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Interview 04 mars 2023, 10:18

Sa blessure, l’Academy, Thierry Henry… Les confidences de Giulian Biancone

Sa blessure, l’Academy, Thierry Henry… Les confidences de Giulian Biancone
Avant le déplacement de l’AS Monaco sur la pelouse de Troyes (dimanche, 13h), nous sommes allés prendre des nouvelles du latéral formé en Principauté, actuellement en pleine réathlétisation post-blessure. Entretien.

Il a passé six années au pied du Rocher, de son arrivée au centre de formation en 2015, à la prépa’ de la saison 2021-2022, en passant par ses débuts en pro’… en Ligue des Champions ! Six années riches de rencontres, de hauts, de bas, mais surtout d’une progression constante vers le haut niveau.

Time to recover

Aujourd’hui passé à la deuxième phase de récupération après sa grave blessure au genou, Giulian Biancone s’est confié sur son parcours en Principauté, avant le duel entre ses deux anciennes équipes, l’AS Monaco et Troyes (dimanche, 13h). Rencontre avec l’actuel joueur de Nottingham Forest, déterminé à revenir plus fort et toujours aussi amoureux du club de ses débuts. Interview.

Bonjour Giulian. Pour commencer, donne-nous de tes nouvelles…

Ça va bien, ça va mieux. J’arrive maintenant à me débrouiller seul, je suis complètement autonome. Car après l’opération, j’étais en béquilles, avec une attelle, et puis ensuite j’avais des douleurs dans le genou quand je marchais trop longtemps. Aujourd’hui c’est fini, je n’ai plus mal, j’arrive à conduire, à courir, à marcher des longues distances et à rester debout sans ressentir de douleurs.

Crédits photo : Compte Twitter @BianconeMorgan

Qu’est-ce qui t’attend à présent ?

J’entame désormais la deuxième phase de la blessure, en ayant passé le test de force qui a été positif. Place au terrain maintenant, où je commence à remarcher, je fais des exercices de haies, du travail de gammes avec les crampons. Ça me fait vraiment du bien de retrouver tout ça, de retoucher un peu le ballon. Ce n’est pas toujours facile, car c’est long, et j’ai parfois envie de mettre un gros tir dans la lucarne mais je ne peux pas (rires). Mais je suis très bien pris en charge dans une clinique spécialisée.

Il y a eu aussi le geste de mon club, Nottingham, qui a fait porter aux joueurs à l'échauffement un t-shirt "Biancone, N°2, force à toi" avant le match contre Brentford. Ça m’a vraiment touché !
Giulian BianconeSur le soutien de ses coéquipiers

Comment as-tu vécu ces moments ?

Quand le club a annoncé ma blessure via le coach et que j’en ai moi-même parlé sur mes réseaux sociaux, j’ai reçu énormément de messages ! Que ce soit de la part de la famille, de mes amis, d’anciens coéquipiers ou même de supporters, j’ai eu beaucoup de témoignages d’affection et de soutien. Il y a eu aussi le geste de mon club, Nottingham, qui a fait porter aux joueurs à l’échauffement un t-shirt « Biancone, N°2, force à toi » avant le match contre Brentford. Ça m’a vraiment touché ! Et j’ai maintenant régulièrement des messages de personnes qui me demandent comment ça évolue, donc ça fait plaisir.

Est-ce que ça a été dur à encaisser au début ?

Alors bizarrement non au tout début, parce que je ne savais pas trop où ça allait me mener, car je n’avais jamais été blessé, en tout cas gravement, auparavant. Après j’ai réalisé quand je savais que j’allais me faire opérer. C’était une première épreuve. Et ensuite quand j’ai commencé la rééducation et que j’ai vu les exercices et l’évolution que je devais avoir pour revenir, je me suis dit : « Ah ouai, ça va être un peu long ».

Crédits photo : Compte Twitter @BianconeMorgan

Donc j’ai pris un petit coup sur le casque, mais après je me suis mis en mode travail et dans l’état d’esprit de progresser non pas dans mon football, mais dans la gestion de ma blessure. Ça va mieux ces derniers temps, car j’arrive à trouver des nouveaux objectifs, et à les réaliser assez rapidement. J’ai réussi à me remettre la tête à l’endroit et à avancer.

A plus long terme, mon but est de m’imposer à Nottingham, car c’était mon rêve de jouer en Premier League depuis tout petit. (...) En tant que fan de football, c’est difficile de faire mieux, même si j’ai pris énormément de plaisir en Ligue 1 l’année dernière avec Troyes. Ce que j’ai connu aussi à Monaco c’était magique, et ça fait partie de mes rêves, de retrouver un jour le Rocher.
Giulian BianconeSur sa volonté de revenir

D’autant que le but final est excitant, retrouver la Premier League !

Effectivement, mon objectif est de revenir à la compétition avec Nottingham. J’avais déjà eu un début de saison pas évident, car le coach ne me faisait pas forcément confiance, donc j’avais un temps de jeu réduit. Dans un premier temps l’idée c’est de retrouver les terrains, mes coéquipiers et progressivement du temps de jeu. Cette saison ça va être compliqué même si c’est mon rêve de revenir avant la fin de l’exercice et disputer un match. Ce sera très dur, mais je veux revenir en forme et prouver au coach qu’il peut compter sur moi et que je me suis battu pour être là pour l’équipe.

Mais à plus long terme évidemment mon but est de m’imposer à Nottingham, car c’était mon rêve de jouer en Premier League depuis tout petit. Et quand tu arrives ici et que tu vois ce que ça représente, tu as vraiment envie de t’inscrire dans ce championnat. Je vais tout faire pour ! En tant que fan de football, c’est difficile de faire mieux, même si j’ai pris énormément de plaisir en Ligue 1 l’année dernière avec Troyes. Ce que j’ai connu aussi à Monaco c’était magique, et ça fait partie de mes rêves, de retrouver un jour le Rocher.

Quelle a été ta réaction quand tu as vu que ton pote de formation, Benoît Badiashile, rejoignait l’Angleterre ?

J’étais très content pour lui, car c’est autant valorisant pour lui de rejoindre un tel club, que pour l’AS Monaco, qui voit un jeune formé dans son centre aller dans un club récemment sacré champion d’Europe. Pour Benoît c’est un beau challenge et une belle évolution, même si le projet est nouveau et qu’il y a quelques difficultés actuellement. Benoît est un super joueur, et j’ai une grande confiance sur le fait qu’il va pouvoir s’imposer là-bas et marquer le club de son empreinte, comme il l’a fait à Monaco.

Tu l’as eu depuis ?

Oui je lui ai envoyé un petit message auquel il a répondu. Mais j’ai surtout eu son frère, Loïc, car on a une très bonne relation avec eux, mon grand frère et moi, et je sais qu’il est très proche de Benoît. Félicitations à lui, je suis très content et j’espère que ça lui permettra de s’installer en Équipe de France, car il avait été très bon la première fois.

Avant même la Youth League, on jouait déjà ensemble derrière en U17, quand a fait la finale du championnat de France de la catégorie, lors de sa première année au centre de formation. Il était déjà titulaire avec les -17 ans et ensuite avec les U19. Il y a ensuite cette Youth League où le coach Bari’ le met capitaine alors qu’il y avait des 1999-2000.
Giulian BianconeA propos de Benoît Badiashile

Et avec ce nouveau statut à Chelsea, je lui souhaite qu’il s’installe vraiment dans la durée avec les Bleus. Je n’avais pas compris pourquoi il n’avait pas été sélectionné pour la Coupe du Monde, car il méritait vraiment d’y aller. J’espère que dans les prochaines années, il sera l’un des piliers de la sélection, car il a largement les qualités pour.

Ça te rappelle des souvenirs de l’Academy ?

Avant même la Youth League, on jouait déjà ensemble derrière en U17, quand a fait la finale du championnat de France de la catégorie, lors de sa première année au centre de formation. Il était déjà titulaire avec les -17 ans et ensuite avec les U19. Il y a ensuite cette Youth League où le coach Bari’ le met capitaine alors qu’il y avait des 1999-2000 (Benoît est né en 2001, ndlr).

Je suis plus vieux que lui, mais Benoît a toujours été quelqu’un avec une énorme confiance en soi, mais bien placée ! Il n’a pas la grosse tête, c’est juste une personne qui a confiance en lui et qui a une aura de par ses qualités. Il dégage quelque chose ! A l’époque ce n’était pas une surprise de le retrouver capitaine, et c’est quelqu’un que tu ne pouvais que suivre sur le terrain, parce qu’il allait faire le job.

Es-tu toujours en lien justement avec tes coéquipiers de l’époque ?

Oui évidemment, même si on ne s’appelle pas tous les jours. On s’envoie des petits messages quand l’un d’entre nous change de club, fait une grosse performance ou bien est appelé en Équipe de France. Parce qu’il y en a maintenant, c’est sympa à dire ! Donc on s’envoie des messages de soutien et de félicitations, surtout qu’on avait une super équipe.

Malheureusement nous n’avions pas pu aller plus loin en Youth League, car beaucoup d’entre nous étaient montés en pro’ avec Thierry Henry vu qu’il y avait beaucoup de blessés. Et puis certains avaient fait plus de trois matchs en Ligue des Champions et ne pouvaient donc pas redescendre pour disputer à nouveau la Youth League. Mais je pense que si on avait eu un groupe stable jusqu’à la fin, on aurait pu aller loin dans la compétition.

Certains d’entre vous ont connu malgré tout le monde pro’ grâce à cela…

Oui ça a permis néanmoins à beaucoup de joueurs de découvrir le haut niveau et à l’AS Monaco de faire éclore Benoît notamment. Je pense aussi à des éléments comme Képhren Thuram, même si ça fait mal d’en parler avec sa performance dans le Derby contre nous le week-end dernier (sourire). Il y a Han-Noah (Massengo) qui revient bien en Ligue 1 en ce début d’année avec Auxerre.

Ça fait quand même pas mal de joueurs qui ont débuté des vraies carrières, et c’est important pour le centre de formation, même si certains n’ont pas joué en pro’ à l’AS Monaco, qu’ils puissent vivre du football aujourd’hui. Et ça, c’est grâce à des personnes comme Manu Dos Santos, le coach des U17 ou Frédéric Barilaro qui est génial avec les U19.
Giulian Biancone

Amilcar Silva à Sedan où ça se passe bien, même si je suis sûr qu’il trouvera un projet encore plus intéressant dans le futur. Jonathan Panzo également que j’ai connu à Nottingham en arrivant et qui est parti en prêt en Championship, qui est un super joueur. Il y a également Mehdi Zerkane, pour qui c’était compliqué à Bordeaux mais qui a retrouvé un bon projet à Nîmes.

Une génération qui a été formée à l’Academy…

Ça fait quand même pas mal de joueurs qui ont débuté des vraies carrières, et c’est important pour le centre de formation, même si certains n’ont pas joué en pro’ à l’AS Monaco, qu’ils puissent vivre du football aujourd’hui. Et ça, c’est grâce à des personnes comme Manu Dos Santos, le coach des U17 ou Frédéric Barilaro qui est génial avec les U19.

Qu’as-tu retiré de ces entraîneurs justement ?

Quand je suis arrivé j’ai eu Manu, et c’était un peu compliqué, car je n’étais pas forcément prêt à l’exigence d’un centre de formation. J’ai pris vraiment une claque au début ! Il a donc été très utile parce qu’il a été dur, et m’a fait comprendre les choses à sa manière. Ça m’a permis de voir ce que ça demandait d’être un joueur de ce niveau-là, sans même parler du monde professionnel, et pas un joueur lambda d’un club où tu payes juste ta licence.

L’attention qu’on doit porter sur l’alimentation, le sérieux, le travail. Car les qualités intrinsèques ne suffisent pas, il faut faire beaucoup plus. Il m’a donc fait découvrir cette exigence, et ensuite on a eu une super deuxième année en U17 avec cette finale de championnat de France, c’était top !

Et avec Frédéric Barilaro ?

Pareil, c’était compliqué au début, parce que j’étais avec les plus grands, et il voyait que j’avais des qualités, mais qu’elles n’étaient pas exploitées à 100%. Il m’a replacé au poste d’arrière droit, et quand j’ai compris ce qu’il me demandait, il y a eu une alchimie folle entre nous deux. Je donnais tout sur le terrain pour lui, parce que c’est un coach pour lequel tu as envie de tout donner. J’ai beaucoup d’estime pour Bari’, et beaucoup d’amour pour ce personnage, l’entraîneur et même la personne qu’il est !

Avec lui j’ai explosé, et c’est en partie grâce à lui que j’ai pu jouer mes premières minutes en professionnel avec Thierry Henry à l’époque. Si j’ai eu la carrière que j’ai connu ensuite, c’est aussi grâce à lui. Même encore aujourd’hui quand je l’ai par téléphone et qu’il faut me dire les choses, il le fait. C’est quelqu’un qui est très bénéfique dans mon parcours, encore aujourd’hui, et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Thierry Henry, le staff et mes coéquipiers ont été tellement top à ce moment-là pour nous mettre très à l’aise et en condition. Le coach a été hyper présent de A à Z, on a beaucoup discuté, et je pense que c’est ce qui m’a permis de rester un peu avec le groupe dans cette période, parce que le premier match s’était plutôt bien passé pour moi.
Giulian BianconeSur sa première en pro'

Raconte-nous ce passage chez les pros justement. Comment as-tu vécu ça ?

Avec le recul, maintenant que je l’ai bien digéré, c’était tellement impensable que je commence ma carrière en pro’ en Ligue des Champions (contre l’Atlético Madrid, le 28 novembre 2018, ndlr), que je démarre ce match-là comme une rencontre lambda. J’y vais pour prendre du plaisir et en me disant : « Joue, tu vas vivre quelque chose de fou ! Si ça se passe bien que du bénéfice, et si ça se passe mal, c’est normal, tu n’es pas prêt pour ça. »

En plus je n’avais joué qu’avec les U19 à l’époque je n’avais même pas d’expérience en senior. Donc ce que je voulais c’était jouer mon football, prendre du plaisir et ressortir du terrain en me disant que j’avais tout donné.

Comment se sont passées les choses ?

Thierry Henry, le staff et mes coéquipiers ont été tellement top à ce moment-là pour nous mettre très à l’aise et en condition. Le coach a été hyper présent de A à Z, on a beaucoup discuté, et je pense que c’est ce qui m’a permis de rester un peu avec le groupe dans cette période, parce que le premier match s’était plutôt bien passé pour moi. J’avais rendu une belle copie pour quelqu’un qui venait de « nulle part ». Et maintenant je me rends compte de la chance incroyable que j’ai eue, car ça arrive très rarement. Au début je me suis demandé pourquoi moi, j’ai une bonne étoile, et après réflexion, je me suis dit que mes performances en Youth League et la relation entre Fred Barilaro et Thierry Henry ont joué dans le fait que ça se fasse plus facilement.

C’est ce qui m’a permis de commencer en professionnel et de m’installer dans le groupe. Il y a forcément de la chance, de la réussite, mais aussi la volonté de saisir cette opportunité. Un mélange de plusieurs sentiments. C’est en tout cas un super souvenir, et j’attends de regarder le match avec mes enfants, car je ne l’ai toujours pas revu depuis. Et quand tu te le refais, parfois y’a des détails qui viennent te gâcher ton impression première, donc je veux garder le positif (sourire). Pourtant je revisionne tous mes matchs. Mais j’ai envie que ça reste un souvenir le plus longtemps possible.

J’ai eu la chance de le croiser l’année dernière sur le plateau de Prime Video pour notre match contre le PSG. Et il y a toujours beaucoup d’émotion quand je le croise, même pour lui. Tous ceux qu’il a fait débuter ce jour-là, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers lui, car il n’était pas obligé de le faire.
Giulian BianconeSa reconnaissance envers Thierry Henry

Qu’as-tu ressenti vis-à-vis de Thierry Henry à ce moment-là ?

Sur le moment c’est énorme, déjà tu te fais entraîner par un champion du Monde. J’étais un grand fan du joueur, d’autant plus que j’adorais la grande équipe d’Arsenal. Je mangeais de la Premier League quand j’étais jeune, et quand tu aimes le championnat anglais, tu es obligé d’aimer Thierry Henry ! Donc c’était impressionnant dans un premier temps de côtoyer une personne comme ça. Et au-delà de ça, d’un point de vue personnel, il a été génial avec moi, j’ai beaucoup appris avec lui. J’ai connu un apprentissage express mais qui a été très important et qui m’a beaucoup servi par la suite.

D’ailleurs j’ai eu la chance de le croiser l’année dernière sur le plateau de Prime Video pour notre match contre le PSG. Et il y a toujours beaucoup d’émotion quand je le croise, même pour lui. Tous ceux qu’il a fait débuter ce jour-là, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers lui, car il n’était pas obligé de le faire. Il aurait pu bricoler l’équipe, mettre des joueurs à des postes qui n’étaient pas les leurs, mais au contraire lui il voulait faire confiance aux jeunes. Il nous a mis sur le terrain en se disant : « C’est le centre de formation de l’AS Monaco, et il faut le reconnaître à sa juste valeur. »

C’était un avant-goût de ce qu’on voit aujourd’hui ?

Complètement, je pense que ça part de là le nouveau projet du Club, le fait de faire beaucoup plus confiance aux jeunes. Car à mon époque, à part Kylian Mbappé, Abdou Diallo et Almamy Touré, il y avait très peu de jeunes du centre en équipe première. Et de nous faire démarrer, cela a permis de voir Benoît (Badiashile) débuter en pro, mais aussi Han-Noah (Massengo), moi, Romain Faivre également, même s’il ne venait pas spécialement de l’Academy.

Sofiane (Diop) aussi, qui est arrivé en post-formation. Ce qui fait qu’aujourd’hui tu vois beaucoup plus facilement jouer des jeunes comme Eliesse Ben Seghir. Je suis très fier de ce qu’il fait d’ailleurs ! Il y a aussi Maghnes (Akliouche) qui est dans le groupe, le petit frère de Sofiane aussi, Edan, qui a dépanné à mon poste en plus.

C’est la preuve que le Club mise sur les jeunes…

C’est clair, je suis hyper content de voir que l’AS Monaco fait confiance en ses jeunes, car on a la chance d’avoir un centre de formation extraordinaire où il y a énormément de qualité. Donc il faut s’en servir, parce qu’il y a un vivier incroyable !

Nous, nous étions dans des chambres au Stade Louis-II, ce n’était pas la même chose (sourire). (...) J’espère que ça leur servira dans leur carrière, et même s’ils ne percent pas, ils auront vécu une expérience exceptionnelle. D’ailleurs je félicite l’AS Monaco d’avoir mis autant d’importance et d’investissement dans ce domaine-là.
Giulian BianconeA propos de La Diagonale

Et surtout des infrastructures exceptionnelles avec La Diagonale !

Oui évidemment. Je suis allé les visiter d’ailleurs. C’est fou que les jeunes soient dans ces conditions-là ! En plus il y a le Groupe Elite maintenant, même si nous avons connu la CFA à l’époque. Ils sont dans des conditions incroyables, donc il faut aussi faire attention à ne pas se croire arrivé trop rapidement, du fait d’être dans ce confort-là. Mais quand tu es destiné à être un joueur professionnel et que tu apprends dans ces conditions, c’est magnifique !

Nous, nous étions dans des chambres au Stade Louis-II, ce n’était pas la même chose (sourire). On s’entraînait sur le synthétique en haut à la Turbie ou bien à Cap d’Ail, mais ça nous a fait du bien aussi d’être un peu plus dans la difficulté. J’espère que ça leur servira dans leur carrière, et même s’ils ne percent pas, ils auront vécu une expérience exceptionnelle. D’ailleurs je félicite l’AS Monaco d’avoir mis autant d’importance et d’investissement dans ce domaine-là.

Pour revenir à tes débuts en pro’, parle-nous de ton but de fou contre Lorient en Coupe de la Ligue !

C’était incroyable ! J’ai eu la chance de jouer mon troisième match avec les pros, après la Ligue des Champions. Le coach me fait confiance et me remet titulaire en coupe. Le match avait été interrompu par la pluie vers la 25e ou 30e minute de jeu. Nous n’étions pas du tout dans le match, et je me rappelle que Thierry Henry avait eu des mots forts durant cette coupure.

Ensuite on revient bien dans la partie, et il y a cette opportunité. Je me souviens que c’est Romain (Faivre) qui déboule sur le côté gauche et centre à l’entrée de la surface. Youri (Tielemans) la laisse passer, le ballon arrive sur moi et je ne me pose pas de question ! Je me mets sur mon pied gauche et j’envoie tout ce que je peux envoyer (rires), et ça termine au fond.

C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, car c’est un top mec. L’avoir dans son groupe, c’est vraiment génial, au-delà du fait que c’est un footballeur extraordinaire que j’aime beaucoup, et qui se bat tout le temps sur le terrain.
Giulian BianconeSon pote Ruben Aguilar

A ce moment-là, qu’est-ce que tu ressens ?

Quand je marque, c’est un sentiment spécial, d’autant qu’il y avait ma famille dans les tribunes, ils étaient fous ! Donc j’étais trop heureux, et je trouvais que c’était une belle récompense après ma bonne prestation à Madrid. Et puis c’était un vrai choix du coach que de m’aligner, il n’était pas obligé. Du coup j’ai essayé de lui rendre sa confiance, et je pense que je l’ai fait à merveille avec ce but. C’était génial, j’en garde un très bon souvenir.

As-tu gardé des contacts avec les joueurs actuels du Club ?

Ruben (Aguilar) évidemment ! J’avais une vraie bonne relation avec lui, on s’entendait très bien. On s’envoie des messages de temps en temps. Il m’avait écrit pour ma blessure, et m’avait félicité avant ça pour ma signature à Nottingham. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, car c’est un top mec.

L’avoir dans son groupe, c’est vraiment génial, au-delà du fait que c’est un footballeur extraordinaire que j’aime beaucoup, et qui se bat tout le temps sur le terrain. C’est le genre de mec qui se donne à fond, et c’est très utile. Quand on a de la qualité dans une équipe, c’est aussi important d’avoir des joueurs comme lui qui ont « la dalle », qui a de l’expérience et qui se bat sur tous les ballons.

Qu’ils continuent à aider l’équipe et à ne pas être trop négatifs, parce qu’on a besoin des supporters pour réaliser de grandes performances. Et j’espère les revoir un jour, et qu’ils me supporteront à nouveau.
Giulian BianconeA propos des supporters de l'AS Monaco

Pour finir, que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Tout d’abord retrouver un genou efficace (sourire) ! Revenir en forme et dans un premier temps fouler à nouveau les terrains de foot puis la compétition dans un second temps, même si je pense que cela prendra plus de temps.

Peut-être un petit mot pour les supporters qui t‘ont gardé dans leur cœur ?

Je vois les messages qu’ils m’envoient de temps en temps, et j’ai gardé une très bonne relation avec eux. Je leur donne tout mon soutien ! Qu’ils continuent à aider l’équipe et à ne pas être trop négatifs, parce qu’on a besoin des supporters pour réaliser de grandes performances. Et j’espère les revoir un jour, et qu’ils me supporteront à nouveau.

Car comme je l’ai déjà dit, ce serait vraiment un souhait pour moi de retrouver ce stade-là et ce club. C’est un objectif que je me suis fixé dans ma carrière, donc on verra comment les choses se déroulent. Donc voilà, pourquoi pas revenir un jour en Principauté et les revoir tous, ça me ferait vraiment plaisir !

Rise. Risk. Repeat.