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Partout Toujours 25 avril 2021, 11:00

Hugo Bossard : "J’ai suivi le Real sur RTL sur mon radio-réveil"

Hugo Bossard : "J’ai suivi le Real sur RTL sur mon radio-réveil"
Pour célébrer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur (hors période de Covid), asmonaco.com vous propose avec Triangle Intérim une série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Pour ce dix-huitième épisode, partez à la découverte d'Hugo, originaire du Maine et Loire, à 40 kilomètres d'Angers.

Le match aller contre Angers avait été une promenade de santé pour les hommes de Niko Kovac (3-0), marqué notamment par la première passe décisive de Caio Henrique avec la Diagonale sur ses épaules. A cinq journées du terme du championnat et alors que l’AS Monaco est positionné à la troisième place, la manche retour de ce dimanche face au SCO (17h05) est donc primordiale dans la course à l’Europe, face à un adversaire en grande perte de vitesse. L’équipe de Stéphane Moulin, qui quittera le club en fin de saison, reste en effet sur cinq matchs sans victoire en championnat et a connu une sévère élimination en Coupe de France face au PSG (5-0).

2003-2004, la genèse d’une passion pour l’AS Monaco

Alors que le match se déroulera de nouveau à huis-clos, Hugo Bossard ne pourra donc pas encourager les Rouge et Blanc au Stade Raymond-Kopa, lui qui a eu l’occasion de réaliser plusieurs déplacements dans ce stade. Originaire de Cholet dans le Maine et Loire, à 40 km d’Angers, c’est bien de l’AS Monaco dont il est tombé amoureux, malgré la proximité avec la ville de Nantes. Une formation supportée par son père.

Non, ce qui a fait pencher la balance en faveur des Monégasques est l’épopée en Ligue des Champions en 2003-2004 puisque c’est à cette époque que ce journaliste de 26 ans commençait à suivre le football. Mais plus que ce fantastique parcours, c’est le match retour face au Real Madrid qui lui est resté gravé dans la mémoire. Une rencontre qu’il explique avoir suivie sur son radio-réveil. Une anecdote parmi tant d’autres pour ce supporter qui encourage le Club de la Principauté depuis 17 ans maintenant. Avant le déplacement de Wissam Ben Yedder et ses coéquipiers, rencontre avec Hugo Bossard dans l’Ouest de la France.

Bonjour Hugo. Pour commencer, quand es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?

Je suis supporter depuis 2003-2004 et l’épopée en Ligue des Champions. Cela correspond à la période où je commence à jouer au foot en club, à m’intéresser au football. J’ai eu la chance de suivre cette équipe-là. Nous sommes beaucoup de ma génération à supporter Monaco parce qu’ils gagnaient et je suis resté amoureux de l’équipe et accroché à ce club. A part le match du Real, je n’ai pas de souvenirs très précis de cette époque-là. C’était plus une période. Il y a sûrement dû y avoir un déclencheur mais je n’en ai pas le souvenir. Donc oui, c’est vraiment la double confrontation face au Real qui m’a le plus marqué.

As-tu eu l’occasion de venir au Stade Louis-II ?

J’y suis venu quand j’étais petit avec mes parents parce qu’on était en vacances pas loin. Je l’ai juste visité, je n’ai pas vu de match dans cette enceinte. J’avais prévu d’y aller lors du quart de finale de Ligue des Champions face à la Juventus Turin en 2015. Je m’étais dit : « Ce coup-ci, j’y vais ». Je commençais à travailler, donc j’avais mis des sous de côté. Et je me suis rendu compte que les places étaient réservées aux habitants des Alpes-Maritimes. J’avais alors dû annuler au dernier moment mon déplacement. C’est un projet que je garde en tête.

As-tu pu réaliser des déplacements ?

Je ne suis jamais allé dans un parcage visiteur, à proprement parler. Mais je les ai vus régulièrement à la Beaujoire quand ils étaient en Ligue 1 avant 2013. Je suis allé les voir en Ligue 2 contre Angers au stade Jean-Bouin (aujourd’hui rebaptisé Stade Raymond-Kopa). Comme Angers est également remonté en Ligue 1, j’ai pu aller les voir. A Nantes aussi.

J’ai aussi été voir les finales de Coupe de France en 2010 au Stade de France contre Paris et de Coupe de la Ligue en 2017 à Lyon. Mais à chaque fois que je vais dans ces deux stades, j’essaie de prendre des places à côté du parcage. Je n’y vais jamais car j’ai souvent des copains qui ne sont pas forcément supporters de Monaco. Je ne veux pas leur imposer. Mais le fait d’être à côté, je peux chanter avec le parcage et porter mon maillot tranquillement.

Quel est ton meilleur déplacement ?

Je n’ai pas vu beaucoup de victoires de Monaco. Mais je dirais le match à la Beaujoire en 2014-2015 avec le retour de blessure de Radamel Falcao. C’était la superstar du club à ce moment-là. J’étais comme un fou de le voir. On avait gagné 1-0 grâce à un but de la tête de l’attaquant colombien justement.

Il y a également un match contre Angers où j’avais eu la chance de voir en loges, à l’époque de la Ligue 2. Ce n’était pas les plus belles années du club. Mais le voir en loges, c’était assez marrant. Et c’était la première fois que je voyais Monaco jouer à Angers. C’est un souvenir qui restera. Il y a bien sûr les souvenirs en finale de coupe, mais avec la défaite, tu repars forcément avec un peu d’amertume. Ce ne sont pas ceux dont j’ai envie de me souvenir le plus.

Quel est le match qui reste gravé dans ta mémoire ?

Je pense au match retour contre le Real Madrid en 2003-2004. Comme j’étais assez jeune, mes parents étaient assez stricts sur le fait que je ne puisse pas regarder les matchs ou alors que la première mi-temps. Du coup, je suivais le résultat du match sur mon radio-réveil en écoutant RTL. J’étais comme un fou, au milieu du lit et finalement à sortir de ma chambre et regarder avec mon père en bas. C’est le plus vieux souvenir que j’ai d’un match de Monaco et l’un des plus beaux.

Après, il y a eu aussi des beaux matchs en Ligue des Champions. Je pense notamment à la double-rencontre contre Manchester City. Elle restera forcément gravée dans la mémoire. Le début du match aller est incroyable et tu sentais qu’il y avait un truc de magique avec cette équipe cette année-là.

Quel est le joueur qui t’a le plus marqué ?

Ludovic Giuly, parce que même encore aujourd’hui, c’est l’ami du club. C’est à la fois le symbole de 2003-2004, c’est le gars qui revient quand on est en Ligue 2. C’est le joueur le plus marquant. Après quand on est remontés en Ligue 1, le joueur dont j’ai été vraiment fan et qui symbolisait le renouveau de Monaco, c’est Fabinho. J’adorais et j’adore toujours sa façon de jouer. Je le trouve intelligent sur le terrain. Il est capable de faire des passes incroyables qui transpercent les lignes et à la récupération, c’est un patron.

Je suis très heureux de le voir à Liverpool. Il fait partie des rares qui sont restés après l’année du titre. J’étais vraiment content qu’il reste. J’aurais aimé qu’il reste encore plus longtemps. Sur ces dernières années, c’est vraiment lui qui m’a le plus marqué et celui que j’ai le plus aimé.

Possèdes-tu des maillots ?

J’ai longtemps gardé un maillot qui datait de 2010 environ. Je ne suis pas trop maillots mais j’en ai acheté un lorsque Cesc Fàbregas est arrivé à Monaco. C’est un joueur que je suivais depuis longtemps, que j’ai toujours aimé. Lors des premières rumeurs de transfert, je n’osais pas y croire. Je m’étais dit, s’il signe au club, j’achète son maillot.

Du coup, je l’ai acheté avec le numéro 44 dans le dos puisque Jean-Eudes Aholou avait le numéro 4 à l’époque. C’est un beau maillot vert floqué Fabregas avec le 44 dans le dos. Je suis tellement heureux qu’il soit à Monaco aujourd’hui. Quand il rentre, il donne de la confiance aux jeunes qui l’entourent. Cela ne peut apporter que du positif d’avoir un joueur dans son effectif. Ce qu’il représente, c’est beau.

Comment vois-tu la fin de saison du club ?

En 2017, il y a eu du suspense avec le PSG. Mais là, être en course avec trois autres équipes qui se tiennent en quatre points, c’est passionnant à vivre. Tous les week-ends, je scrute les résultats pour voir si l’un a fait un faux pas. On a envie de croire au plus beau mais on sera déjà très contents s’il y a la qualif’ en Ligue des Champions. Il ne faut pas faire de faux pas. Quand on voit la forme des autres équipes, on est l’équipe qui produit le plus beau jeu.

J’ai envie de croire qu’on va au moins garder cette troisième place. C’est difficile de faire des pronostics car on n’est jamais à l’abri d’un faux pas. On n’a pas notre destin entre nos mains mais s’il y a quelque chose de plus beau à la fin, on sera tous très heureux.

Comment imagines-tu le match face à Angers ?

Angers n’est pas sur une très bonne dynamique. Ils n’ont plus grand-chose à jouer et Stéphane Moulin s’en va à la fin de saison. J’ai l’impression qu’ils sont un peu en roue libre. Ils restent sur deux 3-0 en championnat. J’espère qu’on aura une large victoire mais cela reste Angers. Il est vrai que domicile-extérieur cette année ne veut pas dire grand-chose mais cela reste une équipe qui peut avoir du caractère. Peut-être qu’après deux défaites comme ça, ils auront envie de faire mieux et se rebeller un peu.

Mais on a largement les moyens de les battre. Je ne crains pas trop leur attaque mais c’est une équipe très bien structurée et bien organisée. Si on bute sur leur défense en début de match, cela pourrait être dur de trouver la faille à un moment donné. Mais en ce moment, rien ne nous résiste donc on va espérer que cela. Je pense quand même qu’il y aura une victoire large. Je veux y croire.



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Rise. Risk. Repeat.