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Histoire 24 janvier 2024, 17:27

Titres, coach, Mondial… Les dates clés de Jean Petit à l'AS Monaco

Titres, coach, Mondial… Les dates clés de Jean Petit à l'AS Monaco
Disparu ce mardi à l’âge de 74 ans, Jean Petit aura dédié sa vie à l'AS Monaco, de son arrivée en 1969 en tant que jeune joueur, à ses missions successives dans le staff de l'équipe première. Retour sur les moments marquants de près d'un demi-siècle en rouge et blanc.

Il s’est éteint ce mardi à l’âge de 74 ans, mais dans le cœur des amoureux de l’AS Monaco, Jean Petit sera toujours éternel. Véritable monument du club de la Principauté, il est encore à ce jour le troisième joueur le plus capé (426 matchs) et le 6e meilleur buteur de l’histoire (78 buts). Resté fidèle à son club de coeur durant toute sa carrière, le milieu de terrain avait raccroché les crampons avec une armoire à trophées très bien remplie, et une image d’icône indéboulonnable, qui restera gravée sur le Rocher à jamais. Retour sur les plus belles dates de l’aventure de « Jeannot » en rouge et blanc. 🎞️

J’ai connu Jeannot très jeune, puisqu’il est arrivé à Monaco en 1969 et moi en 1970. Et puis nous avons tout vécu ensemble, les montées-descentes successives puis le titre de champion de France en 1978 après la remontée ! C’était en même temps mon coéquipier, mon capitaine et mon ami, nous avons toujours gardé une relation exceptionnelle, dans le foot, mais aussi en dehors avec sa famille. Jean était aimé de tout le monde.
Alfred VitalisAncien coéquipier et ami proche

👣 1969 : les premiers pas en Principauté

Natif de Toulouse, c’est logiquement que Jean Petit fait ses premiers pas dans le football au sein du club de la Ville Rose. Après avoir fait ses premières gammes avec le TFC, et parfait son talent à Luchon, c’est en 1969 que le jeune joueur, alors âgé de 20 ans, débarque à l’AS Monaco, prêt à mettre au profit du club à la Diagonale toutes ses qualités.


🛗 1977 : Promotion dans l’élite

Sept ans après son arrivée, et après avoir fait l’ascenseur entre l’élite et la deuxième division, il va connaître son premier succès lors de la saison 1976-1977, à l’issue de laquelle l’AS Monaco valide sa remontée en D1.

Après un parcours maîtrisé, durant laquelle le milieu monégasque, alors capitaine, n’aura pas manqué un seul match, le club du Rocher termine à la première place. Avec ses 7 buts inscrits, Jean Petit décroche ainsi son premier titre avec les Rouge et Blanc, et fait grimper le Club au plus haut niveau du football français.

On a joué cinq ans ensemble, c’était quelqu’un de calme, lucide et qui était très écouté. il ne s’énervait jamais ! Jeannot était un exemple, même pour les jeunes. On était toujours en train de plaisanter avec lui, Christian Dalger, Delio Onnis, Michel Rouquette… Quand je repense à mes années monégasques, je pense à ce trio extraordinaire
Rolland CourbisA propos de Jean Petit

🥇 1978 : Un 3e sacre historique !

Pour son retour dans l’élite, le club du Rocher est loin de faire de la figuration. « Jeannot » et ses coéquipiers, les Onnis, Dalger, Courbis, Vitalis et autre Rouquette, enchaînent les excellentes performances. Passant presque la moitié de la saison en tête du classement (17 journées sur 38), les Rouge et Blanc terminent champions à la fin de l’exercice – un petit point devant le FC Nantes -, l’année de la renaissance !

Une consécration pour le pilier de l’entre-jeu monégasque, qui fait décrocher au promu le troisième titre de champion de France de son histoire. De nouveau auteur d’une saison exceptionnelle, il sera d’ailleurs nommé meilleur joueur de Division 1 cette année-là par France Football.


🇫🇷 …Et une place au Mondial avec les Bleus

Cette magnifique épopée 1978 passée, sous les ordres d’un Lucien Leduc qui aura remis l’AS Monaco sur la carte du football tricolore, lui ouvrira du même coup les portes de l’Équipe de France. Avec elle, il disputera ainsi la Coupe du Monde 1978 en Argentine, au sein d’une « génération verte » avec notamment Michel Platini, Dominique Rocheteau et Bernard Lacombe.


🏆 1980 : La Coupe de France en poche

Après la Division 1, Jean Petit va ajouter un nouveau trophée de prestige à sa collection. Après une longue épopée durant laquelle le club du Rocher se débarrassera notamment de trois formations de première division, les Monégasques atteignent la finale de la Coupe de France 1980.

Opposé au surprenant club d’Orléans, l’AS Monaco ne tremble pas, et s’impose facilement (3-1), avec notamment des buts signés Albert Emon et Delio Onnis. Le Toulousain remporte ainsi la « Vieille dame » pour la première fois, la troisième de l’histoire du club.


✌️ 1982 : Champion de France, le retour

C’est après une nouvelle copie parfaite que les pensionnaires du Stade Louis-II remontent sur le trône de la Division 1. La génération emmenée par le grand formateur Gérard Banide, termine ainsi de nouveau championne de l’Hexagone avec encore une fois un unité de plus que le géant stéphanois, alors tenant du titre. Nouveau grand succès, le dernier avec les Rouge et Blanc en tant que joueur pour « Jeannot », qui s’inscrit un peu plus dans la grande histoire du club du Rocher.


🤝 1983 : La fin d’une première carrière

Après treize ans sous le même maillot, Jean Petit raccroche les crampons. Il laisse derrière lui quelque 426 matchs sous la tunique rouge et blanche, qui font de lui le troisième joueur le plus capé de l’histoire de l’AS Monaco. Auxquels on peut donc ajouter 78 buts, qui font encore de lui actuellement le 6e meilleur buteur monégasque. Il part en ayant ajouté trois trophées au palmarès de son club de toujours, et avec le sentiment du devoir accompli. Munegu per tugiu ! 🇲🇨

⚽ 1987-2013 : Des crampons au banc de touche

Sa fin de carrière en tant que joueur donnera rapidement suite au début de son expérience de l’autre côté de la touche. De retour sur le banc de son amour de toujours en tant qu’adjoint, Jean Petit va côtoyer  les plus grands coachs du club de la Principauté, et remportera de nombreuses distinctions à leur côté.

Il entamera son ascension aux côtés d’Arsène Wenger, avec qui il remportera la Coupe de France en 1991, et disputera une finale de Coupe des Vainqueurs de Coupe l’année suivante. Il ajoutera également deux championnats de France au palmarès de l’AS Monaco, d’abord en 1997 avec Jean Tigana, puis en 2000 avec Claude Puel.

🇪🇺 Une finale européenne… et un record !

S’ensuivra une Coupe de la Ligue en 2003, mais aussi et surtout une épopée jusqu’en finale de Ligue des Champions en 2004, au plus près de Didier Deschamps ! Par la suite, il aidera même le Club à renaître une nouvelle fois, comme en 1977, en participant au retour de l’AS Monaco dans l’élite en 2013 avec Claudio Ranieri.

Jean Petit possède par ailleurs un record aussi particulier que symbolique : avec quatre matchs en tant qu’entraîneur par intérim, il n’a jamais connu la défaite (3 victoires et un match nul), faisant de lui le seul coach monégasque à n’avoir jamais connu cela. Merci pour tout Jeannot ! ❤️🤍

Crédits photos : AS Monaco & Icon Sport

Rise. Risk. Repeat.