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Partout Toujours 31 janvier 2021, 11:00

Alexandre Seiller : "J'étais en tribune deux jours après mon opération"

Alexandre Seiller : "J'étais en tribune deux jours après mon opération"
Pour célébrer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur (hors période de Covid), asmonaco.com vous propose avec Triangle Intérim une série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Partez à la découverte d’un supporter avant chaque déplacement. Onzième épisode aujourd’hui avec Alexandre Seiller, dans la région de Nantes.

Nantes – Monaco est un classique de Ligue 1 depuis bon nombre de décennies. Pour preuve, à eux deux, ces clubs historiques de l’élite cumulent 16 titres de champion de France. C’est aussi un des plus gros déplacements de l’année pour les deux équipes, puisque 800 kilomètres séparent le Stade Louis-II de l’antre de la Beaujoire. Et pourtant, il n’est pas rare de retrouver des fans Rouge et Blanc en Loire-Atlantique.

À 34 ans, Alexandre Sellier, père de deux enfants, a le coeur monégasque depuis sa tendre enfance. Cadre comptable de profession, le club de la Principauté dicte son quotidien, derrière son pseudo @alexsllr sur Twitter, où il ne cache pas son amour pour Ruben Aguilar, jusque dans sa bio.

Un déménagement à Menton qui a tout changé

Originaire de Saint-Nazaire, il déménage très jeune à Menton, sans savoir que l’AS Monaco va prendre une place prépondérante dans sa vie. Fan de football, il suit les exploits de son club de coeur depuis plus de vingt ans maintenant. Il faut dire que la dizaine de kilomètres entre son domicile et l’enceinte de Fontvieille à l’époque, lui permettait de se rendre facilement dans le jardin de ce qui allait rapidement devenir son équipe favorite.

Il a même affronté les équipes jeunes de l’AS Monaco lorsqu’il évoluait à l’Étoile de Menton, un rêve de gosse. Après notre dernier périple avec Pascaline Marcillet, supportrice monégasque à Montpellier, retour donc dans l’Ouest où nous avions fait un détour à Lorient il y a quelques semaines.

Bonjour Alexandre. Expliques-nous comment ta passion pour l’AS Monaco est-elle apparue ? 

A la base, je suis de Nantes. J’ai vécu entre 1994 et 1998 à Menton, juste à coté de Monaco. J’ai découvert le club de la Principauté l’année de mon arrivée car je commençais à faire du foot. Le parrain du club était Jean-Luc Ettori à l’époque. J’ai commencé à aller voir des matchs de foot quand j’avais 8-9 ans au Stade Louis-II. La proximité a permis de developper cette passion. Il y avait également des levers de rideaux lors des matchs de l’équipe professionnelle. J’ai eu l’occasion de jouer face aux équipes jeunes du Club quand j’étais en poussins avant un Monaco-PSG. C’était l’époque où George Weah et Luis Fernandez jouaient à Paris, c’est un beau souvenir.

J'aime bien la générosité de Ruben Aguilar, il répète sans arrêt les efforts, il est à fond de la première à la dernière minute. C'est un latéral moderne qui apporte offensivement. J'ai joué au même poste que lui quand j'étais plus jeune.
Alexandre Seiller

Parle-nous de ton lien avec un joueur monégasque actuel, Ruben Aguilar.

Je suis descendu il y a deux ans pour le premier match de Ruben Aguilar à Monaco face à Lyon, malheureusement à l’occasion d’une défaite 3 buts à 0 ponctuée d’un carton rouge. Je suivais déjà attentivement ce joueur lorsqu’il jouait à Montpellier. Quand il est arrivé en Principauté, j’étais ravi de le voir parmi nous. C’est un excellent joueur, l’AS Monaco était le club parfait pour qu’il poursuive sa progression. Je l’avais observé de près face à Lyon, il avait fait un super match. C’était un peu plus compliqué par la suite quand il était en concurrence avec Benjamin Henrichs. Il explose cette saison. J’aime bien sa générosité, il répète sans arrêt les efforts nécessaires, il est à fond de la première à la dernière minute. C’est un latéral moderne qui apporte offensivement. J’ai joué au même poste que lui quand j’étais plus jeune.

 

Quels sont les autres joueurs qui t’ont marqué avec le maillot Rouge et Blanc ?

Quand j’ai commencé à regarder les matchs de l’AS Monaco en 1994, il y avait des joueurs comme Youri Djorkaeff et Jürgen Klinsmann, c’était une très belle équipe. Puis je suis rentré sur Nantes, et j’ai vu l’éclosion de Thierry Henry, David Trezeguet et de Marcelo Gallardo notamment. Après, la fameuse épopée en Coupe d’Europe en 2004 face au Real Madrid a laissé une marque. On a souvent eu des joueurs exceptionnels en championnat mais aussi au niveau continental. Si j’avais un nom à retenir, ce serait peut être un joueur plus récent, Bernardo Silva. Sa conduite de balle, sa vitesse, sa technique étaient exceptionnelles, c’était un génie. Il avait un talent fou, il était vraiment au-dessus du lot. Il paraît simple dans sa façon d’être, comme Ruben Aguilar. Ils jouent au foot parce qu’ils ont cette passion, ils se font plaisir quand ils sont sur le terrain.

 

L'avant dernier match que j'ai vu au Stade Louis-II était le fameux Monaco - Borussia Dortmund en quart de finale de Ligue des Champions en 2017. Cela s'était organisé un peu au dernier moment. On avait pris l'avion le matin et on avait rejoint tous ceux qu'on connaît sur Monaco. On a même rencontré Jano Rességuié avant la rencontre.
Alexandre Seiller

As-tu l’occasion de venir régulièrement au Stade Louis-II ? 

Oui, bien sûr. Je me suis déjà rendu au Stade Louis-II quand j’étais jeune. J’étais trop petit pour aller dans le virage avec les Ultras, j’avais moins de 10 ans. J’assistais aux matchs avec ma mère, je n’allais pas en tribune avec tous les supporters. Elle m’amenait au match afin que l’on passe un bon moment ensemble. C’était très simple de se rendre à Monaco lorsque nous habitions à Menton. L’avant dernier match que j’ai vu au Stade Louis-II était le fameux Monaco – Borussia Dortmund en quart de finale de Ligue des Champions en 2017. Cela s’était organisé un peu au dernier moment. On avait pris l’avion le matin et on avait rejoint tous ceux qu’on connaissait sur Monaco. On a même rencontré Jano Rességuié avant la rencontre. On avait bien fêté le match, et je suis reparti le lendemain matin très tôt pour reprendre le travail l’après midi.

Quel match de l’AS Monaco est resté gravé dans ta mémoire ?

Ce n’est pas facile (il réfléchit). Je choisirais la rencontre aller-retour face à Manchester City en huitième de Ligue des Champions durant la saison 2016-2017. Les deux matchs sont fous. Le lob de Radamel Falcao est encore dans les mémoires. On encaisse cinq buts à l’aller mais on parvient quand même à se qualifier. C’était vraiment les montagnes russes. Il est selon moi au même niveau que le match face au Real en 2004, mais il est plus frais. Avant le coup d’envoi, on ne sait pas si l’équipe est prête à franchir ce palier sur le circuit européen. Puis on se rend compte que c’était une équipe hors normes.

Elle ne doutait de rien, elle donnait tout pour aller le plus loin possible dans la compétition. Mener 3-1 au match retour n’est pas un cadeau, il a fallu tenir pour préserver le score. Les joueurs n’ont rien lâché et ils l’ont fait. On a la chance d’avoir connu des jeunes bourrés de talent comme Kylian Mbappé, que je n’ai pas besoin de présenter. On aurait préféré qu’il parte à l’étranger pour qu’on n’ait pas à l’affronter, c’est un grand joueur. Puis des joueurs comme Benjamin Mendy, Fabinho, Thomas Lemar, Falcao ou Bernardo Silva ont amené une âme à cette équipe. Il y avait un bon alliage avec d’anciens joueurs de Ligue 2 comme Nabil Dirar, Danijel Subasic et Andrea Raggi. Ils étaient là dans les mauvais moments comme dans les meilleurs.

 

Je me suis fait opérer des ligaments croisés deux jours avant un match face à Nantes en Ligue 2. J'étais en tribunes visiteurs avec les béquilles. J'étais sous antidouleur pour profiter pleinement de l'occasion. À la fin du match, Valère Germain et Lucas Ocampos puis toute l'équipe sont montés dans le Kop, pour célébrer avec nous. C'était important pour eux de garder de l'avance au classement.
Alex Seiller

Parle-nous de tes déplacements…

Je fais tous les déplacements qui sont à proximité de chez moi que ce soit à Rennes, Nantes ou Angers, je vais en tribune visiteurs. Je rencontre d’autres gens que je connaîs grâce à Twitter. À force de faire ces déplacements, on rencontre de nouvelles personnes donc je me suis lié d’amitié avec certains. Il y a des têtes qui reviennent, on partage notre passion ensemble. Je me rappelle de deux matchs à l’extérieur. J’ai beaucoup de souvenirs à force de faire les déplacements. Le dernier match du titre à Rennes était de la folie, nous n’avions jamais été autant.

C’était une fête incroyable, à la fois pour les joueurs qui étaient déguisés sur le terrain et pour nous, les supporters, on était assurés de finir champion. On a partagé ce moment avec eux, pour clôturer une saison fantastique. Je pense aussi à un match en particulier, c’était face à Nantes en Ligue 2. J’étais en tribune deux jours après mon opération des ligaments croisés, avec des béquilles en plus de cela. J’étais sous antidouleurs pour profiter pleinement de l’occasion. À la fin du match, Valère Germain et Lucas Ocampos puis toute l’équipe sont montés dans le Kop, pour célébrer avec nous. C’était important pour eux de garder de l’avance au classement.

Pour terminer, comment appréhendes-tu cette rencontre face à Nantes dimanche ?

Nantes est dans une très mauvaise passe, ils sont sur leur record de matchs sans victoire (12). Raymond Domenech a besoin de résultats au plus vite. Il y a beaucoup de tractations autours de certains joueurs pour des départs à venir. Imran Louza est le joueur le plus talentueux de l’équipe, il faudra se méfier de lui. Je ne vois pas Nantes s’imposer, je vois un 2-0 pour l’AS Monaco. On doit continuer cette bonne série, les joueurs savent ce qu’ils ont à faire. Il faut rester dans le train des trois premiers du championnat.



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Rise. Risk. Repeat.