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Partout Toujours 03 octobre 2020, 14:30

Mikaël : "Monaco a l'ADN de la formation"

Mikaël : "Monaco a l'ADN de la formation"
Partout, toujours ! Pour célébrer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur, asmonaco.com propose avec Triangle Intérim une série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc, avec un portrait avant chaque déplacement. Troisième épisode avec Mikaël, habitant de Brest qui surveille de très près les jeunes pousses de l'Academy de l'AS Monaco.

Mikaël, c’est un supporter de l’AS Monaco depuis 1989 qui joue au poste de gardien. Un lien évident se fait immédiatement : Jean-Luc Ettori. « C’est lui qui m’a motivé, c’était vraiment l’exemple. Ensuite, différents joueurs sont arrivés, puis en grandissant petit à petit avec eux, l’AS Monaco est devenu une drogue… ». Mikaël ajoute : « On arrivait à attirer des joueurs champions du monde, des Argentins, des Italiens, des Allemands. Monaco a toujours eu ce côté cosmopolite ». Le tout, couplé à une formation très efficace.

Je regarde quasiment tous les matchs de l’Academy, et même si je ne les vois pas en direct, j’opte pour le replay. En tant qu’éducateur et vrai gourou de la tactique plutôt que de la technique, ça m’aide beaucoup.
Mikaël

Éducateur dans le milieu scolaire mais aussi dans son club de football, c’est ainsi avec fierté que Mikaël a vu plusieurs joueurs de l’Academy fouler la pelouse du Stade Louis-II lors de la victoire des Rouge et Blanc contre Strasbourg, dimanche dernier. « Quand on voit que le match contre Strasbourg se termine avec 4 jeunes issus de la formation du Club et toute une partie de l’équipe de nationalité française, ça rappelle de bons souvenirs », raconte Mikaël qui parle de l’AS Monaco comme un Club ayant « l’ADN de la formation ». Il temporise néanmoins : « Il faut faire attention à bien protéger nos jeunes joueurs car ils sont encore en phase d’apprentissage et n’ont pas encore toute leur maturité footballistique et humaine. C’est très bien de voir des joueurs comme Eliot Matazo ou Chrislain Matsima jouer, mais il ne faut pas les mettre trop vite sous les projecteurs avec une pression médiatique inutile. Le travail fait par le Club avec le Cercle Bruges est important. Il faut donner du temps de jeu à ces jeunes joueurs sans en attendre trop dès le départ. Les meilleurs n’ont pas tous explosé à 16-18 ans ! ».

« Une photo à Brest sous le soleil… Ce qui arrive parfois ! »

Auteurs de leurs premières minutes avec l’équipe professionnelle de l’AS Monaco, Eliot Matazo et Chrislain Matsima n’étaient pas inconnus aux yeux de Mikaël lorsqu’ils ont fait leur apparition. « Je regarde quasiment tous les matchs de l’Academy, et même si je ne les vois pas en direct, j’opte pour le replay. En tant qu’éducateur et vrai gourou de la tactique plutôt que de la technique, ça m’aide beaucoup », explique Mikaël qui aimerait beaucoup voir naître dans le futur un championnat avec les équipes réserves et les équipes jeunes des clubs professionnels dans les mêmes divisions en fonction des catégories. « Et puis aussi, ça fait vraiment très plaisir de voir certains anciens joueurs être restés dans le Club ces dernières années, car ça prouve qu’il y a encore des interactions avec ceux qui ont fait notre passé ».

Chrislain Matsima et Giulian Biancone, entrés face à Strasbourg, sont tous les deux issus de l’Academy de l’AS Monaco que Franck suit de très près

Comme il le peut, Mikael relie ainsi dans ses paroles son métier d’éducateur à sa passion pour l’AS Monaco. En décortiquant, aussi, les propos de l’entraîneur asémiste en conférence de presse. « Le match à Rennes était l’un des plus beaux depuis quatre ans. Mais lorsque Niko Kovac dit qu’on a perdu, sans se trouver d’excuse et en disant qu’on va travailler pour s’améliorer, c’est le bon message, analyse Mikaël. Et derrière, il le prouve, puisqu’on gagne ce match dans la difficulté contre Strasbourg. Jamais on n’aurait gagné ce genre de rencontre la saison dernière ! Contre Reims, Metz, Strasbourg, il faut une force de caractère pour réaliser ce que l’on a fait. Nous avons montré une rage de vaincre et c’est vraiment de bon présage. Même s’il y a un déficit collectif ou technique à un moment, l’envie des joueurs peut transcender toute l’équipe ».

Le match à Rennes était l’un des plus beaux depuis quatre ans. Mais lorsque Niko Kovac dit qu’on a perdu, sans se trouver d’excuse et en disant qu’on va travailler pour s’améliorer, c’est le bon message. Et derrière, il le prouve, puisqu’on gagne ce match dans la difficulté contre Strasbourg.
Mikaël

Heureux d’avoir retrouvé une partie de son AS Monaco d’antan avec une « remise en avant de la formation », Mikaël devra pourtant patienter avant de revoir ses protégés dans un stade. « L’année dernière, le match à Brest n’a pas eu lieu, je n’ai pas pu me rendre à Rennes, Lorient n’était pas en Ligue 1… Bref, ça commence à faire longtemps ». Longtemps, à tel point que les souvenirs de son dernier match ne sont pas totalement intacts : « C’était à Lorient ». Après quelques recherches, il s’agissait d’un déplacement victorieux chez les Merlus en janvier 2016 (2-0, buts signés Thomas Lemar et Joao Moutinho). Une éternité ! « Mais il ne faut pas oublier qu’on est à 1000km du Rocher, on est vraiment loin de tout », abonde ce supporter de l’AS Monaco venu passer ses vacances cet été en Principauté : « On a vu le stade de l’extérieur, mais malheureusement les séances à la Turbie étaient à huis-clos ». Sur le centre d’entraînement, Mikaël avoue d’ailleurs avoir « hâte de voir le centre de performance en fonction », voyant en ce futur bâtiment un « outil de travail exceptionnel ».

Malheureusement pour lui, cette éternité va encore durer. « Je crois que cette année, moi et mes partenaires de covoiturage ne verront pas l’AS Monaco, se désole Mikaël. On comprend pourquoi, mais c’est une frustration pour tout le monde ». Habitant sur Brest, il entendra peut-être pourtant les encouragement des supporters bretons, ce dimanche. « Je comprends qu’ils favorisent leurs abonnés plutôt que des visiteurs, avoue l’homme de 38 ans. Même si je pense que ce n’est pas 100 Munegu qui auraient été un problème. C’est encore plus dommage, car pour une fois j’avais un trou ce week-end ! » Sur les parcages monégasques, il ajoute : « Monaco a la chance d’avoir comme richesse ce public omniprésent à l’extérieur. Peu de clubs mobilisent autant de personnes ».

Quand on voit que le match contre Strasbourg se termine avec 4 jeunes issus de la formation du Club et toute une partie de l’équipe de nationalité française, ça rappelle de bons souvenirs.
Mikaël

C’est donc probablement depuis chez lui -contexte sanitaire oblige- que Mikaël devrait regarder le match entre le Stade Brestois et l’AS Monaco. « A la maison, avec un collègue ou deux qui seront bien évidemment pour Monaco… Sinon, ils ne seraient pas invités (rires). Même si on respecte les Pirates, on ne veut pas se faire chambrer au boulot le lendemain ». En attendant, un jour, de retrouver ses Rouge et Blanc en Bretagne, au bon souvenir du début des années 2000 : « J’ose espérer que, comme à l’époque de Didier Deschamps, l’AS Monaco retrouvera la Bretagne pour sa préparation estivale. On a un climat sein, avec de quoi accueillir ». La pluie, juste un cliché ? « C’est vrai que si on était allés au stade dimanche, on aurait été mouillés, surtout que la tribune n’est pas couverte. Mais bon, on est Brestois, pas en sucre ! ». Partout, Toujours, et par n’importe quelle météo : rien n’arrête la passion Rouge et Blanche.


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