Sébastien : "Le match face au Real Madrid me restera gravé à vie"

C’est une passion qui dure depuis près de 35 ans. Supporter de l’AS Monaco depuis le début des années 1990, grâce notamment au célèbre maillot à la Diagonale, Sébastien continue de suivre le club de la Principauté assidûment. Celui qui fait partie de la nouvelle antenne dans le Vaucluse, Munegu 84, sera en effet présent dans le parcage du Stade Vélodrome, ce dimanche (20h45) pour pousser les Rouge et Blanc à décrocher la victoire. Interview. 🎙️

Bonjour Sébastien. Depuis combien de temps et pour quelles raisons supportes-tu l’AS Monaco ?

Je supporte l’AS Monaco depuis le début des années 1990, avec en point d’orgue 1993 où il y avait Jürgen Klinsmann, Youri Djorkaeff, et ainsi de suite dans l’effectif. C’est toujours un club qui m’a attiré, à commencer par la particularité du maillot à la Diagonale. Le voir à la télévision sur Canal+ est quelque chose qui m’a plu.

Et puis, il y a tous les joueurs que le Club arrivait à faire venir, ainsi que ceux qui sont sortis du centre de formation, comme Thierry Henry, David Trezeguet ou Emmanuel Petit. J’aime les choses qui sortent de l’ordinaire, c’est donc comme ça que je suis tombé amoureux. Mon premier match était en 1993 et j’étais allé voir l’AS Monaco face à Metz. Jean-Luc Ettori gardait encore les buts.

Comme tu es originaire du Vaucluse, la plupart de tes connaissances supportent-elles Marseille ?

Non, du tout. Mon père est pour l’AS Saint-Etienne et mon frère m’a suivi car il supporte lui aussi l’AS Monaco. Nous sommes d’ailleurs tous les deux dans la même association, Munegu 84, qu’on a créée il y a deux mois. J’ai grandi dans un village avec un peu moins de 2000 habitants et c’était beaucoup Marseille, un peu de Stéphanois et un peu de Bordelais. J’étais pratiquement l’un des seuls à être pour les Rouge et Blanc, même si la rivalité était davantage concentrée sur les années collège et lycée, où il y avait beaucoup plus de Marseillais.

Qui seraient les joueurs qui t’ont le plus marqué en tant que supporter du club ?

En plus de Jürgen Klinsmann et Youri Djorkaeff, il y a aussi Enzo Scifo. J’ai beaucoup aimé Rafael Marquez, Lucas Bernardi, Shabani Nonda et plus récemment Radamel Falcao, Kylian Mbappé ou Fabinho. Ce sont des joueurs qui ont eu une grosse carrière et ont marqué les époques. Si je ne devais en retenir qu’un, je dirais Bernardi. C’est un joueur que j’aimais beaucoup dans son jeu et sa mentalité, il était vraiment génial. Il a cet aspect sud-américain, cette grinta et cette rage de vaincre qui font la différence.

Hormis Monaco-Metz en 1993, as-tu fait d’autres matchs à domicile?

J’en ai fait beaucoup. Celui qui me marquera à vie est le match face au Real Madrid en 2004. Je connaissais très bien le parrain de Vincent Muratori, qui était à cette époque au centre de formation, et qui avait pu m’obtenir des places. Plus récemment, je suis allé voir le duel contre Manchester City en début de saison. Le trajet fait en sorte qu’on ne peut pas y aller tous les week-ends malheureusement car il y a 3h30 de route.

As-tu par ailleurs effectué des déplacements pour voir l’AS Monaco à l’extérieur ?

J’ai fait pas mal de déplacements quand on était en Ligue 2, comme à Nîmes. Je suis aussi allé à Montpellier, lorsqu’il y avait Radamel Falcao, Layvin Kurzawa et compagnie, et à Saint-Etienne avec mon frère. On avait fait la surprise à mon père en lui payant la place. Au Vaucluse, c’est compliqué parce que Lyon est à 2h, Saint-Etienne, à 2h30, Marseille, à 1h30, tout comme Montpellier. Ce n’est pas simple pour se déplacer et pouvoir faire tous les matchs.

Et lorsque tu as fait ces déplacements, es-tu en parcage ?

Non, c’était toujours en tribune avec les supporters locaux car on m’avait offert les places lors du match à Montpellier, pareil à Nîmes et Marseille. Ce sera donc mon premier déplacement en parcage ce week-end au Vélodrome. Quand mon frère m’a dit qu’on avait la possibilité d’aller au match, je lui ai dit que c’était avec plaisir. J’espère une victoire donc je vais dire un 3-2 pour l’AS Monaco.

Possèdes-tu une collection de maillots ?

J’en ai quelques-uns, oui. Le dernier que j’ai obtenu est le maillot Third de la saison du Centenaire, le blanc crème avec le sponsor APM Monaco. Sinon, j’en ai floqué aux noms de Bernardo Silva, Lucas Bernardi forcément ou Javier Saviola. Je possède également un maillot que j’avais acheté à la boutique, qui était rayé rouge et blanc en 2005-2006. J’ai beaucoup de maillots d’entraînement en revanche que j’utilise pour faire du sport et j’ai acheté le jogging avec le short blanc et noir cette année.

Quelle serait la plus belle saison que tu as vécu en tant que supporter ?

Ça restera 2003-2004 lorsqu’on atteint la finale de la Ligue des Champions. On avait un grand entraîneur sur le banc, Didier Deschamps, qui a débuté sa carrière chez nous et une équipe sur qui personne n’aurait misé avant le début de la compétition. Il faut se rendre compte que l’on a battu la grande équipe du Real Madrid.

Et puis, le fait de pouvoir participer à une finale de champions fait que cela reste la saison la plus belle, et je pense que c’est le cas pour beaucoup de supporters du club. Il y a également 1997-1998 où on se fait éliminer en demi par la Juventus, après avoir battu Manchester United en quart de finale.

🇫🇷 David Trezeguet at Old Trafford #OTD in 1998 🚀🎯#UCL | @AS_Monaco_EN pic.twitter.com/7kqVxM3sWI

— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) March 18, 2020

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