessé les deux dernières années, c’est spécial évidemment. Je garde donc un souvenir particulier ici, parce qu’il y avait une super équipe, un bon groupe.

Y’a-t-il des joueurs en particulier avec qui tu es toujours en contact ?

Oui bien sûr. Je suis toujours lié à des potes de l’époque, et notamment Patrick Blondeau et Enzo Scifo, que j’ai croisé récemment à Paris. C’était juste avant qu’on soit enfermés en prison (à cause du confinement). Quand je bossais chez beIN Sports, je croisais aussi souvent Sonny Anderson, que j’ai toujours au téléphone pour les vœux. Je travaille aussi avec Manu Petit chez RMC.

Il y a ce titre de champion de France et cette année extraordinaire en 1997, même si cette année-là je joue assez peu. A ce moment-là on a une superbe équipe, avec des joueurs qui ont fait des carrières extraordinaires à l’étranger derrière. Et puis encore une fois il y avait une super ambiance.
Éric Di MecoConsultant RMC

En quoi ton passage à Monaco t’as marqué, au-delà de ces rencontres ?

Il y a ce titre de champion de France et cette année extraordinaire en 1997, même si cette année-là je joue assez peu. A ce moment-là on a une superbe équipe, avec des joueurs qui ont fait des carrières extraordinaires à l’étranger derrière. Et puis encore une fois il y avait une super ambiance. J’ai le souvenir notamment de repas ensemble le dimanche après le décrassage au Stars’N’Bars (restaurant du port de Monaco, ndlr), avec femmes et enfants car il y avait une petite garderie.

On y allait avec Patrick Blondeau, Enzo Scifo, Franck Dumas et Laurent Viaud notamment. On était toute une bande à manger régulièrement en famille ensemble. Cela n’a pas été le cas pendant quatre ans, mais il y a eu vraiment une bonne période. Et d’ailleurs je pars du principe que pour gagner des titres, ça part de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe. Même si tu ne t’entends pas toujours avec tout le monde. Je me rappelle qu’on buvait aussi le café à La Turbie avant d’aller à l’entraînement. Ça se passait comme ça à l’époque.

Tu as connu également différents coachs…

Oui, c’est Arsène Wenger qui me fait venir en 1994. Malheureusement il partira rapidement. D’ailleurs sur les six derniers mois de la saison, c’est Gérard Banide qui prend les rênes de l’équipe. Et je me souviens qu’on s’était vraiment éclatés. Moi je le connaissais déjà d’avant à l’OM, mais mes copains qui le découvraient, et ils s’éclataient avec ses entraînements. C’était que du foot. Après il y a Jeannot (Tigana) qui est arrivé, avec la réussite qu’on lui connaît. Donc je n’ai que des bons souvenirs.

Tu n’as jamais eu l’occasion de jouer contre l’OM pendant ces quatre ans ?

Non puisque quand j’arrive, le club était en Ligue 2 pendant deux ans, et ensuite j’ai été opéré pour une blessure et j’ai eu du mal à revenir, j’étais « mort ». Il y a un match où j’aurais pu être sur le banc je me rappelle, mais finalement ça ne s’est pas fait. Et avec le recul je ne regrette pas, parce cela aurait été un crève-cœur pour moi.

Il y avait déjà cette stat’ terrible de l’OM qui ne gagne jamais à Bordeaux (depuis le 1er octobre 1977, ndlr). A l’inverse, Monaco gagnait souvent en Gironde. Donc c’est drôle, mais il a fallu que je signe à Monaco pour pouvoir gagner à Bordeaux. D’ailleurs je crois qu’on leur avait mis une belle branlée une année.
Éric Di MecoConsultant RMC

Quels matchs t’ont-ils marqué durant ton passage à l’AS Monaco ?

J’ai un souvenir très particulier avec l’AS Monaco, moi qui ne croit pas du tout aux légendes et qui ne suis pas superstitieux. Il y avait déjà cette stat’ terrible de l’OM qui ne gagne jamais à Bordeaux (depuis le 1er octobre 1977, ndlr). A l’inverse, Monaco gagnait souvent en Gironde. Donc c’est drôle, mais il a fallu que je signe à Monaco pour pouvoir gagner à Bordeaux. D’ailleurs je crois qu’on leur avait mis une belle branlée une année (victoire 3-0 en 1994-1995 et 4-2 en 1995-1996, ndlr). Et c’est curieux puisque vraiment Bordeaux réussissait bien à l’AS Monaco. Je me souviens du 9-0 à l’époque où Daniel Bravo y était (plus large victoire du club, le 18 janvier 1986, ndlr). J’étais content d’avoir été l’épouvantail des Girondins une fois ou deux. Mais vraiment ce truc avec l’OM, c’était inexplicable. Pourtant je ne crois pas au signe indien, au chat noir ou tous ces trucs-là.

Si l’on veut faire un parallèle entre tes deux clubs, c’est finalement cette capacité à montrer de belles choses dans les coupes européennes…

J’irais même plus loin. L’AS Monaco et l’Olympique de Marseille ont donné de nombreux champions du Monde à la France, que ce soit en 1998 ou en 2018. Il y a évidemment Kylian Mbappé qui a été formé à l’Academy ici. Mais quand on regarde l’équipe qu’il y a 20 ans plus tôt, beaucoup de joueurs sont passés dans les deux clubs. A commencer par mes anciens coéquipiers, Lilian (Thuram), Manu (Petit), Titi (Thierry Henry), David (Trezeguet). Plus à l’OM : Didier (Deschamps), Marcel (Desailly) et même Fabien (Barthez), qui a joué dans les deux clubs. Je reste persuadé, et Didier l’avait dit après 1998, que la culture de la gagne qu’il a cultivé à l’OM, a une grande part dans ses performances par la suite. Et puis à l’époque, entre Paris, Monaco et Marseille, il y avait une grosse force de frappe au niveau européen.

Est-ce la meilleure période pour le football français au niveau continental justement ?

Oui évidemment. Je me souviens de la demi-finale contre Benfica et des deux finales qu’on fait avec l’OM. Ici à Monaco on fait une demi-finale contre la Juventus Turin en 1998. Paris gagne de son côté en 1996. Donc le championnat de France était très fort, la concurrence était rude. Même Auxerre et Bordeaux étaient de très bonnes équipes, ce qui fait que les bons joueurs restaient en France. Donc je reste persuadé que la culture au niveau européen de ces clubs-là, et notamment concernant l’OM et Monaco, a été un moteur pour notre championnat.

Quels joueurs t’ont impressionné à Monaco ?

J’ai adoré jouer avec Enzo Scifo. J’ai un peu suivi sa carrière, parce qu’il est Belge d’origine italienne, et comme mon père est italien, il y avait un truc particulier. Il commence très jeune en équipe nationale. On l’a vu arriver très vite. Il a eu l’intelligence aussi de se relancer à Auxerre quand ça allait mal à Bordeaux. Malgré tout j’avais une image du joueur technique mais sans plus. Et j’ai été étonné quand je suis arrivé à l’AS Monaco de voir la caisse qu’il avait physiquement, de son volume de jeu. Et puis de sa gentillesse. C’était un pote, on était toujours fourrés ensemble. J’ai adoré connaître ce mec, jouer avec, et puis surtout il fait une belle carrière quand même. Quand t’es en sélection de Belgique alors qu’il y avait une grosse génération à cette époque, et que tu joues à Monaco, Bordeaux, Auxerre et à l’Inter Milan, c’est pas rien. C’était une star mondiale. Quand je vois les joueurs qu’on encense aujourd’hui après trois bons matchs…

Quand David Trezeguet est arrivé pour faire un essai chez nous, il y avait Jeannot Tigana au poste d’entraîneur. On avait fait un petit jeu, et après l’entraînement on est allés à 3-4 dans le bureau du coach avec Franck Dumas notamment. On a dit à Jean : "Il faut le garder le petit, faut pas le laisser partir !"
Éric Di MecoConsultant RMC

D’autres phénomènes t’ont-ils impressionné ?

Il y a eu Sonny (Anderson) à l’OM, qu’on n’avait pas du tout vu venir du Servette Genève, et qui m’a suivi ensuite à Monaco. On était forcément très potes. Après j’ai vu arriver Thierry Henry et David Trezeguet. D’ailleurs l’anecdote sur lui on la connait déjà. Mais quand David est arrivé pour faire un essai chez nous, il y avait Jeannot Tigana au poste d’entraîneur. On avait fait un petit jeu, et après l’entraînement on est allés à 3-4 dans le bureau du coach avec Franck Dumas notamment. On a dit à Jean : « Il faut le garder le petit, faut pas le laisser partir ! » A chaque fois qu’il avait un ballon, il frappait au but et il cadrait. On s’est dit entre nous : « C’est quoi ce mec là? » J’ai vraiment ce souvenir vivace de ce premier entraînement de David. Et d’ailleurs derrière il signe son contrat pro direct. C’était impressionnant.

Tu nous parlais d’Enzo Scifo. Il fait partie de ces joueurs techniques qui sont passés par l’AS Monaco, comme Rui Barros, Marcelo Gallardo, plus récemment Bernardo Silva…

Il y a eu aussi Ali Benarbia qui a été énorme. Mais de toute façon l’AS Monaco a toujours eu cette philosophie du beau jeu. J’ai même le souvenir d’un de mes premiers matchs quand j’étais tout petit, dans l’ancien Stade Louis-II. Je jouais contre la D3 de l’AS Monaco, et derrière il y avait Monaco – PSG. Et il y avait des joueurs extraordinaires, que j’ai connus ensuite à Toulon : Albert Emon, Christian Dalger, Raoul Noguès. Il y a eu une génération de joueurs merveilleux à l’AS Monaco à cette époque.

C’est aussi pour cela qu’il y a autant de supporters de l’AS Monaco partout en France ?

C’est vrai. J’ai toujours été impressionné de voir le nombre de supporters présents à l’extérieur, alors qu’on focalise souvent sur le Stade Louis-II. Je l’ai vécu quand j’ai commenté la campagne de l’AS Monaco en Ligue des Champions avec Christophe Josse en 2014-2015. Partout où Monaco allait, les supporters étaient nombreux, ils faisaient beaucoup de bruit. À Arsenal notamment, à la Juve. Et ces supporters-là qui n’ont pas d’attache géographique avec l’AS Monaco, c’est le jeu, la culture du jeu qui les a attiré vers ce club-là, ce n’est pas un hasard.

Justement, as-tu vécu des émotions fortes avec l’AS Monaco de l’autre côté, depuis ton poste de consultant ?

J’ai bien aimé l’interview de Christophe Josse pendant les fêtes, dans laquelle il y a les vidéos d’Arsenal notamment, où on devient dingos parce que le match est fou. Parce que l’AS Monaco est énorme, et qu’ils marchent sur les Gunners. Même à la Juve. Je me souviens que le petit Anthony Martial doit avoir un penalty. On avait été frustrés par l’arbitrage. Donc on avait vécu cette campagne avec plaisir car cette équipe était avant tout enthousiasmante. C’étaient des gros matchs contre des grosses équipes qui représentaient quelque chose en Europe. Et puis ce qui est bien avec la Ligue des Champions, c’est que tu peux être un peu partial, tu peux t’enflammer un peu pour les équipes françaises. Tu n’es pas obligé d’être neutre comme quand tu commentes la Ligue 1. Et là ils nous avaient permis de nous lâcher, et avec Christophe cela fait partie de grands souvenirs aux commentaires. On en parlait encore récemment.

Quand je commente la campagne européenne de l'OM cette saison, je fais le job mais je souffre intérieurement. Une souffrance de supporter. Il y a des soirs où tu essayes malgré tout de rester digne, mais c’est compliqué. Il y a ce fameux match à Porto (défaite 3-0) où ça part un peu en vrille dans les commentaires, parce qu’on est complètement désespérés.
Éric Di MecoConsultant RMC

Parlons un peu de ton club de cœur maintenant. Ce n’est une surprise pour personne, l’attachement que tu portes pour l’OM…

Forcément, j’ai passé 14 ans dans ce club, je vis toujours à Marseille aujourd’hui, mes enfants y sont nés. Une fois que j’ai terminé ma carrière à Monaco, j’ai été élu pendant 13 ans adjoint au maire. Donc ça va plus loin que le football. Disons que je suis d’Avignon à la base, donc j’étais déjà supporter de l’OM déjà tout petit. Venir dans ce club et rentrer au centre de formation c’est déjà quelque chose. Ensuite y réussir c’est encore un plus. Et puis passer une grande partie de ta carrière et gagner des titres, c’est le summum. Donc c’est un attachement particulier, je suis viscéralement attaché à la ville, et comme le club fait partie de la ville, cela fait partie de moi. Je n’ai pas le détachement que certains peuvent avoir. Je le reconnais.

C’était donc difficile parfois pour toi de commenter l’OM, non ?

Surtout cette année, quand je commente la campagne européenne du club, je fais le job mais je souffre intérieurement. Une souffrance de supporter. Il y a des soirs où tu essayes malgré tout de rester digne, mais c’est compliqué. Il y a ce fameux match à Porto (défaite 3-0) où ça part un peu en vrille dans les commentaires, parce qu’on est complètement désespérés. Mais c’est très compliqué quand tu commentes ton club de cœur et que ça tourne mal. Je souffre dans ma chair.

D’autant que tu as connu le club au summum…

C’est certain, après tu sais très bien que dans la vie d’un supporter il y a toujours des moments plus compliqués. Normalement je devrais avoir un certain détachement par rapport au fait que j’y ai joué. Mais c’est dur. Surtout que je travaille avec des mecs qui me chambrent le lundi quand ça a mal tourné (sourire). Parfois je souffre durant un match, car je sais que je vais souffrir encore plus le lundi. Je n’arrive pas à avoir ce détachement, par rapport à certains potes qui ont également joué pour l’OM. Par exemple le PSG – OM l’an dernier, j’étais au restaurant avec des potes. Quand j’ai vu qu’il y avait 4-0 à la mi-temps, j’ai pris mon scooter et je suis rentré chez moi.

Comment vis-tu la période actuelle où il n’ y a plus de public dans les stades ? Est-ce que ça altère ta passion ?

En tant que passionné de foot, j’aime toujours autant me mettre devant un match. S’il n’y avait pas le couvre-feu, évidemment je sais qu’on serait allé au resto entre potes pour aller voir le match samedi soir. Parce que pour moi c’est ça le foot. Mais ça ne m’empêchera pas de regarder Monaco – OM ce samedi, un gros match de Coupe d’Europe ou bien des affiches des championnats étrangers. Quand il y a des gros chocs, je me mets toujours devant. Donc non ça n’a pas entaché ma passion, parce qu’on a été sevrés de football pendant plusieurs mois. Même s’il est vrai que c’est triste sans public, je trouve que c’est bien que ça continue à jouer.

Pour moi, commenter un match, c’est le faire au stade avec du monde pour vivre des émotions, s’enflammer. Si c’est faire le job dans une cabine loin de tout, sans ambiance et sans passion, c’est un boulot du coup. Et pour moi ce métier doit rester une passion, un truc qui te fasse vibrer.
Éric Di MecoConsultant RMC

Et en tant que consultant ?

De ce point de vue là, c’est différent. Par exemple, dimanche dernier j’ai commenté Liverpool – Manchester United en cabine à Paris. Déjà quand t’es loin, en plus sans public, sans compter que c’était un match vraiment moyen… Là c’est clair que quand je sors de ce genre de match, je me dis que c’est peut-être le moment d’arrêter le commentaire. Déjà que je ressentais le fait que j’étais un peu arrivé au bout de l’exercice. Je ne dis pas que j’ai pris ma décision, mais en tout cas je me pose la question. Pour moi, commenter un match, c’est le faire au stade avec du monde pour vivre des émotions, s’enflammer. Si c’est faire le job dans une cabine loin de tout, sans ambiance et sans passion, c’est un boulot du coup. Et pour moi ce métier doit rester une passion, un truc qui te fasse vibrer. Ce qui se passe en ce moment commence à me peser effectivement.

Malgré tout, on imagine que tu prends toujours autant de plaisir à participer aux émissions sur RMC ?

Bien sûr, j’ai la chance de faire une émission avec des potes, avec Vincent (Moscato), qui est plus sur la forme que sur le fond, et où le prétexte est le sport. Mais ça reste un show. Il y a des débats, et les gens qui nous écoutent en général rentrent du boulot, donc on est là pour déconner, pour les divertir. Ensuite j’interviens parfois dans l’After Foot ou dans Top of the Foot où là c’est vraiment 100% foot et là ça me permet d’assouvir ma passion pour le foot et de parler “sérieusement” de ce sport.

Pour finir, tu sais qu’on risque de te chambrer après cette interview, comme ça été le cas pour Jérôme Rothen ?

Oui je m’en rappelle, c’était dans l’After. De toute façon on sait qu’à chaque fois qu’il y en a un qui fait une interview à droite ou à gauche, tu es sur que derrière c’est repris, amplifié, déformé. Donc je sais ce qui m’attend. Le problème avec Jérôme, c’est qu’il aime tellement chambrer et il s’aime tellement, qu’il faut s’attendre au retour de bâton (sourire). Mais généralement il le prend bien, parce qu’il sait que c’est le jeu.

Rise. Risk. Repeat.