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Partout Toujours 27 janvier 2023, 14:05

Kevin : "Je suis monté seul à 16 ans voir la finale de Ligue des Champions"

Kevin : "Je suis monté seul à 16 ans voir la finale de Ligue des Champions"
Pour honorer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur, asmonaco.com poursuit sa série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Pour ce 9e volet de la saison 2022-2023, partons à la rencontre de Kevin, habitant près de Marseille et fan de l'AS Monaco.

Kevin Viale, 35 ans, est supporter de l’AS Monaco depuis la fin des années 1990. Né à Toulon et habitant aujourd’hui à Sanary-sur-Mer à quelques kilomètres de Marseille, il est abonné au Stade Louis-II depuis plus de 20 ans et n’hésite pas à faire environ 350 kilomètres de voiture pour aller encourager les Rouge et Blanc. Rencontre avec ce supporter qui vit pleinement sa passion avec son papa. Interview.

L’un des premiers matchs que j’ai vu était face à Newcastle en 1997 lorsque l’on gagne 3-0. Puis je suis allé avec mon père au Stade Louis-II voir mon premier match le 17 octobre 1998 face à Montpellier (victoire 2-0 sur un doublé de Robert Spehar ndlr.).
Kevin VialeSupporter de l'AS Monaco

Bonjour Kevin. Depuis quand es-tu supporter de l’AS Monaco ?

C’est le cas depuis la saison 1996-1997. L’un des premiers matchs que j’ai vu était face à Newcastle en 1997 lorsque l’on gagne 3-0. Puis je suis allé avec mon père au Stade Louis-II voir mon premier match le 17 octobre 1998 face à Montpellier (victoire 2-0 sur un doublé de Robert Spehar ndlr.). L’année d’après, nous nous sommes abonnés en première et depuis nous allons voir tous les matchs de l’AS Monaco au stade.

On peut dire que c’est une histoire de famille.

Oui on va dire ça. En fait, mes parents ont divorcé à la fin des années 1990 et ça m’a beaucoup rapproché de mon père. Il aimait beaucoup le foot et pouvait partir de Toulon pour aller à Monaco. Il allait alors au restaurant avec des amis et allait voir plein de matchs dans la même journée. Il pouvait partir à 8h et rentrer à minuit. Cette passion s’est transmise de père en fils. On a donc pris l’abonnement ensemble et depuis la saison 99-2000 où on a été champion de France, on va à tous les matchs. On fait environ 350 kilomètres aller-retour. C’est plutôt pas mal.

Tu as donc dû voir des centaines de matchs au Stade Louis-II.

Oui, il n’y a qu’une saison où j’ai dû en rater quatre ou cinq, c’était lors de la saison 2007-2008 parce que je n’avais plus personne au travail pour me remplacer. Mais sinon depuis, on est vraiment allé regarder tous les matchs, et ce même lorsque nous sommes descendus en Ligue 2. J’ai gardé tous mes billets donc je me rappelle des matchs que j’ai pu voir.

On bat Madrid à domicile et personne ne pouvait vraiment le prévoir vu l’équipe qu’ils avaient. Par contre face à Manchester City, j’avais dit à mon père, au retour de l’Etihad, que nous allions gagner 3-1. L’équipe était tellement au-dessus de tous, City n’était pas bon défensivement. J’ai parié sur la victoire et la qualification. Je voulais mettre le score exact aussi mais mon père m’a dit que c’était suffisant.
Kevin VialeSupporter de l'AS Monaco

Parmi ces rencontres, quel est ton plus beau souvenir au Stade ?

Je dirais Monaco face au Real en 2003-2004 sans hésitation. On bat Madrid à domicile et personne ne pouvait vraiment le prévoir vu l’équipe qu’ils avaient. Par contre face à Manchester City, j’avais dit à mon père, au retour de l’Etihad, que nous allions gagner 3-1. L’équipe était tellement au-dessus de tous, City n’était pas bon défensivement. J’ai parié sur la victoire et la qualification. Je voulais mettre le score exact aussi mais mon père m’a dit que c’était suffisant.

Tu es allé voir la rencontre aller à Manchester. Ça devait être fou. Je suppose que tu as fait d’autres déplacements ?

Oui, l’ambiance était dingue au match aller. On avait pu faire tout le cortège avec l’ensemble des supporters. Et même si on avait perdu, la rencontre était magnifique. Dans la foulée, nous sommes allés au Juventus Stadium et c’était un peu moins drôle forcément. Je suis allé aussi à Dortmund. Lorsque je suis arrivé en tribunes, j’ai vu que le mur n’était pas jaune en face de nous et je suis ressorti ensuite pour l’attentat.

Le lendemain, je n’avais malheureusement pas pu rester parce qu’on était partis à trois et un devait aller travailler. Je suis également allé à Arsenal. En fait, dès qu’on peut avec des amis, on part et on reste deux jours là-bas où l’on visite la ville et l’on regarde le match ensuite. J’ai aussi vu la rencontre à Benfica où l’on perd 1-0 en 2014. On peut dire que j’en ai fait pas mal.

Et ton ratio victoires-défaites, il est comment alors ?

A domicile, je vois beaucoup de victoires mais c’est vrai que c’est plus compliqué à l’extérieur. A Marseille, j’ai dû en voir quelques-unes et à Saint-Etienne, j’ai notamment vu le premier but d’Ernesto Chevanton sous nos couleurs lors d’un succès 1-0 en 2004-2005. Je suis souvent allé à Geoffroy-Guichard parce que Bafétimbi Gomis, originaire de Toulon, nous donnait des places. A Nice, je crois avoir vu trois victoires. Les rencontres où j’ai moins de chances, c’est en réalité en Ligue des Champions. Je suis également allé à Gelsenkirchen pour la finale de la Ligue des Champions face à Porto.

Vivre cette expérience à 16 ans, ça devait être dingue… 

C’est clair. J’étais monté tout seul alors que je n’avais donc pas encore 17 ans parce que mon père ne pouvait pas venir. Ma mère m’a amené à Monaco pour prendre des places au guichet. Sauf que comme j’étais mineur, je ne pouvais pas partir seul.

Finalement, une personne âgée à côté de moi leur a dit qu’il me prenait sous sa responsabilité. Il a signé la décharge, j’ai pris ma place et je ne l’ai pas vu du déplacement ensuite. Malgré la défaite, j’ai eu la chance de faire une finale de Ligue des Champions dans un stade magnifique. Je pense que sans la blessure de Ludovic Giuly, le match aurait été différent mais on ne saura jamais. Je suis persuadé qu’on en refera d’autres.

J’essaie de prendre un maillot chaque année depuis qu’on est abonnés. Mon premier était celui de Marco Simone. C’était un maillot Coupe d’Europe bleu/rouge très foncé que je trouvais très joli. Et à partir de là, c’est un à trois par saison plus ceux que j’ai réussi à avoir avec des joueurs. Je pense que je ne dois pas être loin de la soixantaine. J’aimerais pouvoir les encadrer mais ça commence à être compliqué (rires).
Kevin VialeSupporter de l'AS Monaco

J’ai vu sur Twitter que tu possèdes beaucoup de maillots également.

Oui j’essaie de prendre un maillot chaque année depuis qu’on est abonnés. Mon premier était celui de Marco Simone. C’était un maillot Coupe d’Europe bleu/rouge très foncé que je trouvais très joli. Et à partir de là, c’est un à trois par saison plus ceux que j’ai réussi à avoir avec des joueurs. Je pense que je ne dois pas être loin de la soixantaine. J’aimerais pouvoir les encadrer mais ça commence à être compliqué (rires).

A l’ancienne boutique de Monaco, j’avais par exemple réussi à récupérer le maillot gris Ligue des Champions de Flavio Roma dont il ne s’était pas servi. Il est brodé, c’est un maillot magnifique. J’ai encadré le maillot de Bernardo Silva ou celui de Caio Henrique avec le numéro arc-en-ciel. J’ai également la sœur de Benoît Badiashile qui a envoyé le maillot de son frère à mon papa. C’était très adorable.

En tant que fan du Club, j’imagine que tu es déjà monté à la Turbie ?

Oui bien sûr et je me souviendrai toute ma vie de cette anecdote d’un jour après un entraînement. En fait, je suis une personne qui a du diabète et il faut que je mange à des heures régulières. Un des joueurs que j’adorais tout particulièrement était Jérôme Rothen. Je voulais absolument le voir pour avoir un autographe et peut-être son maillot au cas-où à la fin.

Je regardais l’heure défiler et mon père me disait « mon diabète ». Je lui disais « ce n’est pas grave, je veux attendre ». Il est finalement arrivé et il me dit qu’il avait déjà promis son maillot à quelqu’un. Je suis reparti à 14h30 et mon taux de glycémie était monté en flèche. Je m’étais fait tuer par mon père pour avoir attendu pour rien en plus (rires).

On y allait également souvent lorsque les jeunes disputaient la Youth League parce que lorsqu’on va voir un match de Monaco, on y va pour la journée. On mangeait donc Café de la Fontaine à la Turbie puis on allait voir les matchs le soir au Stade Louis-II. Cette année, c’est dommage que le Club ne se soit pas qualifié pour la Ligue des Champions parce que le père de Sandro Bertolucci, qui est aussi originaire de Sanary, m’avait entraîné. Cela aurait été l’occasion de le voir.

Quel est ton joueur préféré dans l’histoire du Club ?

Il y a trois joueurs qui m’ont particulièrement marqué. Je pense d’abord à Marco Simone avec ses petites mèches blondes. Je m’étais exactement fait la même coupe de cheveux. Je l’adorais, c’était vraiment la classe à l’italienne. C’était un sacré joueur. Il y a aussi Marcelo Gallardo dans cette même époque. Une fois, on était montés voir un entraînement à la Turbie. Il faisait des transversales de 50 mètres avec Jean Petit. Je le voyais réaliser des contrôles dont je me demandais comment c’était possible. Le ballon restait dans ses pieds, c’était de la glu. Un véritable magicien qui savait tout faire avec un ballon.

Fernando Morientes également durant l’année où on a été en finale de Ligue des Champions. Et pour un gaucher, on va dire Bernardo Silva. Il est parti et a fait son message d’adieu que je pense sincère. C’est ce que j’aime avec ce joueur. Cette année, j’aime beaucoup Caio Henrique qui a un pied gauche de velours. Il délivre caviar sur caviar.

Un pronostic pour ce week-end ?

Alors il faut savoir que je suis superstitieux (rires). Je vais dire une victoire de Monaco avec un esprit de revanche par rapport au scénario du match aller. Je pense qu’ils vont être surmotivés et je l’espère parce que sinon, je ne pourrai pas sortir de chez moi pendant une semaine.

Habitant à côté de Marseille, il n’y a forcément que des supporters marseillais dans mes connaissances. Là, je joue en vétéran et n’y a que ça hormis une personne qui est pour Bordeaux. Je signe donc de suite pour une victoire 1-0 à la dernière seconde. En revanche, il ne faudra pas être cardiaque (rires).


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Rise. Risk. Repeat.